De Salvador à Recife : la route de l’enchantement durable
La Mata Atlântica, vestige de la splendeur originelle
Du côté de l’océan Atlantique (sur la droite de la route), le littoral découvre de grandes cocoteraies (arbres naturels ou replantés sur des dunes de sable). Dans l’arrière-pays, du côté gauche, s’étend une autre forêt, moins ordonnée, plus sauvage : la Mata Atlântica, la forêt atlantique primitive, celle qui émerveilla en 1500 le premier explorateur de ces rivages, le florentin Amerigo Vespucci (qui a donné son nom à l’Amérique, mais dont Christophe Colomb est le découvreur). Dans son récit intitulé Le Nouveau Monde : Les Voyages d’Amerigo Vespucci 1497-1504, il écrit : « Cette terre est très agréable et couverte d’une infinité d’arbres verts et très grands, qui ne perdent jamais leurs feuilles et qui tous ont une odeur très douce et très aromatique. » Et Amerigo ajoute : « J’étais émerveillé… à tel point que je pensais à part moi que j’étais près du paradis terrestre, car tous les éléments me poussaient à croire que je n’en étais pas loin. »
Le paysage d’aujourd’hui donne un faible aperçu de la beauté d’antan : ce ne sont que des restes, en vérité des lambeaux de forêt menacée. Voyez : la Mata Atlântica couvrait 1,2 million km² du territoire brésilien lors de l’arrivée des Portugais au XVIe siècle. Près de 93 % de cette jungle ont aujourd’hui disparu. Amerigo serait aujourd’hui un peu désenchanté ! Gérard n’ignore pas les menaces qui pèsent sur ce paysage : « Il est difficile de résister aux diables du progrès, et d’empêcher le développement des nombreux programmes immobiliers de luxe (villas et hôtels) qui ne cessent de gagner du terrain. »
- Intro
- La Ligne verte (Linha Verde), grand rempart d’arbres
- La Mata Atlântica, vestige de la splendeur originelle
- Les tortues de Praia do Forte
- Mangue Seco, dernières dunes avant le paradis
- Sur les traces de Jorge Amado
- Aracaju, le meilleur lieu c’est le bonheur
- Penedo, loin du tohu-bohu du monde
- Au royaume des cocotiers, le sucre est roi
- Japaratinga, Maragogi, Tamandare
- Éloge des bio-carburants
- Carnet d'adresses
Texte : Olivier Page
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