depuis leur création, la problématique à laquelle sont confrontées les compagnies low cost est
“comment embarquer 190 passagers qui ont chacun un bagage cabine en moins de 30 minutes”
vous indiquez “Tout sera si simple si chacun ne depassait pas la taille recommandée”
bien d’accord ! sauf que dans la vrai vie, cela ne fonctionne pas bien. alors quelle est la meilleure solution, ou du moins la moins pire ?
la méthode autoritaire ? comme vous dites, on prend “la totalité des possibilités de la place divisée par le nombre de passagers”. Ce qui implique donc de définir des règles simples pour être bien comprises sans problème d’interprétation, genre “un passager = une bagage de 55x40x20cm, rien d’autre et rien ne doit dépasser”.
La règle doit être stricte et universelle, pas question d’y introduire de la souplesse à la “ça dépend de xxx ou yyyy ou …” qui menerait à des inégalités et surtout des discussions sans fin.
C’est précisemment ce que toute les compagnies low cost ont mis en place. Le problème, c’est que cela a été mal compris par les passagers : alors que l’objectif premier était de fluidifier l’embarquement, le strict controle des bagages a été compris surtout comme une stratégie sournoise et délibérée des compagnies pour faire gonfler la facture. Le client tout content d’avoir acheté son billet 30euros qui se voyait demander 50 ou 60 euros de plus pour une valise qui dépassait de 2 cm devenait dingue et percevait la pratique comme une arnaque.
C’est bien pour cela qu’elles ont du réfléchir à trouver un autre processus, tout en préservant l’objectif d’embarquement en moins de 30mn
vous dites “je n’ai jamais vu refuser les bagages des 30 ou 40 derniers” : il ne s’agit pas à proprement parlé de refus, mais plutot d’une proposition. et ça marche !! car il est plus facile de la faire accepter au passager : déja c’est gratuit et en plus il se trouve dans la file d’attente pour monter dans l’avion, il voit bien qu’il y 150 personnes devant lui, il voit les 150 bagages cabine, et face à l’hotesse qui lui dit “l’avion est plein, vous voyez que ca va pas tout rentrer dans les coffres, il faut mettre le votre en soute”, difficile de faire le stupide en disant “j’en ai rien à faire, débrouillez vous”