Alaska, la dernière frontière

L’incroyable migration du saumon

L’incroyable migration du saumon
Claude Hervé-Bazin

Là où la terre se redresse (jusqu’à sept centimètres par an), la nappe phréatique s’affaisse. Et quant les sources glaciaires se tarissent, les torrents s’assèchent. Les saumons, de retour de leur long voyage marin, n’y retrouvent pas leur latin. Où migrer alors ? Où se reproduire ? Si le saumon se raréfie, tous les écosystèmes, l’identité même de l’Alaska menacent, à terme, de vaciller sous l’impact du réchauffement.

Les peuples autochtones, Tlingit, Haïdas, ont toujours accordé une place prépondérante au saumon. Animal totem, fêté à son retour, il était partagé symboliquement entre tous les membres de la tribu. Tous les cours d'eau, jadis, abritaient au moins l’une des cinq espèces hantant le Pacifique Nord : rose et chum, qui frayent non loin des côtes ; coho, un peu plus audacieux ; sockeye et chinook, qui remontent le plus loin en amont.

Chaque année, de l'été à l'automne, les poissons se relaient pour frayer sur les lieux de leur naissance. Parmi les œufs déposés au fond de la rivière des années plus tôt, un sur 1 000 ou 2 000, seulement, a réussi à survivre et revenir. Comment ? En détectant le magnétisme terrestre, affirment les spécialistes. En reconnaissant, aussi, le goût de l’eau qui l’a vu naître et passer son premier hiver, avant d’être entraîné jusqu’à l’océan par une crue printanière. De fleuve en rivière en ruisseau, à travers gorges, rapides et chutes, il a épuisé ses forces à remonter le courant.

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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