Géographie et paysages Pérou

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Le Pérou a une superficie de 1 285 216 km², soit environ 2 fois et demie la France et 7,2 % du continent sud-américain. On divise généralement le pays en 3 zones géographiques :

  • la côte à l'ouest,
  • la sierra au centre
  • et la forêt tropicale ou selva à l'est.

La région côtière

Elle s'étire sur environ 2 250 km (pour 3 080 km de littoral). Elle représente à peine 11 % du territoire péruvien, mais rassemble plus de la moitié de la population nationale (la moitié la plus riche). Large de 180 km au nord et de seulement 15 km au sud par endroits, c'est une bande désertique et rocailleuse coincée entre l'océan Pacifique et le piémont de la cordillère des Andes. Elle est coupée par des rivières descendant des Andes, dont les vallées dessinent de véritables oasis.
Les températures n'y sont pas toujours très élevées, notamment à l'extrême nord du pays (où l'on trouve d'ailleurs des stations balnéaires),  qui échappe au courant de Humboldt. À l'approche de l'hiver (vers avril-mai), le ciel se couvre d'un brouillard humide, la garúa, mais il ne pleut presque jamais.

La sierra (cordillère des Andes)

La sierra, c'est la fameuse cordillère des Andes avec son Altiplano, et dont les montagnes les plus élevées (beaucoup de volcans) culminent à plus de 6 000 m. Son relief accidenté et ses températures basses en font un milieu relativement inhospitalier. La sierra occupe un tiers du territoire pour environ... un tiers de la population.

La selva, ou forêt amazonienne

Elle connaît des températures élevées, en général supérieures à 25 °C le jour, et des pluies fréquentes. C'est la région la plus vaste (près de 60 % du territoire) et, comme on peut s'y attendre, la moins peuplée (environ 10 %), les forêts tropicales n'ayant jamais constitué un milieu très hospitalier.

Environnement

La forêt sous pression

À la suite de l’invention de la vulcanisation par Goodyear en 1839, le caoutchouc amazonien entre en fanfare dans une production industrielle. C’est alors le début d’une déforestation à grande échelle et de la déculturation des indigènes recrutés de force dans les immenses plantations d’hévéas. Mais cette manne va faire long feu. Vers 1912, cette économie s’effondre. Le Pérou et le Brésil perdent leur monopole, tout bénéfice pour la forêt qui profite d’un moment de répit, jusque dans les années 1960.

À cette époque, le Pérou connaît une progression démographique galopante, et tous les gouvernements successifs pensent pouvoir transformer les grands espaces naturels (selva, Altiplano) en terres de pâture et d’élevage. Ils choisissent alors de nouvelles zones de peuplement, tracent de nouvelles routes, mais les Indiens, peu habitués à une culture sédentaire, appauvrissent rapidement les sols. C’est un échec total, sauf pour la culture de la coca.

En parallèle, de nombreux parcs et réserves sont créés. Les aires protégées couvrent aujourd’hui plus de 15 % du territoire péruvien, les pouvoirs publics comptant sur l’écotourisme pour amortir l’investissement. Mais la création de zones protégées n’a pas endigué la déforestation : le Pérou perd environ 280 000 ha de forêt par an. Pire, depuis la crise de 2008, la déforestation s’accélère avec l’explosion de l’orpaillage illégal. L’or étant redevenu une valeur refuge, les exploitations se multiplient dans la région du Madre de Dios. Conséquence, la déforestation est 40 % supérieure aux prévisions.

Et que dire des gigantesques feux de forêts qui ont ravagé une partie de l’Amazonie en 2019, provoquant un émoi (et une polémique) dans monde entier ? Certes, ils ont surtout concerné le Brésil (60 % de la forêt amazonienne), mais le Pérou a également été touché. Début 2022, la déforestation de l’Amazonie (au Brésil) atteint des records catastrophiques, avec un nombre d’incendie en hausse constante d’une année à l’autre.

L’impact du réchauffement climatique

Le Pérou est parallèlement confronté à une diminution sérieuse de ses ressources en eau. Responsables : la surconsommation et le réchauffement climatique.

La cordillère Blanche, par exemple, voit ses glaciers régresser à une vitesse inquiétante. Il y a plus de 2 600 glaciers au Pérou, et les conséquences de leur fonte s’accumulent d’une façon alarmante : inondations dans un premier temps et, à terme, moins d’eau dans les fleuves pour tout le bassin amazonien et, surtout, pour la côte (déjà aride), avec la pénurie pour l’agriculture et l’approvisionnement des villes que cela suppose. Les conséquences du changement climatique ont été chiffrées à une perte de 35 milliards de dollars par an à partir de 2025. Et, à terme, ce sont plusieurs millions de personnes qui pourraient être directement affectées par cette évolution.

L’or plutôt que l’eau ?

Aujourd’hui, c’est surtout la question minière qui agite le Pérou, comme l'a montré ces dernières années le mégaprojet Conga dans la région de Cajamarca (Nord). Mené à partir de 2010, Conga aurait représenté le plus gros investissement jamais réalisé dans le secteur au Pérou. Cinq lacs-réservoirs devaient disparaître, pour laisser place à une immense mine à ciel ouvert et à un espace destiné au traitement des déchets...

Mais c’était sans compter sur la vive opposition de la population locale, relayée par le gouvernement régional et qui, craignant pour ses ressources en eau, a opposé une résistance farouche jusqu’en avril 2016... lorsque Newmont Mining a finalement annoncé l’abandon du projet.

Le problème de ces mines à faible teneur en minerai, c’est l’obligation de déplacer des masses pharaoniques de matériaux. L’impact sur le paysage est colossal.

Ces dernières années, les conflits miniers ont été particulièrement violents avec, d’un côté, les multinationales soutenues par la police nationale et, de l’autre, les leaders indigènes appuyés par les milices des communautés.

Mais d’autres projets pharaoniques alimentent le mécontentement populaire : construction d’une vingtaine de barrages sur le Marañon, exploitation d’un gisement gazier en plein milieu d’une réserve tribale d’Amazonie, projet de voie ferrée jusqu’au Brésil... ou encore le projet de mine de cuivre à ciel ouvert de Tía María, près d’Arequipa, suspendu à cause des violentes manifestations qu’il a suscitées.

El Niño

Le phénomène El Niño a affecté le Pérou durant le premier trimestre 2017. Il a fait de nombreux dégâts humains avec près d’une centaine de morts et des milliers de déplacés ou sans-abri, sans compter les dégâts matériels.

Ce phénomène est dû à l’augmentation de la température de l’eau d’environ 5 °C par rapport à la normale, provoquant par là même une forte évaporation de l’eau qui retombe illico sous forme de pluie sur la zone côtière du Pérou et de l’Équateur. Ces pluies diluviennes ont particulièrement touché Libertad, Cajamarca, Lima et Ica. Ces averses ont entraîné glissements de terrain et coulées de boue, privant également la population d’eau potable.

Le phénomène El Niño n’est pas nouveau, il frappe régulièrement le pays. Il s’agit d’un phénomène cyclique qui revient tous les 3 à 7 ans et qui peut durer de 6 mois à 2 ans. Il entraîne de nombreuses modifications du climat mondial (cyclones en Polynésie, sécheresses en Afrique, vagues de froid au Pérou, etc.) et a un impact considérable sur la sécurité alimentaire des populations touchées.

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