Roman noir en Galice
Le « chapapote » atteint les côtes françaises
Alors que la marée noire a sinistré les côtes galiciennes de la Corogne à Berméo,
les vents violents des deux dernières semaines du mois de décembre ont accéléré
la migration de ce fioul lourd (moins toxique qu’un pétrole dit « léger »
du type de celui déversé par l’Amoco Cadiz ou l’Érika, mais aussi bien moins
biodégradable) vers le littoral français et les côtes portugaises. Aujourd’hui
le bassin d’Arcachon, mais aussi celui de la Marennes-Oléron sont touchés. Alors
que l’Espagne fut prise de court par cette catastrophe, la France, elle, a eu
le temps de la voir venir. Aussi, le ministre de l’Environnement français, Roselyne
Bachelot, avait déjà mobilisé la première semaine de janvier plus de 870 personnes
pour dépolluer les côtes, et réquisitionné environ 200 tonnes de matériel.
Si la pollution est moins abondante, le combat reste le même, voire plus complexe:
plus épars, le pétrole est aussi moins facile à intercepter.
Alors que de nouveaux problèmes pointent leur nez, comme celui du recyclage
et du stockage du pétrole récupéré, la situation actuelle laisse présager un
travail de longue haleine. Le temps, la patience et la persévérance semblent
être les trois mots d’ordre des mois à venir. Dans un an, Soap Tanker se rendra
à Muxia pour constater les avancées et les carences du suivi des opérations.
Un bilan essentiel pour l’avenir.
Pour contacter l’association Soap Tanker : soaptanker@lavache.com
et www.soaptanker.org.
Crédit photo : © Bénédicte Moral
Texte : Bénédicte Moral
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