Un salut au soleil dalmate

On se sent bien à Zadar, qui a eu la bonne idée de ne pas se muséifier. Même si la vieille ville voit sa population décliner, elle n’a rien d’un décor pour touristes. Cafés, commerces, immeubles d’habitation, marché… Zadar n’est pas artificielle et c’est ce qui la rend si attachante.

La ville est universitaire depuis le XIVe siècle. Les locaux de la fac occupent les bâtiments néo-classiques de l’ancien lycée Saint-Dimitri, sur le front de mer. Un campus face à l’Adriatique, de quoi laisser songeur… Juste à côté, le quartier Varoš, avec ses nombreux troquets pour étudiants et des restos pas chers, est le plus animé de la ville. Tables dans les rues et foule garantie le week-end.

Très sympa également, la promenade Nova Riva, le long de la mer, face à l’île Ugljan. De Zadar, plusieurs ferrys desservent chaque jour les îles de l’archipel (Ugljan, Pašman, Dugi Otok…) et leurs plages.

Tout au bout de Nova Riva, à la pointe de la presqu’île, une curiosité : les orgues marines, créées en 2005 par l’architecte Nikola Basic. Ces escaliers de pierre blanche descendant dans la mer jouent une musique d’orgue produite par le vent et la mer, grâce à un ingénieux système de trous et de tuyaux.

À côté, le même Basic a installé sur le sol « le salut au soleil » (photo), un disque de 22 m de diamètre, constitué de 300 panneaux de verre équipés de modules photovoltaïques. Au coucher du soleil, de splendides reflets et jeux de lumières jaillissent du disque. Quand il fait nuit, des illuminations le transforment en une sorte de dance floor à ciel ouvert. Succès garanti !

Le coucher du soleil est réputé à Zadar. Pour Hitchcock, c’était même le plus beau du monde. Chaque soir, lors d’un repérage dans la ville, il s’installait à la terrasse de l’hôtel Zagreb pour admirer le spectacle, en sirotant un verre de maraschino (eau de vie locale à la cerise). Décidément un homme de goût, cet Alfred !

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