Saint-Pétersbourg, splendeurs et décadence

Bientôt, le centre historique se profile et les monuments colorés de pastel et d’or s’alignent sur les rivages de la Neva, à proximité de son embouchure dans le golfe de Finlande. Au passage, cela fait quand même quelque chose de voir l’emplacement du cuirassé Potemkine. Salut Eisenstein !

Halte sur le pont de l’île Vassilievski pour le panorama idéal. Des ours bruns sont manipulés par des manouches. Pas de photos sans roubles, tant pis ! Cinq minutes pour se rendre sur l’immense perspective marquée par la colonne Alexandre et faire la queue, par groupes, pour entrer au musée de l’Ermitage. Ici, un groupe doit vider la salle pour qu’un autre puisse entrer. La plupart reste sagement à écouter. Vinci, Renoir, Picasso, n’en jetez plus ! Nous n’aurons pas le temps de voir les quelque 2 800 000 œuvres d’art de ce grandiose Palais d’Hiver dont l’extérieur baroque évoque une somptueuse meringue à la menthe. Visite de la forteresse Pierre et Paul et de ses marbres multicolores, visite des églises où s’empilent les bulbes dorés. La balade sur les canaux et l’entrée privilégiée dans le palais Youssoupov pour descendre dans la cave où fut assassiné Raspoutine ne laissent pas d’impressionner.

Je commence à entrer dans l’esprit russe, ses splendeurs et ses folies. Les ambitions de Pierre le Grand, les amours de la Grande Catherine qui finira avec son étalon blanc, tout ici explose de richesses. Meubles et palais ont été conçus par des artistes tournés admirativement vers la France.