De Salvador à Recife : la route de l’enchantement durable
Mangue Seco, dernières dunes avant le paradis
À 133 km au nord de Praia do Forte, Mangue Seco ressemble à une île : c’est une presqu’île en fait, très longue, bordée à l’est par l’océan Atlantique et à l’ouest par le rio Real (on dirait une petite mer). Voilà un site naturel exceptionnel, préservé grâce à la volonté de ses habitants, adeptes du développement durable. Ils refusent d’être envahis par les diables du modernisme et se cabrent quand on leur parle d’exploitation commerciale. Ils ont dit non à la construction d’une grande route destinée à désenclaver la pointe de la péninsule sur laquelle ils vivent. Afin de protéger l’environnement (dunes et plages), un secteur sauvegardé a été établi Il s’agit d’empêcher que le paysage soit défiguré par des industries ou des complexes immobiliers.
Mangue Seco, c’est d’abord une immense plage de sable déserte, longue de 45 km. Des cocotiers plantés par bouquets ou par forêts entières, de hautes dunes de sable blanc éblouissantes sous le ciel du Nordeste, des dunes qui se déplacent sous l’effet du vent. Des rues en sable, des chemins de terre, des maisons modestes léchées par les eaux du rio, pas de feux rouge, des infrastructures minimales (le commissariat de police le plus proche est sur la terre ferme), bref : un mode de vie que pour rien au monde les habitants de la « Mangrove sèche » ne veulent voir disparaître, surtout pas au nom du progrès.
- Intro
- La Ligne verte (Linha Verde), grand rempart d’arbres
- La Mata Atlântica, vestige de la splendeur originelle
- Les tortues de Praia do Forte
- Mangue Seco, dernières dunes avant le paradis
- Sur les traces de Jorge Amado
- Aracaju, le meilleur lieu c’est le bonheur
- Penedo, loin du tohu-bohu du monde
- Au royaume des cocotiers, le sucre est roi
- Japaratinga, Maragogi, Tamandare
- Éloge des bio-carburants
- Carnet d'adresses
Texte : Olivier Page
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