c’est pas automatique !
Bonjour,
voilà un débat universel, une question que se pose tout voyageur partout dans le monde. Personnellement je ne me la pose presque plus, il y a une éternité que c’est “no pourboire”, en France comme ailleurs.
Mais bien sûr tout principe appelle des exceptions.
S’il y a bien deux choses que je déteste, ce sont le marchandage et le pourboire. Un produit ou un service, c’est un coût + une marge raisonnable, point barre. Le pourboire, ça permet tantôt de ne pas payer son employé à sa juste valeur et tantôt d’alourdir la facture. A t-on jamais vu un peintre tendre la main après avoir rangé ses pinceaux et son chèque ? Pourtant mon coiffeur le fait et les taxis le faisaient encore naguère. Avec moi c’est niet et je ne suis pas moins bien coiffé pour autant… Et il doit y avoir plusieurs décennies que je n’ai pas laissé de pièces dans un café.
Mon pote qui a été longtemps serveur puis directeur de salle s’en étonne. Je lui dis que j’aurais honte de laisser des pièces jaunes, il dit qu’il n’y a pas de quoi. Pourtant le pourboire ce n’est pas une aumône, c’est entre 5 et 10% de la facture à la discrétion du client.
Je ne sais pas si ça se fait toujours, mais aux USA quand vous payiez par carte, on vous amenait la facturette à signer en deux temps. La première fois avec une ligne pourboire vide que vous remplissiez à la main puis une seconde fois pour la signature du total. Pratique détestable.
En France on est passé depuis longtemps au “service compris”, basta les pourboires. Ça ne m’empêche pas de laisser dans certains restaurants un pourboire conséquent parce que le (la) serveur (se) était particulièrement aimable. Parfois je glisse un billet dans la main en franchissant la porte pour être bien certain que ça ne finit pas dans la caisse du patron.
En Afrique ou à Mada, même politique. Jamais de pourboire systématique, je donne si je sens que le service est de bonne volonté, même s’il est maladroit et si le serveur est aimable. Sinon rien. Et si le service est assuré par le patron, rien.
Je me souviens, à mon premier voyage, d’avoir donné un billet à un employé sympa du relais de l’Isalo. La patronne m’avait vu, m’avait demandé combien je lui avais donné et m’avait reproché d’avoir trop donné. Elle avait raison. Il y a des élans du coeur qui peuvent déstabiliser des systèmes économiques fragiles.