La Ligne verte (Linha Verde), grand rempart d’arbres

Linha Verde : il ne s’agit pas d’une appellation politique (comme à Chypre par exemple où une autre ligne verte coupe une île en deux pays), mais bel et bien d’un nom de baptême écologique. Il désigne un vaste secteur boisé et préservé qui borde la côte de l’État de Bahia, sur une longueur d’environ 144 km au nord de Salvador. Fruit d’un programme ambitieux, la Ligne verte constitue une barrière naturelle destinée (théoriquement) à éviter les excès du développement et de l’urbanisation (déboisement, commercialisation, exploitation immobilière et touristique du littoral), à maintenir le « paysage des origines » dans sa splendeur naturelle, et à favoriser un tourisme écologique et respectueux de l’environnement.

Linha Verde, c’est aussi le nom de la première route écologique qui traverse cette contrée mal connue. Inaugurée en 1993 mais construite dès la fin des années 1960 sous le nom de « route des Cocotiers », elle livre de belles échappées au voyageur, qu’il soit en bus ou en voiture. C’est justement en voiture que je roule à présent en direction de Praia do Forte, en compagnie de Gérard Méloni et de Nicolas Chalumeau, mes deux compagnons de voyage. Petit conseil : il est essentiel pour un routard de bien choisir ses amis avant de partir. Cervantes le disait déjà en mettant dans la bouche de Don Quichotte cette phrase : « Mon cher Sancho, l’essentiel en voyage n’est pas de voyager, mais avec qui on voyage. »

Gérard a vécu près de 7 ans à Salvador de Bahia où il travaillait comme photo-journaliste pour le magazine Veja. Il connaît, comprend et aime le Brésil dont il parle la langue couramment. Nicolas, avocat et grand voyageur, m’a déjà accompagné dans une dizaine de voyages : un fidèle ami, dont j’apprécie l’humour et la bonne humeur, surtout dans les situations les plus insolites.

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