Transports et déplacements Serbie
Avion
Air France assure un vol quotidien Paris CDG-Belgrade.
Air Serbia assure des vols entre Paris et Belgrade, en 2h40 environ sans escale.
La Serbie est desservie par 2 aéroports internationaux, celui de Belgrade (Nikola Tesla), le principal, situé à 12 km à l’ouest de la capitale, et celui de Constantin le Grand à Niš.
Le premier dispose de nombreux comptoirs de compagnies de location de voitures et d’un office du tourisme local. On rejoint le centre par le bus de ville (ligne 72, toutes les 30 mn), par le minibus E7 (toutes les heures).
Train
Commençons par un euphémisme : n’envisagez pas d’utiliser les chemins de fer serbes si vous ne disposez pas de beaucoup de temps… Le réseau est vétuste et les retards sont fréquents.
La principale ligne, celle du Balkan Express, traverse le pays en provenance de Budapest (Hongrie), via Soubotitsa et Novi Sad, et en route vers Sofia (Bulgarie), via Belgrade et Nich. Parfait pour les nostalgiques d’Agatha Christie, le confort et le flegme en moins !
Les liaisons sur cette ligne sont fréquentes, pas trop lentes, et les trains en état (à peu près) correct. C’est nettement moins vrai sur les autres lignes : wagons sales et déglingués, trains poussifs, rarement à l'heure quand ils ne sont pas annulés.
Les schémas ferroviaires et les horaires sont, du reste, peu compréhensibles d'un étranger. Autre inconvénient, les gares sont souvent assez éloignées du centre-ville. Si l’on regarde les choses du bon côté, les tarifs sont en revanche très bas.
Parmi les trajets les plus intéressants, signalons celui, biquotidien, menant à Bar, sur la côte du Monténégro (en 8h), qui traverse les Alpes dinariques. Pensez juste à nettoyer la vitre avant le départ pour en profiter !
Bus
La densité du réseau et la fréquence des liaisons entre les principales villes serbes et avec les capitales des pays voisins fait du bus le meilleur moyen de transport.
À titre d’exemple, il y a, en moyenne, un départ toutes les 15 mn de Belgrade pour Novi Sad et toutes les 30 mn pour Niš. La plupart des villages, même reculés, sont desservis. Sur les grands axes, les bus ekspress sont modernes et confortables, la plupart du temps avec TV et W.-C. à bord. Ailleurs, les cars sont souvent bondés, parfois vieillots et roulent toujours trop vite sur les routes fréquemment sinueuses. Certains trajets peuvent s’avérer assez lents… voire très lents si, comme cela arrive parfois, votre beau carrosse rend l’âme sur le bas-côté ! Ne vous fiez pas trop aux horaires affichés dans les gares routières : ils sont rarement à jour.
Le site de la gare routière de Belgrade permet de consulter les horaires sur les différentes lignes, toutes compagnies confondues, au départ de la capitale. Recherche par ville de destination.
Les liaisons vers les pays voisins (Budapest, Sarajevo, Sofia, etc.) sont assurées par les bus modernes et tout confort d'Eurolines.
Voiture
Le permis français est accepté, mais le permis de conduire international (comportant les mentions en cyrillique du russe) peut rendre service. Certains choisiront de venir avec leur propre véhicule depuis l’Europe de l’Ouest : une véritable aventure qui met déjà l’eau à la bouche. La frontière avec la Hongrie se passe facilement. Idem pour la Bulgarie. Ceux qui viennent en voiture auront besoin de la carte verte internationale.
Sur place, la voiture procure une liberté de mouvement inestimable. Elle permet de voir bien plus de choses que si l’on s’en remettait aux seuls transports en commun, conçus pour le travail, les courses, mais pas pour le tourisme.
Les locations ne sont pas trop chères et, si l’on est plusieurs à partager, cela peut se révéler abordable. Même récents, les véhicules ne sont pas très bien entretenus, et l'on espère parfois que le client fasse la réparation requise. Les garagistes sont de bon conseil, et se vexent parfois si vous leur donnez un pourboire. Un routeur WiFi permet d'avoir une communication avec le portable, notamment pour disposer d'un précieux navigateur pour circuler.
Routes
Cinq autoroutes (souvent payantes) maillent le pays. La principalerelie en diagonaler la frontière hongroise à celle de Macédoine, via Novi Sad, Belgrade et Nich.
Le reste du réseau a fait beaucoup d'efforts sur les grands axes, moins sur les routes secondaires, notamment de montagne, cabossées par sections entières, semées de nids de poule par endroits, puis impeccables avant de se dégrader à nouveau ! N’y cherchez pas de logique, il n’y en a pas. Si le Nord (Voïvodine) est plat, le Sud et l’Ouest sont très accidentés : les routes y sont souvent très tortueuses. Les indications routières sont souvent lacunaires, il n'est pas toujours possible de rencontrer quelqu'un en rase campagne, et on tombe souvent sur des locaux n'ayant aucune expérience de la conduite automobile.
Les limitations de vitesse sont de 130 km/h sur autoroute, 100 km/h sur les grandes routes et 50 km/h dans les zones habitées. Les contrôles de vitesse ne sont pas rares.
Par ailleurs, évitez si possible de conduire de nuit : charrettes, véhicules non éclairés, bétail passif, cyclistes bourrés, bus fous, c’est un vrai jeu vidéo puissance dix ! Les panneaux de signalisation sont déjà invisibles de jour, alors la nuit…
Ne négligez pas d’apprendre à déchiffrer l’alphabet cyrillique serbe : sur les petits axes, la translittération en caractères latins (utilisé en serbo-croate, donc avec des lettres propres à cette langue) est rare. Il est important de bien prononcer les noms de lieu, ne serait-ce que pour demander son chemin.
N’oubliez pas que la police doit impérativement être prévenue avant que les véhicules accidentés soient déplacés (et ce, même s’ils sont en plein milieu de la chaussée).
En ville, mieux vaut utiliser les parkings gardés si vous avez tous vos bagages dans le coffre : les plaques étrangères sont vite repérées.
L'auto-stop
Ne se pratique pas sur les grands axes : les bus et le train sont suffisamment abordables. Sur les petites routes, par contre, là où le bus ne fait que de rares incursions, la solidarité joue à fond. Ne tendez pas le pouce, on vous prendra pour un fou tombé de la Lune, ou pire, un grossier personnage… Faites plutôt signe aux chauffeurs ou accostez-les dans une station-service.
En ville
À Belgrade (et dans les principales villes), les transports en commun sont à la fois bien développés et très bon marché. Bus, trams, trolleys sillonnent les rues à toute heure. Outre la compagnie publique (GSP), on compte 6 compagnies privées. Bonne nouvelle : toutes utilisent le même type de tickets. Les minibus ne desservent que quelques lignes ; ils sont plus rapides, mais aussi plus chers.
Les taxis restent relativement abordables, mais il faut toujours négocier le prix avant le départ - après avoir fait évaluer le prix auprès d'un "local". On ne donne pas de pourboire. Comme dans beaucoup de pays "de l'Est", on monte souvent à côté du chauffeur. Si Uber a du mal à s'implanter à Belgrade et en Serbie, il existe des compagnies similaires, telles Yandex et CarGo.
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