La Bolivie, de La Paz aux portes de l’Amazonie
Les Yungas et les plantations de coca
À 15 minutes de colectivo de Yolosa, Coroico se perche sur un balcon naturel, à 1 525 m d’altitude. Si les soirées hivernales sont fraîches sur la plaza pavée, les journées sont chaudes dans la selva environnante. Une randonnée classique mène aux Tres Cascadas, une autre aux Pozas del Vagante : deux occasions de se plonger dans des eaux revigorantes.
Coroico est une base privilégiée pour la pratique du canyoning et du rafting. On peut aussi marcher jusqu’au village noir de Tocaña. Le bourg regroupe quelque 150 habitants, descendants d’esclaves africains qui survécurent aux mines de Potosí. Menés par leur propre roi, ils ont donné naissance à la saya, rythmée par les tambours — à l’origine de la lambada.
En chemin, on passera quelques plantations de coca, qui font la richesse de la région. Les spécialistes estiment qu’elles occupent quelque 20 000 ha des Yungas, sur les 31 000 cultivés à l’échelle nationale. Un tiers l’est légalement pour fournir les tisanes, la coca à mâcher et la matière première des incontournables sodas locaux (Coka Quina et… Coca Colla).
Depuis son élection en 2006, le président Evo Morales, ancien dirigeant d’un syndicat cocalero, n’a eu de cesse de promouvoir l’usage de la petite feuille en Bolivie et à l’étranger. À défaut de pouvoir l’exporter, il vient au moins d’obtenir de l’ONU le droit de la commercialiser en Bolivie pour les usages traditionnels. Mais beaucoup de sacs se perdent pour rejoindre les laboratoires clandestins…
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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