De Salvador à Recife : la route de l’enchantement durable
Japaratinga, Maragogi, Tamandare
Des toponymes d’origine indienne (Tupi), rien que des noms exotiques de villages bercés depuis des millénaires par la rumeur de l’Atlantique, des noms derrière lesquels se cachent les divinités invisibles du Brésil. Esprit de la terre, es-tu là ? Après 110 km de route depuis Maceio, nous arrivons à Japaratinga, petit village de pêcheurs à taille humaine (des maisons basses, pas d’immeubles), qui se cache dans un site ombragé, protégé par des rangées de cocotiers qui s’étendent le long d’une grande plage de sable fin. Nous voici sur la côte des Coraux (costa de Corais), qui porte bien son nom en raison de l’importance de la barrière de corail. On s’y déplace à pied, car c’est petit. À marée basse, on peut se rendre à pied jusqu’aux piscines naturelles de la barrière de corail.
À peine plus développée que Japaratinga, Maragogi compte 23 km de plages bordées de cocoteraies, et de beaux récifs coraliens (les galés) situés au large des côtes. Pour trouver des endroits plus solitaires, il faut se rendre à Sao Bento, un petit village de pêcheurs où les femmes préparent des sequillos (des petits gâteaux secs).
À Tamandaré, on est encore loin des grands et luxueux immeubles en béton de Recife, la capitale du Pernambouc, terme de notre périple. Son nom, issu d’un légende indienne similaire à celle de l’arche de Noë, signifie le « refondateur », le « repeupleur ». Tamandaré est un gros village qui s’étend le long de la mer, dans un environnement naturel bien préservé, constitué de bois de cocotiers et de plages de sable blanc. À une dizaine de kilomètres, le rio Formoso (Formoso signifie « beau ») se glisse entre des cocotiers et une péninsule ourlée de plages de sable blanc, avant de se jeter dans l’océan. Dans un paysage tropical et marin, cet estuaire dévoile une nature intacte et magnifique : la plage de Carneiros.
- Intro
- La Ligne verte (Linha Verde), grand rempart d’arbres
- La Mata Atlântica, vestige de la splendeur originelle
- Les tortues de Praia do Forte
- Mangue Seco, dernières dunes avant le paradis
- Sur les traces de Jorge Amado
- Aracaju, le meilleur lieu c’est le bonheur
- Penedo, loin du tohu-bohu du monde
- Au royaume des cocotiers, le sucre est roi
- Japaratinga, Maragogi, Tamandare
- Éloge des bio-carburants
- Carnet d'adresses
Texte : Olivier Page
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