Mongolie : une virée en auto-steppe
L’hospitalité mongole
L'ours pousse ses grognements du matin. Une somme de petits cataclysmes las, gutturaux, profonds. Une symphonie caverneuse de chef de famille. Mon hôte est un énorme gars, bien débonnaire, au crâne rasé, qui doit taper dans les 150 kg, pas moins. Il me faisait signe, de l'autre côté du canyon, pour que je vienne m'abriter chez lui. Il habite une baraque de bois flanquée de deux yourtes. La baraque principale fait office d'étape pour les gens de passage, avec sa vaste banquette unique recouverte d'un crasseux tissu vert, qui peut coucher quinze ou vingt personnes, et sert aussi de resto, bar, épicerie. Pour moi c'était le grand accueil, je suis l'invité, et l'hospitalité en Mongolie, c'est sacré. Quand la vie est rude, hospitalité peut rimer avec survie. Les postillons du feu crépitent dans le vieux poêle. Maintenant, par ce temps énigmatique, à la fois lourd par le soleil et frisquet par le vent, je me prépare à fendre la steppe vers l'Ouest, sans savoir exactement vers où ni comment. Ça n'est pas ce qui compte.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Introduction
- Entre Oulan-Bator et Tsetserleg
- Il n’y a presque rien
- Comme au Far West
- En ouaz, vers Tsulut
- L’hospitalité mongole
- Le meilleur de la Mongolie
- Quatre saisons en un jour
- Uliastai : dans l’immensité
- À 50 km d'Uliastai
- Le stop en Mongolie
- Plus tard, un bled nommé Tsahir (aimag de Gobi-Altai)
- L’infini caillouteux du désert
- À la tombée de la nuit
- Le village de Khoud
- Le Bayan –Ogi
- Le Bayan –Ogi (suite)
- « Ils étaient comme éternels »
Texte : David Giason
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