Bonjour,
Le nom Colton Mac Intyre me disait quelque chose , et j’ai trouvé qu’une voie dans la face Nord des Grandes Jorasses portait ce nom. Cette face m’a paru bien antipathique, vue de loin, lors d’une randonnée glaciaire du côté du Couvercle puis du refuge de l’Envers des Aiguilles. Un week end de Pentecôte ancien,mais mémorable (grosse chute de neige, avalanches de pierre dont l’une était arrivée quelques dizaines de mètres devant nous sur la Mer de Glace), au terme duquel chacun, même le guide,était tellement trempé que le bistrot de Chamonix,grâce à nous,se transformait en piscine .
C’est vrai que vers Glenfinnan,c’est encore bien civilisé . Et le Knoydart est riche en bothies . Mais j’aime beaucoup la baie de Barrisdale, le loch Hourn, et aussi le Sgurr na Cicche quand on le voit de Kylesknoydart .Cela dit ,sur le Cap Wrath trail ,c’est après Kinloch Hourn que les choses plus sérieuses commencent .
Nous nous sommes lancés dans la traversée de lapresqu’île de Knoydart à une époque où ce n’était pas encore l’itinéraire classique,simplement parce que les cartes Ordnance Survey du secteur m’avaient inspirée . On ne trouvait guère alors en langue française qu’un récit fait par une Suissesse .Je trouvais après nos deux premières expériences qu’elle exagérait un peu la difficulté (nous avions eu des conditions plutôt faciles jusque là, rien que de très habituel pour nous ) La troisième fois, plus au Nord, ce fut une autre affaire
J’interviens aussi souvent , parce que je pense qu’il faut prévenir ceux qui veulent randonner en Ecosse, dès qu’on s’écarte des “ways” et des “tracks”, que les choses peuvent très vite devenir vraiment sérieuses, et j’essaie d’être très explicite .Au départ, j’ai eu moi-même très peu d’informations, à part quelques unes que j’ai obtenues de rangers locaux dont Joyce m’avait fourni lescoordonnées.Nous avons appris, peu à peu, à nos dépens , mais je m’amuse bien, lorsque je lis certains récits de déconvenues sur le Cap Wrath Trail.
A part cela, je pense que c’est vraiment une erreur de vouloir économiser sur les cartes ,ne serait-ce que parce qu’il faut pouvoir étudier à l’avance des itinéraires de repli quand les choses se gâtent et repérer à l’avance, autant que faire se peut ,les difficultés éventuelles.