Voyage Floride

Couverte de marécages, infestée de moustiques, de serpents et d’alligators, la Floride n’a guère attiré les 1ers colonisateurs. Il fallut attendre le XIXe s pour que débarquent du Nord les 1ers aventuriers en quête de bonne fortune. Les plus riches d’entre eux virent loin, virent grand : cette terre de misère serait leur eldorado grâce à son unique ressource (gratuite) : le soleil ! Et voilà, grâce au chemin de fer, le « Sunshine State » sur les rails du tourisme, gavé de capitaux et orné de villes nouvelles gagnées sur les marais asséchés. Exit les gators, bonjour les canaux et les villas de rêve.
Un siècle plus tard, la Floride est l’héritière de cette folie et de cette démesure. Les parenthèses enchantées des stations balnéaires huppées et tape-à-l’œil y côtoient de beaux pans de nature préservée (les Everglades aux 1res loges). Porte d’entrée naturelle à l’Amérique latine et aux Caraïbes, Miami est à ce titre une ville hors du commun, prélude à l’Amérique de demain, sans doute : 70 % de la population y parle l’espagnol avant l’anglais.
Et les visiteurs dans tout ça ? Ils sont avant tout Étasuniens. Ils affluent plus que jamais chaque hiver, tels des oiseaux migrateurs délaissant les frimas nordiques pour le climat subtropical. Pour les occuper, les plages de sable (parfois incroyablement) blanc et les chapelets d’îles littorales, voguant sur les eaux tièdes... Tout au bout de la route, tout au bout de la croisière, l’emblématique Key West, aux maisons en bois centenaires et aux jardins foisonnant de végétation, marque son point méridional... sous le soleil. Exactement.
Lieu de retraite assumé, la Floride reste toutefois une destination familiale, mais très chère, alignant tout ce que l’Amérique a su inventer de fun, surtout du côté d’Orlando – avec 4 parcs Disney et 2 parcs Universal. Et pour couronner l’odyssée, Cape Canaveral, est une porte d’entrée sur la fabuleuse histoire de l’aventure spatiale.