Ipoh, la belle inconnue de Malaisie

Ipoh, la belle inconnue de Malaisie
© khoe - stock.adobe.com

À mi-chemin entre Kuala Lumpur et Penang, Ipoh, la capitale du Perak (700 000 hab), est en partie restée dans l’élégant jus de son âge d'or, ou plutôt d’étain (!), remontant au début du 20e s. Dissimulée par son écrin de collines, lpoh est demeurée méconnue des voyageurs jusqu’il y a une dizaine d'années.

Aujourd’hui, l’ancienne ville des colons chinois venus chercher fortune est de retour sur le devant de la scène. Profitant de son patrimoine et d’une atmosphère cosmopolite, elle s’impose comme étape idéale lors d'un voyage en Malaisie, entre sa cousine Georgetown de Penang et la fraîcheur des Cameron Highlands.

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Ipoh, un âge d’or à base d’étain

Ipoh, un âge d’or à base d’étain
© Dominique Roland

Cousin des ficus, l’arbre « Ipoh » a donné son nom à la cité. Empoisonnant les flèches du peuple premier Orang Asli, son latex toxique terrorisa les armées coloniales au fil de légendes délirantes.

Début 19s, des kampung (villages) malais s’installent sur les berges de la Kinta. Apparu en 1876 sur une carte, un bourg sort de terre. Deux ans plus tard, les Anglais, qui colonisaient la péninsule malaise, encouragent l’immigration massive de Chinois pour accompagner le boom de l’étain, abondant dans la péninsule jusqu'à Phuket (Thaïlande) au nord.

En seulement 10 ans, Ipoh devient capitale mondiale de ce minerai. Venus travailler dans les plantations, des Indiens tamouls renforcent son caractère cosmopolite. Le volume d’argent brassé génère un Far West asiatique, où prospèrent cabarets, jeu et opium, mais aussi le progrès incarné par l’arrivée précoce de l’électricité publique et des feux de circulation.

Jusqu’aux années 60, Ipoh reste 1ère productrice mondiale d’étain. Mais ce qui fait peut défaire… La chute des prix du minerai dans les années 70 propulse Ipoh dans le déclin puis l’oubli relatif. Jusqu’à ce que la réhabilitation de son beau patrimoine la fasse ressortir de l’ombre.

Ipoh, petite capitale au charme sino-colonial

Ipoh, petite capitale au charme sino-colonial
Old Town © Klanarong Chitmung - stock.adobe.com

Capitale de l’état de Perak (21 000 km²) s’étendant jusqu’à la frontière thaïe à travers le cœur sauvage de la Malaisie, Ipoh (700 000 hab.), s’étant rappelée son histoire et ses qualités, rattrape dorénavant ses rivales Penang et Johor Baru en matière de développement. Mais c’est surtout son charme sino-colonial début 20e s qui attire les voyageurs. 

La rivière Kinta divise Ipoh en 2 parties selon un axe nord-sud : à l’ouest l’Old Town, à l’est une New Town pas si nouvelle, puisque redessinée rationnellement en damier par Yau Tet Shin après le grand incendie de 1892.

La vieille ville abrite la majorité des édifices des institutions publiques et privées de l’ère coloniale, ainsi que celle des compartiments chinois ou shophouses. Ces dernières, élégantes habitations-commerces mitoyennes, partagent des passages sous arcades kaki lima (« five foot way » ; « larges de 5 pieds »), protégeant du soleil et de la pluie.

Si la « nouvelle ville » concentre toujours l’essentiel des commerces, son ancienneté lui garantit cachet et atmosphère.

La réhabilitation du patrimoine d’Ipoh est l’œuvre de philanthropes privés et d’experts. Le 22 Hale Street Gallery en est un bel exemple, avec Laurence Loh, connu pour son superbe travail sur la résidence Cheong Fatt Tze de Georgetown. 

Voir aussi notre article Georgetown, la belle de Penang

Que voir à Ipoh ? Heritage Trail et autres quartiers

Que voir à Ipoh ?  Heritage Trail et autres quartiers
Panglima’s Mosque © Frozen Action - stock.adobe.com

Objet d’une brochure de l’O.T, l’Heritage Trail liste une quarantaine de lieux d’intérêt, majoritairement situés dans la vieille ville, au nord de Jl Sultan Iskandar.

L’itinéraire démarre de la gare d’Ipoh (1917). Incorporant le fameux Hotel Majestic (réouverture prévue en 2023), cette œuvre du britannique A.B. Hubback, comme la gare et la mosquée Jamek de Kuala Lumpur, mélange les styles néo-mauresque, néo-classique et victorien. Ses façades d’un blanc immaculé lui valent l’ambitieux surnom de « Taj Mahal d’Ipoh ».

La suite de la balade réserve un beau mélange d’édifices gouvernementaux (Town Hall, 1916 ; Court House), religieux (Church of Saint John Divine, Panglima’s Mosque), financiers (banques Chartered, HSBC…), d’écoles et clubs coloniaux (Royal Ipoh Club, Saint Michael), quelques commerces (F.M.S. Barn, 1906 ; Mikasa Photo Shop), les maisons claniques Perak Ku Kong Chow et Han Chin Pet Soo, et la ruelle Panglima, où les riches Chinois installaient leurs concubines.

Au sud de Jl Sultan Youssouf, de beaux compartiments chinois égrènent notamment des cafés Kopitiam plus ou moins touristiques et la renommée pharmacie Eu Yan Sang, qui débuta ici avec des médecines traditionnelles pour opiomanes avant de devenir un empire pharmaceutique.

Ce secteur est entouré par le quartier indien, également installé dans d’anciennes shophouses.

Dans la nouvelle ville, tout de suite après le pont, l’élégante India Muslim Mosque précède l’enclave villageoise malaise Kampung Kuchai. Revenu sur l’axe principal, remarquer les shophouses avec terrasses à l’étage, uniques à Ipoh.

Installé dans l’ancienne demeure (1926) du magnat de l’étain Yau Tet Shin, le musée Darul Ridzuan est consacré à l’histoire locale, l'étain, l’industrie, l’agriculture, le commerce et à l’architecture provinciale.

Ipoh : œuvre de ses immigrants chinois

Ipoh : œuvre de ses immigrants chinois
Kopitiam © Dominique Roland

Au centre d’un vaste gisement d’étain, Ipoh accueille une grande partie d’immigrants et colons chinois dès le début du 19e s. Leurs descendants comptent aujourd’hui pour 70 % de la population, certaines familles s’étant considérablement enrichies par le commerce de l’étain.

Café restaurant sino-malais, le kopitiam cimente la vie sociale. S’y commente la politique, s’arrangent les affaires et autres évènements. Deviner ces trames à l’ombre de stores en bambou peint, assis à une table ronde au plateau de marbre et rafraîchi par de vieux ventilos, entraîne le visiteur dans un monde pittoresque qui, comme le temps, disparaît en se renouvelant.  

Déguster les succulentes spécialités servies dans ces établissements, tout comme visiter les temples alentours fourniront d’autres occasions de mesurer l’importance des emprunts culturels chinois.

Le + de routard.com

Ne pas manquer le club des mineurs Hakka Han Chin Pet Soo (visite guidée, résa conseillée) pour en savoir plus sur les diasporas chinoises installées dans la région, dont les Hakkas qui forment la plus importante aujourd’hui.  Les autres diasporas chinoises de la ville sont les agriculteurs ou financiers Hokkien et Foochow, originaires du Fujian, planteurs Teochew de l’est cantonais, Cantonais ethniques, boutiquiers et patrons de restos-kopitiam émérites, et enfin immigrants de l’île de Hainan, souvent hôteliers ou cuisiniers.

Que voir à Ipoh ? Street art, Little India et balades nocturnes

Que voir à Ipoh ? Street art, Little India et balades nocturnes
Street art © Dominique Roland

L’office de tourisme distribue la brochure Mural Art Trail, repérant notamment 8 œuvres de street art du Lituanien Ernst Zacharevic, déjà connu pour son travail à Penang.  Avec l’aide de leurs supports et parfois d’éléments « réels » (bicyclette, tabouret etc.), ses fresques illustrent le patrimoine, la culture et le quotidien local.

De son côté, Little India confie au promeneur ses couleurs et parfums d’un sous-continent ici majoritairement tamoul. Dans un de ses restos, on suggère avec gourmandise une  spécialité banana leaf, assortiment de type thali de mets, végétariens ou pas, servis sur feuille de bananier.

Cet intermède illustre l’ambiance cosmopolite, un atout supplémentaire d’Ipoh, où la cohabitation entre différentes communautés et « maîtres » malais du pays est plutôt bonne.  

Le + de routard.com

Ville compacte en damier, Ipoh est agréable à arpenter grâce à ses arcades et trottoirs. Les soirées s’y prolongent en cafés gentiment hip, aux façades d’anciens commerces devenus désuets, flâneries sur les marchés de nuit ou au diapason de cantines populos de la nouvelle ville. Le soir, pour une ambiance locale et bon enfant, aller flâner le long des berges aménagées de la Kinta, en direction du nord.

Ipoh, capitale culinaire : plats emblématiques et spécialités hakka

Ipoh, capitale culinaire : plats emblématiques et spécialités hakka
Nouilles aux œufs Hakka Mee © Dominique Roland

Ipoh est un haut-lieu de la cuisine sino-malaise reconnu dans toute l’Asie du Sud-Est.

Emblème d’Ipoh, l’Ayam Taugeh (Ipoh bean sprouts chicken) marie du poulet poché froid et des pousses de soja, assaisonnés d’huiles d’échalote et de sésame, de sauce soja et lamelles d'oignons verts.

Très prisé, l’Ipoh Kai Si Hor Fun mitonne en bouillon de poulet et crustacé des nouilles de riz plates kuey teow, du poulet poché émincé, des crevettes bouillies, oignons de printemps, échalotes et du chili. Sa version « sèche », l’Ipoh Chow Hor Fun saute dans une sauce brune de soja.

Modestes mais délicieuses, les nouilles aux œufs Hakka Mee avec viande hachée et pousses de soja sont souvent accompagnées de Yong Tau Foo, du tofu (parfois des légumes ou champignons) farci de viande ou pâte de poisson frite. Elles introduisent à la cuisine des Hakka qui excelle avec le succulent poulet salé Yim Kok Kai, cuit avec racines d’angéliques et baies de goji dans une coque de sel parfumée aux herbes.

Pomelos de Tambun au marché © Dominique Roland

Célèbre spécialité des Chinois de l’île de Hainan, le Chicken Rice, poulet poché fondant à souhait, humecté de sauce de soja claire, est très renommé à Ipoh. Il y est servi avec des pousses de soja, en plus de riz « huileux », son habituel complice.

Mijotant dans du lait de coco savamment épicé, le ragoût de bœuf rendang flirte avec les menus branchés du monde entier. D’origine sumatranaise, il fréquente Ipoh en voisin très doué.

La cuisine mamak des indiens musulmans est notamment déclinée par une flopée de nasi kandar, ces rabelaisiens buffets de mets servis avec riz et sauces curry.

Cousins géants et très peu amers de nos pamplemousses, les pomelos de Tambun, une petite ville à l’est d’Ipoh proche du temple Sam Poh Tong, seraient les meilleurs du pays. Difficile de résister aux étals où ils s’exhibent, pomponnés dans leurs résilles.

Fourrés de malt et d’échalotes, les biscuits feuilletés saupoudrés de sésame Heong Peng atteignent la perfection dans les fabriques en contrebas du Gunung Rapat, au S.-E. du centre.

Le + de routard.com

Toute la Malaisie et ses voisins apprécient le fameux White Coffee d’Ipoh. Introduit début 20e s par les mineurs chinois, il n’est à vrai dire pas blanc mais plus doux, car torréfié à la margarine, puis juste éclairci par l’ajout coutumier d’un mélange de lait concentré et de lait « évaporé », son cousin non sucré, avant d’être servi pulled comme le thé, ce transvasement aérien d’un récipient à l’autre lui apportant sa superbe mousse. Si le fréquenté kopitiam Kedai Makanan Nam Heong, ouvert en 1937 au 2 Jl Bandar Timah est la maison mère de la célèbre franchise Ipoh White Coffee, le plus typique Sin Yoon Loong, juste en face, au 15 A, est son aîné.

Que voir dans les environs d’Ipoh ?

Que voir dans les environs d’Ipoh ?
Sam Poh Tong © Klanarong Chitmung - stock.adobe.com

Voici quelques sites à voir pour prolonger son séjour :

- Encerclant Ipoh, les monts Titiwangsa et Kledang lui valent le surnom de "The Hill City". Moquettés d’une végétation luxuriante, ces reliefs calcaires génèrent des panoramas à la fois moutonnants et hérissés. Ils sont également truffés de lacs et de grottes où les Chinois installèrent dès début XIXe des temples semi-troglodytes, consacrés au bouddhisme et à leurs religions traditionnelles. 

- Au nord d’Ipoh, Perak Tong (1926) est très fréquenté pour son Bouddha haut de 13 m et ses fresques et calligraphies. Ils ornent les parois d’une grotte creusant le mont Tasek, dont le sommet, atteint au prix de 500 marches, est coiffé d’un pavillon avec vue.

- Au sud, Sam Poh Tong investit l’intérieur de la colline Rapat. Un escalier très raide y rejoint une ancienne grotte au plafond effondré, remplie d’un étang peuplé de tortues. Voisin du précédent, le taoïste et kitchissime Ling Sen Tong abrite cependant de belles statuettes, mises en scènes sur une paroi garnie de concrétions.   

Kek Lok Tong © gracethang - stock.adobe.com

- 5 km au sud d’Ipoh, la traversée de Kek Lok Tong (« La Grotte de la Grande Joie ») révèle un val cerclé de falaises, enchanté malgré la bruyante cimenterie voisine, friande de calcaire.

- 10 km à l’est d’Ipoh, Jingang Jing She propose la relative incongruité d’un temple tibétain niché dans de luxuriantes collines.

- Coiffé par des antennes 10km à l’ouest de la ville, Bukit Kledang attire les randonneurs.

- Vieilles de 2 à 5000 ans, les peintures néolithiques de Gua Tambun ressemblent à leurs cousines océaniennes.

- Non loin, le parc  Lost World of Tambun  profite d’un superbe cadre karstique et d’une source chaude pour proposer des attractions familiales en journée, puis des bassins et spas en extérieur le soir.

- Abandonné inachevé à la mort soudaine en 1926 de son commanditaire, riche planteur écossais, le curieux manoir Kellies Castle, 21 km au sud d’Ipoh, dissimulerait pièces et passages secrets. 

A voir plus loin : les Cameron Highlands, entre thé et randonnée

Fiche pratique

Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos utiles dans le Routard Malaisie en librairie

Consulter notre guide en ligne Malaisie 

Quand aller à Ipoh ?

Toute l’année ! Climat tropical humide avec température moyenne stable autour de 28 ° ; précipitations moy/ mois : 200 mm (pics: oct 300 mm, juin 140 mm)

Comment y aller ?

 Bonnes et fréquentes liaisons routières et ferroviaires depuis Kuala Lumpur, Butterworth, Cameron Highlands, Singapour entre autres.

Informations touristiques :

Ipoh Tourist Information Centre : Jl tun Sambathan, tlj sf lun 9-18h, plans brochures, conseils et petit musée. Le site internet regorge d’infos, adresses et liens utiles.

Site Internet, lectures :  

Ipoh Echo : mensuel en anglais

Lettres de Malaisie : la “ Malaisie à travers les livres” comme le résume Jérôme Bouchaud, l’enthousiaste mentor du site. Liens actualités littéraires, traductions, etc.

Adresses

- Abby by the River : 55 Jl Sultan Iskandar, +6052414500. Ne cherchez pas plus loin ! Dans son immeuble un peu biscornu et aux couleurs originale surplombant le pont sur la Kinta, ce petit hôtel est parfaitement dirigé par son sympathique proprio Liew. Lits en dortoir 6-8 pers / doubles/triples à p. de 25/90/120 RM . Simple pdj inclus, terrasse sur le toit. Conseils sur Ipoh et la région, vélos à louer

- Sarang Paloh Heritage Hotel : 16, Jl Sultan Iskandar. +6052413926. Hôtel vintage installé dans des demeures classées et rénovés, double et suite à p. de 240 RM.

-  Belakang Kong Heng Hotel :  Jl Bandar Timah. Ancienne pension d’acteurs de l’opéra cantonais, réinterprétée comme chez son voisin, le Plan B. Verre et acier, éléments d’époque et mobilier « junk furniture » dépareillé. Dble sans/avec sdb à p. de130/160 RM.

- Ban Loong Hotel :  51, Jl Bandar Timah. Joliment niché dans un compartiment chinois, dble sans/avec sdb à p de 88/148 RM. 

-  Lim Ko Pi,  attaché au Sarang Paloh, set délicieux à 5 RM (!) comprenant le doux et soyeux café torréfié maison Nanyang Kopi 98, œufs mollets et toast au Kayah (confiture de coco)

- Kedai Kopi Kin Kok, 74 Jl Bandar Timah, pour un plus classique Golden Noodles (2 sortes de nouilles sautées avec soja et omelette à la crevette) et un Kopi C Kosong, au lait évaporé sans sucre, par exemple.

- Restoran Xin Quan Fang “Curry mee near police station » : 174, Jl Sultan Iskandar Shah, l’as des nouilles au curry depuis 70 ans

- Onn Woi Koon, 73 & 75, Jl Theatre (New Town), grand Kopitiam/food court ouvert 24h/24, façade et intérieur pittoresque

- Yong Suan (Nasi Ganja Ipoh), Jl Yang Kalsom (New Town), plus ancien nasi kandar d’Ipoh, célèbre pour son nasi ganja (ou ayam merah), en réf (non…) au sambal (sauce rouge pimentée) ” servi avec le poulet frit

- Plan B : café resto vintage/contemporain, menu fusionnant l’international et le malais

- Sri Ananda Bahwan : 7, Persiaran Bandar Timah, très bon resto indien (plats « banana leaf », thali, menu) 

- Aud’s Cafe :  café cosy dans une ancienne boutique, voisine du Plan B

-  Sinhalese Bar : 2, Jl Bijeh Timah, pittoresque café -bar de la communauté cinghalaise (Sri Lanka) où tout le monde est bienvenu. 

Marchés : 

Memory Lane : Jl Lim Bo Seng, dim matin 6h-13h, vintage 50-80, brocante, spécialités culinaires maison (etc.).

Gerbang Malam (tlj 19:00-1h) : Jl Dato’ Tahwil Azar, le plus grand et  touristique des marchés de nuit (vêtements accessoires, divers, nourriture), d’autres, « plus locaux » ( 18:30-21:30) s’installent selon les soirs en légère périphérie (demander chez Aby!). 

Divers :   

 Lau Hooi Kee  : 15 Lorong Bijeh Timah, en contrebas de la voie  prolongeant le pont entrant dans la vieille ville. Fabrication et peinture sur stores en lattes de bambous 100 % vintage !  

Texte : Dominique Roland

Mise en ligne :

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