La Crète, l'île aux trésors
De Frati à Plakias, la nature retrouvée
« Vous allez voir, ça vaut le coup de se piquer les pieds ou de se griffer les jambes pour arriver là-haut ! » Nous sommes à Frati, petit hameau paisible, où un villageois nous propose d'entrer sur ses terres pour gravir la colline depuis laquelle les Vénitiens montaient jadis la garde contre les Turcs. Accueillis par un troupeau de moutons cherchant à se protéger du soleil, nous devons grimper, comme des chèvres (!), au milieu de buissons, découvrant, ici et là, des plants de sauge, de romarin ou d'origan et même des oignons sauvages poussés entre deux cailloux. Arrivés au sommet, difficile de tenir debout à cause du vent ! Mais quelle vue magnifique ! Devant nous, les gorges de Kourtaliotiko et, à l'horizon, la mer de Libye ; derrière nous, Frati et ses milliers d'oliviers à perte de vue.
Reprenant notre véhicule, nous descendons les gorges, nous arrêtant à la sortie du virage le plus étroit pour écouter le vent souffler entre ses parois vertigineuses. Car c'est bien de son bruit impressionnant que vient le nom de Kourtaliotiko.
Un peu plus loin, un panneau sous une arche indique l'accès à la petite église de Saint-Nicolas - environ 200 marches - au fond des gorges. C'est à cet endroit que naît la rivière qui va s'écouler jusqu'à la plage de palmiers de Previli. Dommage que nous ayons oublié nos jumelles car planent, juste au-dessus de nos têtes, plusieurs vautours.
Nous découvrons enfin la côte rocheuse : les plages d'Amoudi et de Damnoni, puis celle de Plakias, l'une des stations balnéaires les plus réputées de l'île. Des criques et encore des criques ! À cause des courants, l'eau est moins chaude au Sud qu'au Nord...
- Intro
- Heraklion - Knossos, entre histoire et mythologie
- Sur la route du mont Ida
- Rethymnon, entre tradition et folklore
- De Frati à Plakias, la nature retrouvée
- Des tombeaux d'Argyroupoli au lac de Kournas
- Dans les gorges d'Imbros
- Hania, ville lumière
- Elafounisi, sable fin et eaux transparentes
- Infos pratiques
Texte : Adèle Grisard
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