Canaries : El Hierro et La Palma, les îles de l’Ouest
Santa Cruz de la Palma, vigie de l’Amérique
Colonisées par l’Espagne au 15e siècle, les Canaries se font très tôt base arrière d’une autre aventure : celle du Nouveau Monde. Parmi les sept îles, La Palma s’affirme comme la mieux placée. Sur la côte nord-est, le port de Santa Cruz, bien protégé des vents, voit défiler galions, hommes en armes et commerçants. Aux cargaisons de sucre, succèdent les soutes remplies d’or et de pierres précieuses.
Plaza de España, une cour d’édifices Renaissance ramène aux heures fastes. D’un côté, l’élégant Hôtel de Ville, précédé de ses arcades. De l’autre, l’iglesia del Salvador, fondée à l’aube du 16e siècle et ornée ultérieurement de gargouilles, de masques grotesques et d’un splendide plafond en bois aux motifs mudéjars.
Pour parachever le tableau, ajoutons une fontaine blasonnée, la belle Casa Monteverde (1618) griffée d’un oriel et les frondes de quatre palmiers altiers. D’emblée s’imposent ici les matériaux canariens : pierre volcanique et murs chaulés.
La proche Casa Cabrera Martín, celle de Salazar, les vieux balcons en bois dégoulinant de fleurs sur l’avenue littorale, le Museo Insular et le Museo Naval, installé à l’orée de la belle plaza de La Alameda, témoignent tous, à leur manière, du caractère cosmopolite du port.
Chaque famille, ou presque, possède ici des liens avec Cuba ou le Venezuela. Le lundi de carnaval, la grande Fiesta de Los Indianos en témoigne : la ville entière s’habille alors de blanc, pour rappeler ces émigrants revenus enrichis, gantés et tout vêtus de lin et de crinolines.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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