Afrique du Sud, dix ans après
Des frères agro-sympathiques
Avec l'autoroute, le trajet entre Durban et Pietermaritzburg se fait en une petite heure. La conduite est à gauche. Tout est moderne, tout marche bien, l'Afrique du Sud n'est-elle pas le pays le plus riche du continent ? Je reste vigilant mais sans être paranoïaque. Je n'ai eu aucun problème de sécurité pendant mon voyage. Le paysage change. Les collines des Midlands rappellent, par leur moutonnement et leur fertilité, certaines régions d'Angleterre ou de Suisse normande. À une dizaine de kilomètres au nord de Pietermaritzburg, au lieu-dit Hilton, la ferme des frères Verbizier occupe le sommet d'une colline, dans la campagne vallonnée des Midlands. Bruno est forestier et gère un domaine de 22 hectares de terre dont 5 de serres. Il élève une vingtaine de vaches, cultive et vend du lierre (ça marche !) et des fleurs, notamment des Protea, la fleur nationale de l'Afrique du Sud. Hubert, son frère, est fromager de métier. Après avoir passé leur jeunesse sur l'île de la Réunion, ils ont étudié dans un collège d'Afrique du Sud, puis se sont installés autour de Pietermaritzburg. Chacun a sa spécialité. Pour Bruno, ce sont les eucalyptus. Pour Hubert, les camemberts. On peut acheter ses fromages élaborés avec les meilleurs laits de la région et dans des conditions d'hygiène très rigoureuses. À eux deux, les frères Verbizier forment un duo original et « agro-sympathique » : des émigrés français, fraîchement débarqués mais déjà bien enracinés en terre sud-africaine.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Olivier Page
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