Le mauvais temps annoncé est enfin arrivé. La nuit a été pluvieuse et venteuse. La matin ,le temps oscille entre grisaille et bruine. Nous avons pour projet malgré tout d’explorer sérieusement l’île , mais nous renonçons au projet du tour complet des falaises de l’île en partant de Compass Hill, ne souhaitant pas avoir à chercher notre itinéraire dans le brouillard sur un terrain pas forcément facile. Donc ce sera marche vers l’Est en passant par le Community Hall et le café Canna où nous prendrions volontiers une boisson chaude (nous n’avons toujours pas envie de tester le réchaud sous la pluie)et ensuite une exploration de l’Ouest à la recherche du souterrain vieux de 2000 ans dont Théodorine a appris l’existence.
Je vais beaucoup regretter par la suite de ne pas avoir préparé vraiment ce voyage par les lectures nécessaires, en raison de l’extrême richesse de l’histoire et du patrimoine de Canna . Il nous faudrait vraiment y faire un nouveau séjour et disposer cette fois-ci du beau temps. Avis aux touristes pressés…
Mon compte-rendu sera donc le reflet de mon ignorance.
Le café Canna apparemment n’était pas ouvert (pas l’heure, vraisemblablement,Iet il est normal d’autre part qu’il ne soit guère ouvert si le ferry ne passe pas.
Nous nous rendons donc à la maison communautaire. C’est un bâtiment neuf, financé en partie par l’Europe. Cela explique peut-être les sentiments pro-européens des partisans de l’indépendance écossaise. Je crains cependant qu’ils ne s’exposent à des désillusions dans l’avenir ,en raison des difficultés européennes ,accrues par les problèmes économiques et les facilités démagogiques de tous bords.
A suivre.
Le Community Hall est pourvu à l’extérieur d’un petit jardin avec table et banc. Sous la pluie ,nous n’avons guère été tentées d’en faire usage. A l’intérieur , on trouve aussi table et chaises et toutes sortes .d’objets artisanaux On peut y acheter de la très belle laine faite à partir des toisons des moutons de l’île , des livres , quelques denrées alimentaires qui peuvent servir de dépannage, mais pour ce qui nous intéresse prioritairement à ce moment, une bouilloire à libre disposition, avec des sachets de café et des soupes minute en libre service. Un aubaine pour nous .
Nous nous intéressons ensuite aux livres, et je remarque alors un gros livre que je regrette vraiment de ne pas avoir acheté qui comprenait notamment un recueil de chants en gaélique. Je n’ai pas noté le nom de l’auteur. J’ignore s’il d’agissait de la musicienne et musicologue Margaret Fay Shaw elle-même ou d’un livre qui lui était consacré. J’avais lu des choses sur elle , et sur son époux John Lorne Campbell ,ancien propriétaire de l’île , résidant à Canna House, qui a fait don de l’île en 1981 au National Trust of Scotland . Mais j’avais oublié son nom (notre voyage avait été beaucoup trop hâtivement préparé). J’ai hésité : le livre était gros et lourd, j’espérais le trouver sur l’île de Rum et ne pas avoir à le porter dès à présent. D’autre part, j’ignore tout de la prononciation du gaélique. Mais c’est mon regret pour ce voyage : je m’intéresse aux chants traditionnels ,ayant moi -même des origines dans une région qui a eu une riche production dans ce domaine, devenue mondialement célèbre depuis qu’il est la mode de chanter Canteloube qui l’a harmonisée. Et, avec ma magnanimité habituelle, je l’aurais bien volontiers rapporté à l’infidèle Cyrus qui m’a préféré sa Lady Hamilton des gouttières . Il aurait pu faire sa séance quotidienne de déchiffrage musical avec des mélodies écossaises ,sa belle sur les genoux.
Nous reprenons notre route et nous répérons un vol de Manx shearwaters (puffins) qui se posent sur un ilôt.
Nous nous dirigeons vers Rocket Church que nous avons aperçue lors de notre arrivée.
Nous admirons les pierres et le soin avec lequel elles sont appareillées.
A l’intérieur, nous visitons l’exposition consacrée à la géologie et à la faune de l’île. A l’extérieur, nous découvrons cette croix, derrière l’église.Au fond, il s’agit de Compass Hill.
Nous nous dirigeons vers Corroghon Castle.
Nous n’avons pas testé ce passage.
Un site photogénique, bien moins célèbre qu’Eilean Donan Castle, mais plus authentique.
Nous poursuivons ensuite notre route un peu au Nord de Corroghon Castle pour changer d’horizon ,et voir les Black Cuillins de Skye. malheureusement le temps était brumeux.
Canna est une île très anciennement habitée ,comme je l’ai dit précédemment. Ses sols sont riches, et elle a suscité beaucoup de convoitises, d’où la construction au Moyen Âge de tours défensives comme celle-ci. La tradition veut qu’un mari jaloux ait enfermé sa femme dans cette tour . Si la dimension de ses appartements ne pouvait être que modeste, elle avait au moins une belle vue (Rum, la mer , les Black Cuillins). Théodorine, sarcastique, objecte que la fenêtre de la prisonnière donnait peut-être sur les pentes de Compass Hill. Nous n’approfondirons pas la question, et nous nous dirigeons vers Canna House ,tandis que cette femme prisonnière de la tour me rappelle un épisode du Nain Noir de Walter Scott.
Canna House est la maison qu’habitaient John Lorne Campbell, l’ancien propriétaire de l’île et son épouse Margaret Fay Shaw, qui ont consacré leur vie à l’étude de la culture gaélique. Malheureusement, la maison, qui a besoin de travaux ,nese visite pas actuellement. En revanche on peut accéder au jardin, remarquable en particulier par un tunnel d’escallonias, ai-je lu, qui contraint le visiteur à se baisser pour accéder ensuite à l’allée principale. Nous avons observé le jardin avant de revenir au Community Hall pour déjeuner et nous préparer une soupe minute avec la bouilloire en libre accès (c’est vraiment une très bonne initiative)e t nous avons bientôt vu apparaître un homme qui visiblement s’occupe des lieux .Il s’occupe aussi du départ du ferry sur le port comme nous l’avons remarqué le lendemain. Nous échangeons quelques mots avec lui dans la mesure où nos compétences linguistiques nous le permettent ,et nous partons pour notre exploration de l’après midi, la recherche d’un souterrain vieux de 2000 ans , situé sur les hauteurs du centre de l’île. en empruntant à nouveau l’unique route de l’île qui nous fait passer à nouveau par notre lieu de camp où nous ne nous attardons pas.
Nous repassons au pied de ces remarquables formations rocheuses, au sommet de hauteurs minées par les lapins. La
photo a été prise la veille. Maintenant le temps est gris et pluvieux.Nous prenons ensuite un sentier qui se dirige vers le Nord , dans les hauteurs. Parvenues à une bifurcation, nous hésitons, et nous finissons par nous retrouver sur la côte Nord, sans avoir trouvé le souterrain.
Vue prise en direction de l’Ouest.
Nous apercevons au loin Skye et des îles appartenant aux Hébrides extérieures. La langue de terre s’avançant dans la mer porte sur la carte le nom de Rubha Langanes.
Après diverses explorations dans le secteur (nous montons sur un petit sommet ,pateaugeons dans quelques marécages ) nous revenons à la bifurcation , prenons la bonne direction et découvrons enfin le fameux souterrain que Théodorine tenait absolument à voir.
Notre retour au lieu de camp s’effectue sous la pluie qui n’a pas cessé de l’après midi. Une pluie fine et obstinée, le genre de pluie auquel rien ne résiste. J’ai pris la précaution après nos mésaventures dans l’Assynt en 2013 d’emporter un ciré. Je ne suis donc pas complètement trempée, mais je sens avec inquiétude que le sac plastique qui entoure mon appareil photo (j’ai pris cette précaution, pour le protéger) est mouillé. Pourtant, mon appareil est dans une poche de mon ciré protégée par un rabat. Quant à nos chaussures ,elles ont cessé d’être étanches, pas à cause des marécages, mais de cette pluie continue. J’ai à nouveau l’impression bien connue de marcher dans des bassines.
Le lendemain matin, le temps s’est amélioré ,comme prévu. Seulement un peu de bruine. Il nous reste encore une matinée à consacrer à la visite de l’île, mais nous sommes un peu réfrigérées,nous avons conservé pantalon humide et chausssures mouillées, et notre ardeur s’en ressent. Notre programme est modeste : la croix du cimetière ,la visite de l’église Saint Columba, et un nouveau passage au Community Hall.
Nous commençons par plier la tente ,refaire nos gros sacs et nous révisons en passant à la ferme l’histoire des souris et des rats .Il n’y pas encore de panneau relatif à la récente campagne d’élimination des lapins en surnombre; d’ailleurs, que les amis des animaux se rassurent, nous en avons vu un certain nombre, bien assez vraisemblablement pour nourrir les aigles .
Nous entrons dans la chapelle Saint Columba ,lieu de culte catholique actif ,à en juger par la présence de feuilles relatives à l’office précédent ou futur, et nous décidons de confier nos sacs à Sainte Bernadette ou Sainte Thérèse de Lisieux, au fond de l’église. Nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur son identité, Théodorine et moi (Théodorine ,malgré mon scepticisme, pensait reconnaître avec certitude sa sainte patronne). Quoi qu’il en soit , la Trinité et tous les Saints du Paradis ont bien gardé nos sacs et nous les avons remerciés à notre retour en déposant toutes deux notre obole.
La croix du cimetière est un remarquable vestige du 8ème au 9ème siècle, c’est une croix sculptée ,malheureusement incomplète. Elle témoigne de l’ancienneté de la christianisation de Canna, peut-être évangélisée à la fin du 6 ème siècle par Saint Columba lui-même. On a découvert d’autre part à Canna les vestiges d’un monastère très ancien qui aurait été lié à celui d’Iona
Le mauvais temps nous a empêchées d’explorer toutes les hauteurs de l’île , riches en vestiges très anciens de différentes époques. Il m’a empêchée aussi de photographier cette remarquable croix . Mon appareil photo a émis des signes de faiblesse (humidité ou batterie à plat ). Je n’ai pas voulu éclaircir la question sous la pluie, ayant déjà perdu mon appareil précédent à la suite de nos mésaventures dans l’Assynt. Théodorine s’est chargée de photographier de manière détaillée la croix et tout le cimetière. Elle a perdu lors de notre second voyage en Ecosse un bon appareil ,toujours à cause de l’humidité, et sa famille lui a offert depuis un appareil photo prévu pour la plongée sous marine
Nous passons à nouveau par le Community Hall, à cause du café, des soupes minute ,et de la fameuse bouilloire, et Théodorine veut acheter un macareux en peluche pour la plus jeune de ses petites filles.
Le Community Hall est fermé ,en principe,pour cause d’inventaire. Il y a là celui que nous avons déjà rencontré au Community Hall ,et une dame qui était peut-être la responsable de Canna Créations. Nous voyons passer aussi l’un de ceux qui tiennent le B§B de l’île. On a la gentillesse malgré tout de nous permettre de nous abriter dans le Community Hall.
Nous exprimons tout le plaisir que nous avons éprouvé à visiter Canna , Théodorine achète son macareux (on vient de nous expliquer où il fallait les chercher sur l’île de Sanday) . Ce macareux, dit-elle, vivra désormais sur une “cliff” parisienne ,sur la falaise d’un immeuble parisien. Il coule, paraît-il,aujourd"hui des jours heureux ,choyé par une jeune demoiselle de dix mois. Pour ma part, j’ai vraiment regretté de n’acheter ni laine , ni livre sur les chants gaéliques, parce que mon sac était déjà trop plein.
Le café Canna n’ayant apparemment pas ouvert avant l’arrivée du ferry (ce qui se comprend), nous nous sommes rendues directement au ferry qui faisait une escale relativement longue, et nous nous y sommes installées pour nous réchauffer et nous restaurer, et le ferry est parti pour Rum
Pointe et côte Nord Ouest de l’île. On devine, à peu près au centre, l’épave du chalutier.
Il s’agit de la côte Nord Est et non pas Nord Ouest.
Autant Muck sous le soleil nous est apparue comme une île paradisiaque (elle est d’ailleurs ,à ce qu’il paraît, très fertile, bien que nous n’y ayons guère vu de cultures), autant Rum est d’abord inquiétant, sombre et désolée de quelque côté qu’on l’aborde . Ses roches noires lui donnent une allure sinistre, pour ne pas dire infernale. On rencontre en face sur le Mainland une
opposition esthétique similaire entre le loch Nevis qui par beau temps est d’un bleu céleste et le loch Hourn (loch de l’Enfer).Après avoir longé la côte Nord Est de l’île, le ferry entre dans le loch Scresort.
Nous nous dirigeons aussitôt vers le camping ,laissant de côté le sentier de la loutre qui conduit au maisons en ruine de Port Caraneon (des blackhouses?) . Nous ne nous y intéresserons pas cette fois-ci . les photos datent de 2013.
Nous avons vu l’extérieur d’une maison de ce genre , avecc son toit herbu en bon état dans l’île de Muck , à Port Chreadhain, je pense.
Rum, la plus grande des Small Isles ,a été très anciennement habitée.Lla population tourne actuellement autour de 25 habitants en a compté jusqu’à 443 en 1797. Les clearances ont ensuite considérablement réduit sa population. Elle est devenue pour une assez courte période un lieu d’élevage du mouton (les maisons de Port na Caraneon auraient été construites pour des bergers ,à cette époque, d’après ce que j’ai lu) , avant l’abandon de l’élevage du mouton ,et sa transformation en terriroire de chasse et de loisirs pour ses propriétaires .Elle présente en dehors des pentes des Cuillins un paysage de landes spongieuses et désolées.
Rum ne s’est ouverte que tardivement au tourisme, son dernier propriétaire, George Bullough, aurait découragé les visiteurs de s’y rendre.Elle est devenue ensuite une réserve naturelle.Le nombre de visiteurs de l’île de Rum aurait paraît-il sérieusement augmenté. Toujours est-il que depuis notre passage en 2013, est apparu un beau Bunkhouse, plutôt luxueux, qui s’ajoute aux hébergements précédemment disponibles (camping et cabines,une sorte de bunkhouse près du château, un B§B, deux bothies. Mon énumération n’est peut-être pas exhaustive.
Il s’y ajoute dans le village de Kinloch un magasin qui vend un peu de tout (ravitaillement possible) et un local communautaire , où l’on peut se restaurer ,apparemment quand le ferry déverse son lot de visiteurs pour quelques heures.
Cette fois-ci, nous n’avons guère envie de camper, bien que le camping , situé au bord du loch Scresort, entre le port et Kinloch soit alimenté en eau et pourvu de douches et toilettes. Nous avons eu froid et nous avons un stock de vêtements trempés à faire sécher. Nous aspirons donc à loger dans des cabines, maisonnettes en bois qui rappellent celle où nous avons logé dans l’île d’Eigg à Cleadale. Nous les avons repérées il y deux ans.
Il y a deux cabines de ce genre . L’une d’elles est déjà occupée . Ses pensionnaires nous expliquent aimablement qu’il faut s’adresser au bunkhouse. Malheureusement, le responsable du bunkhouse est absent. Deux occupants du bunkhouse font leur possible pour le contacter pour nous , sans résultat. Nous partons donc pour le “centre ville”, à Kinloch, où l’épicerie est encore fermée, dans l’espoir d’obtenir des renseignements, nous restons quelque temps au local communautaire.La présence d’un groupe de jeunes résidant au bunkhouse commence à nous rendre pessimistes.Finalement, alors que nous reprenons le chemin du camping, nous rencontrons les deux clients du bunkhouse qui avaient tenté de nous aider . Ils n’ont pas hésité à faire plusieurs centaines de mètres pour nous informer du retour du responsable du bunkhouse. Il y aurait de la place, tout aussi bien au bunkhouse que pour une cabine . Très aimablement encore ,le gérant du bunkhouse nous autorise à prendre des douches et à recharger les batterie de nos appareils photo dans le bunkhouse, qui gardera nos sacs le dernier matin pendant notre marche vers Kilmory. Tout au long de ce voyage, nous avons pu apprécier l’extrême gentillesse des Ecossais à notre égard.
Nous nous installons dans notre maisonnette de bois ,suffisamment vaste pour héberger quatre personnes. On y trouve des matelas pour dormir. Une double porte équipée d’une moustiquaire de protection contre les midges ouvre en direction du loch Scresort… Pour nous, c’est parfait . Je crois que nous avons payé 11 livres par personne . Au bunkhouse, nous aurions payé 23 livres, mais le tarfi est largement justifié par la qualité de l’aménagement. Pour notre part, nous sommes habituées à des hébergements beaucoup plus sommaires.
Une soirée au sec et au calme s’annonce. Nous en profitons pour faire sécher tous les vêtements mouillés sur l’île de Canna et nous décidons de mettre enfin en service le fameux réchaud acheté à Fort William.
Je prends la décision héroïque de déballer pour la première fois l’objet, et de lire la notice technique . Epreuve toujours redoutable. On tombe généralement sur le texte rédigé en chinois, en japonais, en hongrois ,et lorsqu’on se trouve enfin dans le groupe des langues indo-européennes, la découverte de la traduction française n’est pas la fin de vos peines.C’est généralement mal rédigé, et compréhensible à la rigueur pour celui qui connaît déjà le fonctionnement de l’appareil. Cette fois-ci, ô miracle, c’est simple, le schéma est clair ,et nous réussissons ,après lecture de toutes les interminables consignes de sécurité, à visser la cartouche . Geste tout à fait élémentaire. Quelle surprise ! Cette tâche est habituellement, dans la bande de notre chef Robin Hood de Fontainebleau Sherwood , réservée aux Maîtres du feu, c’est-à-dire à ces messieurs, et plus particulièrement au véritable Vulcain domestique qu’est l’infidèle Cyrus Mac Gyver (la boiterie en moins, l’honnêteté m’oblige à le préciser).
Cet exploit accompli, le support de la casserole correctement installé, nous passons à l’allumage. A la grande concentration qu’exige l’accomplissement d’une tâche aussi délicate font suite la surprise et l’hilarité : le réchaud est doté d’un allumage piézoélectrique. Nul besoin d’allumettes ni de briquet
La soirée va se poursuivre avec soupes minute, purée en flocons, infusions (nous avons installé le réchaud à l’extérieur comme cela nous est demandé) et nous allons contempler avec satisfaction et fierté ce symbole de l’émancipation féminine. Nous le possédons en copropriété , et je crois bien que nous serions enclines à n’autoriser aucun de ces messieurs à le toucher, si cela ne les décourageait de faire la cuisine et la vaisselle de la gamelle, tâches qu’ils ont pourtant depuis longtemps assimilées.
Nous nous endormons dans la satisfaction de l victoire . Le lendemain, nous devons partir pour Harris
Photo du Kinloch Glen , sur la section de l’itinéraire commune
à Harris et Kilmory.Le but de notre première promenade dans l’île est cette année la baie de Harris et le tombeauvde la famille Bullough, incongru dans un tel environnement.Cela doit nous permettre au passage de mieux voir les Cuillins de Rum.
Pour commencer, il nous faut passer devant Kinloch Castle (j’en parlerai plus tard), puis au village de Kinloch ,et remonter le glen Kinloch jusqu’à une bifurcation entre la route de Kilmory et celle qui conduit à Harris. C’est un paysage de lande spongieuse et désolée, d’herbes sèches et de bruyères, avec queques tout petits lochs. Le long de la route (réservée à ceux qui vivent ou travaillent sur l’île)exposés des outils et une machine, qui, nous a-t-on dit , aurait servi à casser des cailloux.
Outils destinés à l’entretien des chemins ?
Servait-elle vraiment à casser des cailloux ?
Curieusement, nous avons par deux fois bénéficié d’une excellente couverture réseau là où les chemins de Harris et de Kilmory se séparent.
La route pour Harris monte et l’on découvre montagnes (Ardnev et Orval ?) et cascades.
La lande est parcourue par des cours d’eau (3 mètres de pluie par an dans l’île de Rum).
Comme très souvent dans les Highlands ,les cours d’eau creusent de petites gorges , qui peuvent rapidement devenir infranchissables.
Une coupe réalisée par le bulldozer qui a tracé la route.
Au terme de la montée,
nous découvrons les Cuillins de Rum derrière ces formations étranges.Atlantic Corrie , Barkeval, Hallival, Askival (sommet de l’île ) et Trollabhal. Des montagnes au nom Viking.
Près du point le plus élevé de la route, nous rencontrons deux dames qui font des prélèvements de terre. Apparemment, elles font partie d’une association qui s’intéresse à la géologie. Elles nous annncent que nous allons voir les poneys de Rum. En fait, nous allons voir en premier lieu un troupeau de vaches Highlandaises en liberté ,avec le taureau planté au beau milieu de la route, qui barre la moitié du passage. Comme je ne me fie pas à ces bêtes , je choisis de prendre de la hauteur (Théodorine, à l’aller , m’imite) mais je me retrouve nez à nez avec deux vaches highlandaises aux longues cornes effilées, dont j’ignore jusqu’à quel point elles sont habituées à la présence humaine. Je ne me sens donc pas très à l’aise.
Un troupeau de vaches highlandaises.