Les États-Unis en train, de New York à San Francisco
Dans les cabines-couchettes
Le voyage est long. À la classe « coach seat », agréable grâce à l'espace pour les jambes, on peut préférer les wagons-couchette, plus chers toutefois. Leurs cabines, aux vitres panoramiques, sont confortables, mais pas luxueuses, voire vieillottes avec leurs interrupteurs peu discrets et les gros ventilateurs pour la climatisation. Deux sièges face à face, une table rétractable entre les deux, s'inclinent pour former un lit. Au-dessus, un autre lit avec des sangles, peut s'abaisser. Il faut s'habituer à une petite gymnastique pour se changer. Une fois le lit inférieur déplié, une valise peut à peine y trouver sa place. Heureusement, des espaces de rangement destinés aux bagages sont situés au premier niveau du train.
À bord du Cardinal, ce qui surprend, c'est la cuvette de W-C juste à côté de son siège. Mais elle disparaît facilement de la vue. Juste au-dessus, un lavabo encastré dans le mur, des serviettes, du savon et deux rouleaux chétifs de papier toilette... De quoi faire une toilette sommaire.
Sur le California Zephyr, les toilettes sont au bout du wagon, à côté de boissons à disposition des passagers. On y trouve carrément une douche ! En dépit du mince filet d'eau chaude, il est agréable de se laver de la tête aux pieds avant le petit déjeuner. À condition d'avoir un sens aigu de l'équilibre.
Dans les cabines, une voix débite des explications sur les lieux traversés, mais le volume du haut-parleur est trop faible, même en poussant la molette à fond. Les employés d'Amtrak l'admettent : le matériel est vieux et pas forcément pratique à l'usage, comme ces robinets qui éclaboussent ou ces deux prises de 120 volts, utiles pour recharger les batteries des appareils, mais qui ne fonctionnent pas toujours.
Texte : Joel Metreau
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