La Bolivie, de La Paz aux portes de l’Amazonie
La Paz, plus haute capitale du monde
Les baraques de brique rouge inachevées s’empilent sur les flancs d’une vallée pentue, rousse et pelée. Plus de 2 millions d’habitants s’entassent dans la fourmilière de La Paz : les plus pauvres sur les hauteurs (froid oblige), les plus riches en bas.
Dévalant d’El Alto (4 050 m), où siège l’aéroport le plus haut du monde, bus, micros, trufis (minibus) et voitures écrasent le champignon sur la double voie qui s’infiltre jusque dans le centre historique. Les fumées de diesel refusent de s’évaporer dans l’air affamé d’oxygène. Le nouvel arrivant respire, aspire, tousse et sent son cœur battre la chamade.
Sur la vaste esplanade de l’église San Francisco, passants et manifestants s’agitent sous le regard impassible des lustrabotas, les petits cireurs de chaussures. San Francisco (1744-84) a vu s’exprimer toutes les joies et les colères du peuple bolivien. Les meetings politiques y succèdent aux concerts, quand les deux ne mêlent pas leurs clameurs…
Jésus, les anges et les sirènes n’en ont cure : ils gardent un œil sur la Pachamama (Terre-Mère) et le mâcheur de coca qui se sont invités, à leurs côtés, sur la splendide façade baroque métissée d’apports indiens.
De la plaza, les pavés glissants de la calle Sagárnaga se hissent vers le vieux quartier indien. Les petits hôtels pour routards y voisinent avec les stands de souvenirs et les ateliers familiaux de zampoñas (flûtes de pan) et de charangos (guitares).
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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