El Hierro, vue de haut
Mirador de La Peña © dudlajzov - stock.adobe.com

À défaut de bout du monde, voilà celui des Canaries. Rejeté à l’extrémité sud-ouest de l’archipel, El Hierro se morfond dans une hiératique solitude, loin des voies maritimes qui apportèrent du sang neuf aux autres îles. Des hauteurs engluées de brume aux coulées de lave brute de La Dehesa, l’austérité est ici le maître-mot.

Il faut prendre de la hauteur pour comprendre El Hierro. Butiner de belvédère en belvédère pour se laisser happer par la sensation de vide qui étreint au rebord des falaises.

Du belvédère d’Isora, la parenthèse de la baie de Las Playas se dessine derrière un fin rideau de pins, 800 m plus bas. Mais ce n’est rien, encore. Au nord, alignés au fil aiguisé d’une même crête, le pic Malpaso (1 501 m), le mirador de la Llanía, ceux de Jinama et de La Peña semblent sur le point de plonger. Face à eux : l’océan et le carcan rocheux de l’amphithéâtre d’El Golfo, formé il y a quelque 130 000 ans lors de l’effondrement cataclysmique du volcan formateur.

L’Ecomuseo Guinea y témoigne lui aussi de la dureté de la vie ici-bas. Des hommes et des femmes occupèrent jusqu’en 1974 cette pincée de bicoques en pierre de lave, aux sols de rocaille brute, sur lesquels gîtent de vieux lits et des tables de guingois. Dehors, de microscopiques potagers se nichent entre des murets protégeant le peu de terre arable disponible…

Faut-il voir dans ces rudes réalités la raison du combat des Herreños pour leur autosuffisance ? Grâce à ses cinq éoliennes reliées à un système hydraulique, l’île parvient par moments à être 100 % autonome en énergie !

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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