Kinloch Castle ,dont George Bullough avait hérité de son père, mort pour avoir trop longtemps respiré un air malsain au cours d’une vie assez largement consacrée au travail (George en a tiré la leçon, ignorant le travail et chassant aux quatre coins du monde) n’atait pas la résidec principale de George Bullough. C’était seulement un pavillon de chasse. Un grand pavillon (il y a paraît-il , au bord du loch Papadil ,pas très loin de Dibidil bothy, les ruinesd’un petit pavillon secondaire ,Papadil lodge (le but pour nous peut-être d’une marche future).
George Bullough n’a reculé devant aucune dépense. Il a fait venir le grès rose de l’île d’Arran (la pierre de l’île de Rum ne lui convenait pas) , il a fait apporter 250000 mètres cubes de terre pour le parc, fait construire des serres pour avoir des fruits et des fleurs , créé un pavillon pour accueillir des colibris, des tortues et des alligators , pavillon détruit par une tempête. L’aménagement intérieur n’était pas en reste.
Le château était pourvu de l’électricité, George Bullough ayant fait construire une petite hydrocentrale à Coire Dubh, sur le torrent qui prend naissance entre le Barkeval et l’Hallival . Si nous avions eu le temps ,nous serions montées dans cette direction, sur les conseils du kayakiste retrouvé dans l’île de Muck.L’électricité servait, outre pour l’éclairage à actionner l’orchestrion, sorte d’orgue de barbarie très perfectionné pouvant jouer des partitions d’orchestre grâce à un système de cartes perforées. Il a actuellement besoin de restauration, donc o n ne peut l’entendre, mais il paraît que l’on vend au château des CD permettant d’entendre le son de cet orgue. Malheureusement ,nous ne l’avons pas su.
Assez étonnantes aussi sont les salles de bain du château ,avec des douches très perfectionnées à jets multiples, en état de fonctionnement au moins pour l’une d’entre elles.
Le château n’est pas en bon état, pourtant il n’est pas très ancien. Le climat de l’île ,avec les problèmes de toiture qu’il doit entraîner, y est sans doute pour quelque chose.
Finalement, le château de Kinloch me plairait assez comme résidence secondaire, non pas pour la salle de bal, ni pour la chambre de lady Monica, dont les soieries sont dans un état lamentable (on a l’impression qu’elles se décomposent), mais pour la salle où l’on entre, avec son grand Steinway et la vue sur le loch Scresort. Malheureusement, je pense que ce piano n’est pas en très bon état ,ou n’est pas accordé. Je ne suis pas pianiste, mais quelqu’un a essayé le piano, et j’ai trouvé qu’il n’avait pas un son extraordinaire. Je n’ai pas apprécié d’autre part les trophées de chasse et de pêche de George Bullough, le pire dans ce domaine étant la dépouille de l’ours blanc, la gueule ouverte qui sert de tapis dans la salle du piano . N’étant pas angliciste, je n’ai pas compris grand’chose aux explications données par notre guide, mais si nous revenions dans l’île de Rum , je revisiterais volontiers le château .
Que faire désormais de l’héritage de George Bullough ? Plusieurs solutions sont à l’étude, mais très coûteuses, et ce ne sont pas les entrées des visiteurs qui peuvent assurer le financement.
.La visite du château terminée, nous avons récupéré nos chaussures, puis nos sacs à dos et nous sommes reparties par le ferry , pour regagner Mallaig.
Notre visite des Small isles pour cette année est terminée. Nous n’avons assurément pas épuisé l’intérêt de l’île de Rum. Si nous y revenions, je souhaiterais aller sur Bloodstone Hill ,que l’on voit si bien de Canna et Sanday, j’aimerais aller à Papadil et à Guirdil , et faire l’ascension du Barkeval. Peut-être y aura-t-il une autre fois.
Du ferry ,entre Rum et Mallaig, nous avons très bien la côte de l’île de Skye On voit ici le Bla Behinn, le Marsco ,et les montagnes qui dominent le loch Coruisk.
On voit ici au premierr plan une pointe qui appartient à la presqu’île de Knoydart, et derrière, les Black Cuillins.
Le ferry s’est présenté face au loch Nevis . Tout au fond à gauche, un munro très connu, le Ladhar behinn, qui domine le loch Hourn.
Nous sommes arrivées à Mallaig à la findu retour des pêcheurs, suffisamment tôt cependant pour voir un vol de mouettes escortant un bateau et pour entendre les cris des phoques ,que nous n’avons pas vus.
A Mallaig, les oiseaux de mer sont les rois ,maîtres et possesseurs des navires.
Nous avons pris notre temps après la descente du ferry. Pas d’inquiétude pour l’hébergement, bien que le week end commence: nous avons résevé et payé au Sheena backpackers, le jour de notre arrivée. C’est l’hébergement le moins cher de Mallaig (17 livres par personne)en dortoirs, et c’est très bien, mais la capacité est très limitée. Une fois installées ,nous décidons d’aller pour la première fois au restaurant , pour fêter la réussite de notre visite des Small isles. Comme la fois précédente, nous nous rendons au Cornerstone. C’est très bon comme il y a deux ans,et pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous prenons une bière , une pinte de bière brune de Skye chacune, pour ne pas faire les choses à moitié ,après une semaine de totale sobriété. Revenues au dortoir , avant de nous coucher, nous observons par la fenêtre. Des gamins attendent le retour de leur père, et une mouette fouille la poubelle.
Nous l’avons vue ,de loin, sortir un emballage de Fish and chips de la poubelle.Nul doute que la boîte est rapidement partie à la mer.
Nous devons effectuer dans la journée le trajet Mallaig - Glasgow, et il faut que nous débarrassions le réchaud de sa cartouche, mais elle est très loin d’être vide.
Nous allons donc nous installer dans un endroit discret et ventilé près de la mer ,et nous entreprenons de brûler le gaz qui nous reste, mais cette cartouche est inépuisable . Théodorine a rapidement la migraine, à cause du gaz brûlé (je suis de ce point de vue nettement plus résistante ) ,elle part donc marcher pour y remédier ,me laissant seule à surveiller la combustio ndu gaz et revient au bout d’un moment avec sa trouvaille : un magazine exclusivement consacré àla naissance du bébé royal ,dont le nom est encore tenu secret, exclusivement consacré à des photos de la famille régnante,donc totalemnt vide, et le destine …à son époux, comme souvenir de voyage, pour le divertir. Je dois avouer que nous ne nous sommes guère intéressées à notre arrivée à Mallaig aux résultats des élections écossaises. Nous étions si loin de tout. Nous n’avons repris contact avec ce genre de choses qu’ à Glasgow. Pour ma part ,j’ai acheté deux boîtes de haggis à Mallaig pour des amateurs de mon entourage ,et des boîtes de soupe pour Cyrus, mais elles se sont révélées sans intérêt . Rien à voir avec les délicieuses soupes de l’île d’Eigg.
Finalement , nous prenons le train ,mais nous n’en avons toujours pas fini avec la cartouche de gaz .Pas question ensuite de déposer nos sacs à la consigne de la gare de Glasgow avec le réchaud à l’intérieur. Nous serions aussitôt soupçonnées de fomenter un attentat.
Nous ne regardons guère le paysage au début. La vue de l’île d’Eigg et de Rum entre Mallaig et Arisaig ne nous touche plus. Elles étaient tellement plus belles vue de l’île de Muck
. Il faudra arriver au loch Eil pour que nous y intéressions vraiment à nouveau au paysage.Nous ne descendons pas pour aller voir le loch Ossian. je marche trop difficilement.
Nous bénéficions au retour d’une vue magnifique sur le loch Tulla.
Nous arrivons à Glasgow à 16 heures après avoir une fois de plus parcouru dans son intégralité la ligne de chemin de fer jacobite. Ce qui pour beaucoup est un but deséjour en Ecosse est pour nous un voyage utilitaire ,certes agréable.
Nous commençons par passer de la gare ferroviaire à la gare routière pour déposer nos sacs à la consigne ,non sans avoir préalablement prélevé discrètement le fameux réchaud pourvu de sa cartouche. Nos sacs, énormes pour les casiers, ont bien du mal à rentrer. Nos déambulations commencent. La bus pour Londres ne part que très tard dans la soirée.
Le premier but est d’acheter quelques souvenirs pour nos proches, le second est d’aller à Saint Mungo
je n’arrive plus à insérer des photos dans mon récit. Je vais donc désormais me limiter au texte.
A Glasgow, nous sommes frappées par la foule. Sans doute rien d’étonnant : nous parcours Buchanan Street. Mais quel contraste avec les Small isles. Nous voyons d’un seul regard une foule beaucoup plus nombreuse que la population de Muck, Eigg, Canna ,Sanday et Rum réunies. Assurément ,nos voyages en Ecosse (près de deux mois depuis le début) , ne nous ont donné qu’une vision infiniment petite de l’Ecosse et de la société écossaise. Pour l’heure ,souffrant et boîtant lamentablement, j’essaie de ne pas perdre de vue Théodorine qui me paraît s’entraîner pour le prochain marathon.
Le premier but est d’acheter des souvenirs. Théodorine, outre l’heureuse bénéficiaire du macareux de Canna, doit penser à ses deux autres petits enfants, prioritairement.
Nous entrons donc dans une boutique pour touristes, pleine de ce qu’on peut attendre en pareil cas.Nous cherchons ce qu’il y a de plus drôle et de plus kitsch de mon côté, ce qui peut empêcher toute jalousie pour Théodorine.
Nous accomplissons notre mission. Je rapporte à un jeune parent (déjà vraiment bien grand depuis un certain temps tout de même )une boîte de gâteaux décoration kilt, en forme de tête de vache . Je sais qu’il appréciera à sa juste valeur ce présent qui va s’ajouter au porte clés Nessie et à la boîte à gâteaux locomotive décorée kilt de voyages précédents. Mission accomplie ,nous partons à la recherche de Saint Mungo.
Depuis notre premier voyage en Ecosse en 2010, je souhaite visiter Saint Mungo et plus particulièrement sa crypte, où Franck Osbaldistone rencontre pour la première fois Rob Roy dans le roman éponyme de Walter Scott. Nous aurons plus de difficulté à atteindre Saint Mungo que je ne le pensais. Je marche avec difficulté ,on nous indique d’abord l’église catholique Saint Mungo, beaucoup plus récente ,alors que nous cherchons la cathédrale protestante, peut-être la seule église écossaise de cette importance rescapée sans trop de dommages des guerres de religion . Malheureusement ,elle est fermée. Il est plus de 17 heures…
Nous nous contentons donc d’en faire le tour et de visiter le cimetière Un lieu charmant ,fleuri ,avec de belles pierres tombales, avec une vue intéressante au fond sur un étrange cimetière plus récent qu’il serait intéressant de visiter.
Une oasis de tranquillité dans la ville.
Mais nous avons une tâche honteuse et néanmoins indispensable à acomplir.Devant Saint Mungo, i ly a une grande place ,quasi déserte à cette heure, bien ventilée, des bancs et une poubelle. C’est l’occasio nrêvée pour achever de brûler cette inépuisable cartouche. Assises sur un banc, nous regardons brûler le réchaud et dans le vent , nosu nous réchauffons à sa flamme.Au bout d’une longue attente, i lfaiblit, il s’éteint. la cartouche est vide .
Les lecteurs à la sensibilité écologique développée seront choqués d’apprendre que nous avons jeté la cartouche dans la poubelle la plusproche, sans nous enquérir du container spécial réservé aux cartouches de propane butane grises et cylindriques.
Remerciements à Saint Mungo (le protestant, pas le catholique) ,qui a refusé de nous ouvrir sa crypte ,jugeant sans doute que j’étais trop proche des jacobites (le saint Mungo catholique nous avait largement ouvert ses portes).
En récompense de notre pieuse démarche, il nous a tout de même protégées, sur la place .Grâce à lui, nous ne croupissons pas dans une geôle écossaise, inculpées de tentative de fabrication de bombe, et nosu avons pu rentrer en France.
Après avoir réglé notre problème réchaud ,nous revenons vers George Square avec l’idée de nous restaurer avant de prendre le bus pour Londres. Nous jetons finalement notre dévolu tout à George Square sur un restaurant typiquement écossais, une pizzeria où l’on sert de grands plats de macaronis (nous sommes depuis le début du voyage au régime purée en flocons). Nous avions rêvé de macaronis au fromage ,annoncés comme plat du jour sur le “Loch Nevis”, maiss ce n’était pas l’heure. Le restaurant est bondé, on nous demande de revenir un peu plus tard. Je marche de plus en plus mal . Nous nous installons sur un banc, en pleine place ,et nous nous livrons à l’une de nos “activités” favorites : observer nos semblables, chose toujours particulièrement intéressante quand on n’est plus dans son pays.
Les habitants de Glasgow ne craignent pas le froid ,c’est le moins qu’on puisse dire. Nous sommes le 9 Mai, mais la température, pour nous partisiennes , n’a rien de printanier, avec un vent froid qui accentue le “froid ressenti” (c’est en Ecosse que j’ai vraiment pour la première fois compris le sens de cette expression , avec le vent et l’humidité caractéristique de ce pays. Je supporte bien mes cinq couches de vêtements ,Théodorine porte sa doudoune sous son gore-tex. Nous voyons des glaswegiennes jambes nues, et même en short ,en manches courtes ,chaussures à lanières. Spectacle destiné à nous faire comprendre que désormais nous sommes d bonnes pour les maisons de retraire surchauffées en lieu et place des bivouacs ventés ou des bothies sans chauffage.
Nous sommes entrées dans le restaurant italien en rêvant de pâtes. La vue d’énormes pizzas (on pourrait vraiment croire que nous souffrons de la famine depuis notre départ) nous fait opter pour les pizzas. La carte est surprenante. Des pizzas traditionnelles ,mais aussi des choses étranges nous sont proposées , comme une pizza au haggis. J’aurais bien volontiers mangé un vrai haggis ce soir, à défaut d’en rapporter des boîtes (Cyrus qui se régale d’andouillettes ,refuse , avec une mauvaise foi confondante, de manger tout ce qui selon lui contient des tripes. Je ne peux donc manger en sa compagnie les horreurs qui font mes délices: tripous cantaliens , gras double à la Lyonnaise, “tablier de sapeur” lyonnais, haggis , et autres nourritures aristocratiques au fumet presqu’aussi délicat que celui d’un maroilles, ou d’un époisses . Pourtant ,de telles expériences gastronomiques pour se préparer à la lecture du
“Parfum” de Patrick Süskind.
Je n’ai pas essayé la pizza au haggis, de crainte d’être brûlée dans les flammes de l’enfer pour hérésie. J’ai pris, comme Théodorine une pizza classique. J’ai été surprise de l’absence d’huile pimentée. Serait-elle proscrite,comme le café par le goût écossais ? Reculant devant la pizza au haggis, nous avons tout de même osé la pizza accompagnée d’ale, une pinte par personne cette fois encore. En l’absence de regards masculins connus, nous avons pour la seconde fois sombré ainsi dans l’alcoolisme.
Nousnous dirigeons ensuite vers la gare routière. Je dois dire que la bière devait avoir des propriété anesthésiantes. je trottais comme un lapin de l’île de Canna en remontant Buchanan Street.
Nous attendons assez longtemps un bus National Express à Buchanan Station. Le bus arrive d’Aberdeen . Une jeune femme aux cheveux roses, vraisemblablement pas bien riche, y monte avec trois petites filles , porteuses de sacs sur lesquels domine la couleur rose Barbie. Je les plains en moi-même de voyager de manière si peu confortable, oubliant que toute jeune , j’ai voyagé de nuit dans des conditions que beaucoup aujourd’hui jugeraient inacceptables ,dans les trains de l’immédiat après guerre, avec force changements, en finissant par le train de mes Highlands cantaliennes ,traîné par une locomotive à haute cheminée digne du Far West, et tout au bout du voyage, une arrivée glorieuse en brouette sur les terres du clan familial. C’'étaient les vacances ,donc la fête. Je retrouve donc les plaisirs de mon tout jeune âge dans les voyages interminables,avec des chargements impossibles dignes des époques de pénurie.
A l’arrivée à Londres, il est encore trop tôt pour un breakfast. Nous nous rabattons sur un café italien , ouvert. Pas de véritable café jus de chaussette cette fois-ci, mais tout de même un bon scone.
Ragaillardies, nous partons pour l’une de nos destinations favorites ,Saint James Park ,ses écureuils ,et ses canards, sans nos sacs, bien sûr , qui sont restés à la consigne de London Victoria.
Arrivant à Saint James Park, nous sommes dépassées par un groupe de Horse Guards ,sortant vraisemblablement du Palais de Buckingham . A l’intérieur du parc ,un mouton couronné, en manteau d’apparat attire notre attention. C’est peut-être un agneau de Muck , disparu à l’automne, qui a connu une réussite sociale brillante.
Nous nous intéressons bien sûr aux massifs fleuris, aux écureuils ,aux pélicans, et aux canards, mais aussi à une exposition de matériel militaire de la seconde guerre mondiale (deux jours plus tôt, c’était le soixante dixième anniversaire du 8 Mai 1945). Il y a là des avions, des camions, des chars, des mitrailleuses ,des tentes, des cuisines de campagne . Nous pouvons donc comparer notre matériel à celui des militaires de cette époque.
Revenant à Victoria Station ,nous croisons une foule de touristes déversés par des cars: ils vont visiblement assister à la relève de la garde. Nous serons presque seules dans la kitschissime boutique de souvenirs de Buckingham Palace.
S’il y a une prochaine fois, nous achèterons nos souvenirs dans l’île de Canna (je viens d’apprendre avec consternation le vol commis au craft shop ,et de lire avec honte sur cette affaire des commentaires aussi stupides qu’antipathiques sur un site français) , et dans la boutique de Buckingham.
Peu de choses à dire sur le retour sur Paris par IDbus, fréquenté par des étudiants travaillant sur leurs ordinateurs portables. Nous avons remonté la moyenne d’âge.
Le macareux de Canna a trouvé un excellent accueil à Paris. Souhaitons lui une longue vie heureuse sur sa falaise parisienne ,avec une nombreuse descendance.
Nous allons, Théodorine et moi, participer avec Cyrus , l’amie venue en 2010 lors de notre premier voyage en Ecosse , et quelques autres, participer bientôt à une randonnée dans les Alpes sous la direction de notre Whymper ,dont notre Robin Hood de Fontainebleau Sherwood a fait son successeur.
J’ai fait ce long récit pour tous ceux qui m’ont aidée sur ce forum ,pour mes proches, pour la bande de Robin Hood ,pour Cyrus , et pour moi, pour en garder la mémoire.
Ce fut un voyage très riche, le plus intéressant de tous ceux que nous avons faits en Ecosse. Les Small isles , très différentes les unes des autres, sont magnifiques ,et nous sommes loin d’en avoir épuisé l’intérêt.
On ne peut pas ne pas s’interroger sur l’avenir de ces petites îles, si isolées, ou si déshéritées, comme Rum et Canna . Au dessous d’un certain seuil ,il doit être difficile de maintenir un peuplement sur ces îles. Nous avons aperçu un enfant sur Canna : comment peut-il être scolarisé ?
La navigation dans ce secteur ne doit pas toujours être facile. Qu’en est-il lorsqu’il y a urgence de l’accès aux soins médicaux ?
Un courage certain est nécessaire pour vivre dans ces îles. Leurs habitants méritent donc notre sympathie. Il est consternant d’apprendre que le craftshop de Canna, si accueillant , dans un lieu si isolé et si difficile, vient de subir un vol .Il est tout aussi consternant de lire à ce sujet des commentaires ironiques émanant de nos compatriotes.
Je m’interroge sur les ressources de ces îles et sur leur système économique. Muck, de loin la plus petite, appartient, ai-je lu, à une famille qui vit et travaille sur l’île. Eigg a été rachetée par ses habitants. Je crois avoir compris qu’il s’est passé quelque chose du même genre à Rum. La ferme de Canna serait , toujours d’après ce que j’ai compris ,une ferme d’Etat,le National Trust of Scotland en étant le “landlord”.
Quels sont les rapports entre les individus et les institutions communautaires, les institutions communautaires et l’Etat? Quelle est la viabilité économique
d’un tel système ? Quel peut être l’avenir de ces îles dans le contexte économique actuel ?
J’ai cru sentir dans ce secteur des sympathies indépendantistes. L’indépendance assurerait-elle la prospérité ces îles qui dans l’ensemble ne m’ont pas paru respirer la richesse ?
Ces îles doivent vivre partiellement du tourisme ,mais le tourisme y est tout de même lourdement handicapé par la météo ,et par les midges (pas trop de midges sur Muck et Canna) particulièrement redoutables sur l’île de Rum.
Les Small Isles ne sont pas une destination pour le tourisme de masse . je pense que la météo et les midges les en préserveront.Elles ne sont pas une destination pour les touristes pressés qui veulent voir les “incontournables”, pour les amateurs de “road trip” qui veulent “faire l’Ecosse”, le Brésil , le Zimbabwe ou l’Australie en huit jours.
Je ne désespère pas d’y revenir.
Calamity Jane
Bonjour,
Assurément, il vaut mieux être libre dans la construction de son voyage.
L’île de Skye et sa périphérie, moins connue des Français (Small isles ,presqu’île de Knoydart) ont de quoi vous occuper un mois. Ne négligez pas non plus la région de Torridon et les zones situées à l’Ouest et l’Est du loch Maree (lochan Fada, Dubh loch). C’est sauvage et magnifique. Le site Walkhighlands , accompagné de la consultation d’une carte, vous donnera des idées bien meilleures que toutes les agences.Bons voyages futurs.
Calamity Jane
Bonjour,
Si le pass de Scotrail est semblable aux autres, il s’agit effectivement de jours de voyage illimité à l’intérieur d’une période donnée. Mais le pass Highland Rover, qui comporte en outre la possiblité d’emprunter les bateaux de la compagnie Caledonian Mac Brayne, doit pouvoir lui aussi vous intéresser.
La ligne de chemin de fer Glasgow -Mallaig est très intéressante dans son intégralité, et pas seulement sur la section Fort William-Mallaig , la plus connue des touristes. Elle est à mon avis b.eaucoup plus spectaculaire que la ligne Edimbourg Inverness par Perth.
Pour avoir touts les horaires des transports en commun ,allez sur le site Traveline Scotland, qui vous donnera même les horaires de bus de ramassage scolaire.
A partir de Mallaig, il vaut la peine de prendre le bateau pour Inverie pour admirer le loch Nevis. En choisissant, si vous le pouvez une traversée avec escale à Tarbet, vous pourrez remonter le loch Nevis jusqu’au détroit de Kylesknoydart et admirer le Sgurr na Cicche, le “Cervin du Knoydart”, beaucoup plus élégant que le Ben Nevis.
Pour admirer l’ensemble de la côte Ouest de l’île de Skye, ainsi que la côte du Mainland, il est très intéressant ,si le temps est beau et la mer pas trop mauvaise, de prendre le bateau pour les Small isles, qui s’adressent vraiment à ceux qui voyagent sans voiture. Allez si vous le pouvez jusqu’à Canna.
Dommage d’autre part de ne pas aller voir le secteur Torridon-Kinlochewe-loch Maree.
L’île de Skye n’est pas forcément ce qu’il y a de plus facile à visiter sans voiture (il faut alors beaucoup marcher, et ce n’est vraisemblablement pas la bonne saison) et il est très intéressant de la voir de loin. Les Black Cuillins , à mon avis personnel, vues de la mer ou de la côte du Mainland ,sont plus spectaculaires que vues de très près, où elles apparaissent pour ce qu’elles sont, certes très déchiquetées, mais malgré tout de simples “hills”.
Calamity Jane
Bonjour et un très grand merci pour votre reçit
Justement cette semaine sur BBC2 "Grand Tours of the Scottish Islands "…et, ils sont passé par Eigg, Muck & Rum dans une des episodes…c’était quand meme interessant, surtout point de vue l’historique des proprietaires de ces iles etc…