Un routard au Japon, de Kyoto à Osaka

Osaka ou le vent de la modernité

Osaka ou le vent de la modernité
Olivier Page

« La forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur des mortels » a écrit Baudelaire. Osaka fonce à 300 km/h mais son cœur tient bon. Anéantie sous les bombes de la seconde guerre mondiale, cette ville a su revivre après 1945, tel l’oiseau sacré du bouddhisme, le phénix, capable de renaître de ses cendres. Située au fond d’une immense baie découpée, communiquant avec la mer Intérieure, Osaka est parfois surnommée la « Ville aux pieds dans l’eau ». C’est le plus grand port du Japon. Si ses pieds et ses jambes sont dans l’eau c’est qu’elle tire l’essentiel de sa prospérité des échanges maritimes, et ceci depuis sa fondation. Née de la mer, faite pour la mer, arrosée par des rivières venues des montagnes avoisinantes (la ville est construite sur un delta), emportée par les vagues de la prospérité, happée par le courant du progrès industriel et commercial, Osaka est une puissante mégapole magnifiée par une richesse accumulée à force d’ingéniosité et de travail ! Le miracle japonais dont on parlait tant dans les années 60 n’a rien d’une action surnaturelle et magique : il est l’œuvre des hommes, le fruit de l’ardeur nippone au travail et de son inventivité. Rien d’équivalent dans les villes européennes ! Si Osaka a les pieds dans l’eau, elle a aussi la tête dans les étoiles.
Nous voici au sommet de la tour futuriste Umeda Sky Building pour observer cette troisième ville du Japon par sa taille, immense forêt urbaine hérissée de tours d’acier, d’immeubles de verre, étincelant dans la nuit du Kansai. Osaka est moins frénétique, moins grande que Tokyo, elle est à la fois très japonaise et très occidentale. Occidentalisée ? Oui, en apparence, occidentale non, car asiatique de cœur et d’esprit : le Kansai n’est pas le Kansas ! Est-ce un hasard si le réalisateur Ridley Scott, toujours à la recherche de paysages urbains futuristes, y a tourné le film Black Rain ? Le vent d’est et le vent d’ouest ont engendré ici une cité qui dévore tout sur son passage formant avec Kobé sa voisine une vaste conurbation composée d’une masse incroyable d’immeubles et de zones portuaires.
Mikimuro, comme votre serviteur, a une attirance certaine pour les ports, les cargos, les grues, et les containeurs. Il faut le voir pour le croire, Osaka compte son espace, et pour s’étendre – question de survie – part à la conquête de la mer en créant de grands îlots artificiels comme celui où se trouve l’aéroport du Kansai, établi sur des hectares gagnés sur les flots. Osaka respire le modernisme, la nouveauté, et ne se prend pas pour une ville-musée ou une cité touristique. Voilà pourtant l’endroit à découvrir d’abord au Kansai après la visite de Kyoto, ville de la culture et des jardins. Pour les gourmets, enfin une bonne nouvelle : Osaka est la capitale gastronomique du Japon. Certains disent que c’est dans le Kansai que l’on mange le mieux. Il y a autant de restaurants que d’habitants ou presque…

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Texte : Olivier Page

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