3 semaines au Laos en février 2023

Forum Laos

Bonjour !

Avertissement 1 : ceci est un carnet rédigé. Y’a du texte ! Trop, pour certains !
Avertissement 2: ceci est un carnet illustré. Y’a des photos! Trop, pour certains!
Avertissement 3: ceci n’est pas vraiment un carnet pratique. Pas beaucoup de trucs et astuces, de bons plans.

Je dois vous avouer que même si j’aime bien écrire, j’ai eu beaucoup de mal à démarrer ce carnet; trop de choses en tête, le besoin de laisser décanter (comme un bon vin)… Un peu de vertige à la perspective de devoir sélectionner des photos, aussi… à chaque fois je commence par me discipliner… puis j’en rajoute… J’ai l’impression que ma chère Tata Nicole, celle qui nous épuisait avec ses soirées diapos interminables, a décidé de se venger.

La bonne nouvelle pour vous, amis lecteurs, c’est que là vous avez le droit de vous esquiver, sans vexer Tata Nicole. Je ne le verrai même pas!

Pour vous donner une idée de là où je vous emmène, voici une carte. Vous pouvez constater que nous n’avons vu qu’une infirme partie du Laos (les patates cerclées de rouge), mais nous n’avions que 3 semaines pour nous (mon mari est jeune retraité, mais moi je travaille encore).

Dans les grandes lignes : nous nous sommes d’abord « posés » à Luang Prabang (8 jours), parce que nous en avions envie et besoin. De là, nous avons pris trois jours pour faire une incursion un peu plus au nord, oh pas loin en kilomètres, mais les distances, on le sait, ne se mesurent pas qu’en km ! Ensuite nous avons pris l’avion pour aller au sud, jusque Paksé, pour nous laisser couler jusqu’aux 4000 îles en passant par les sites archéologiques préangkoriens. Nous avons terminé par le plateau des Bolovens.

Bon, allez, quand même quelques petites infos pratiques : nous sommes arrivés via Bangkok, puis vol Bangkok-Luang Prabang, en ayant récupéré nos bagages à Bangkok pour les enregistrer pour Luang Prabang. Aucun souci, l’aéroport de Bangkok que beaucoup connaissent est très bien organisé.

Nous avons fait nos visas en arrivant à Luang Prabang. Rapide, mais il faut dire que nous étions dans un « petit » avion et les gros vols étaient arrivés plus tôt, nous n’étions donc pas très nombreux à faire la queue !

A la fin de notre voyage nous sommes repartis non pas de Paksé mais de l’aéroport voisin en Thailande, Ubon Ratchathani (à 2h30 de Paksé par la route), pour Bangkok puis Paris.

Vous remarquez que nous avons fait l’impasse sur Vientiane, pour rester à Luang Prabang plus longtemps. Néanmoins il existe maintenant une ligne TGV entre Vientiane et Luang Prabang, c’est bon à savoir, et d’ici quelques temps le train (chinois) ira jusque Bangkok et même jusque Kuala Lumpur !

A suivre : Ralentir le rythme… à Luang Prabang

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Alors, et Luang Prabang ?

Difficile de ne pas être charmé. Le centre historique est de taille réduite, donc on peut y flâner, s’y perdre un peu (façon de parler, on est sur un plan quadrillé), tout cela à pieds ou en vélo, c’est sacrément agréable ! Et il y a de quoi s’occuper plusieurs jours, si l’on veut prendre son temps et ralentir un peu le rythme.

Par chance, son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO protège efficacement la vieille ville des calculs financiers qui conduiraient à détruire de l’ancien pour bâtir des résidences de luxe. Bien sûr cela n’empêche pas une certaine spéculation ; au cœur du quartier historique, en dehors des monastères et pagodes, on a beaucoup de belles maisons anciennes de style colonial, rénovées en guest-houses, beaucoup de restaurants et de boutiques, mais dès qu’on s’éloigne un peu et qu’on prend des rues adjacentes, on est dans « la vraie vie », avec la population locale.

Mais trève de bavardage. Après une petite sieste d’une heure, nous quittons l’hôtel en fin de journée pour aller jusqu’au marché de nuit, à 15 minutes à pieds environ. Le jour baisse, la nuit tombe rapidement, et quand nous arrivons nous sommes tout de suite dans le bain : une place garnie de tables et de chaises, bordée de cahutes-cuisines.

Le soir, de nombreuses familles et groupes de jeunes se pressent là pour se régaler de street-food. Il y en a pour tous les goûts et les budgets, et alors que les restaurants de la cité historique sont plutôt chers (comparé au reste du Laos), ici on peut manger très bien et pas cher !


Après nous être régalés des plats et de l’ambiance, nous rentrons à notre hôtel. Nous longeons le monastère qui jouxte l’hôtel, de jeunes bonzes rient autour d’un grand feu, et nous saluent gentiment.

La première nuit a été bonne, si ce n’est que nos petits voisins les bonzes ont des obligations nocturnes…
Vers 2 heures du matin, on a entendu ding ding ding dreling pendant quelques minutes, puis poum-poum poum-poum… ça n’a pas duré très longtemps…
Puis vers 4 heures nous avons eu droit à un bon déchaînement de gros tambours, avec un crecendo, qui là a bien duré une vingtaine de minutes. On s’est habillés vite fait, pour aller voir cela ! Et puis ensuite on est retournés se coucher, zen, et le lendemain nous étions frais et dispos, et prêts à découvrir la ville!

Nos premiers jours ont passé très vite, entre les visites et la flânerie. Voici quelques photos des merveilles de Luang Prabang, les pagodes, les temples, l’ancien palais royal, les grandes maisons du quartier colonial.

D’abord, le mont Phou Si, situé au coeur de la vieille ville. C’est une grande colline, dont toute la partie haute est un sanctuaire, couvert d’autels, et coiffé d’une pagode. Phou si offrent de nombreux points de vue sur la ville, d’abord sur la rivière Nam Khan, puis lorsqu’on est au sommet, sur le Mékong.




Envoi en cours : 16.JPG…







La vieille ville est décidément d’une grande beauté. Beaucoup de végétation, de fleurs. Des demeures coloniales. De nombreuses pagodes (les plus riches et plus connues sont très fréquentées, mais en flânant on en visite beaucoup, plus modestes mais charmantes, tranquilles). Le palais royal.














Quelques infos pratiques :
L’hôtel où nous avons séjourné s’appelle le Villa Maydou. Très bien, en limite sud du périmètre historique, c’est-à-dire à 15 /20 minutes à pieds. Un établissement installé dans des pavillons certains anciens restaurés, d’autres construits en respectant le cahier des charges imposé par l’Unesco. Joli bar à côté de la piscine, petit déjeuner agréable.
En dehors du marché de nuit, nous avons testé quelques restaurants, jamais déçus, même si le prix est alors beaucoup plus élevé qu’ailleurs. Pour de la cuisine Lao nous recommandons le Tamarind, le Bamboo tree restaurant, et si vous avez envie de varier le menu avec une pizza au feu de bois : la Popolo Cantina ; nous avons aussi beaucoup aimé l’expérience « lao barbecue » avec la cuve en fonte remplie de braises intégrée dans la table, dans le restaurant Dyen Sabai. Il est situé sur l’autre rive de la rivière Nam Kham, que l’on traverse sur une délicate mais solide passerelle en bambou. La terrasse est superbe. Nuit tombée, des lampions sont accrochées tout le long de la passerelle, ambiance romantique garantie ! Réservation conseillée pour ce restaurant très fréquenté.
Nous avons agrémenté ces premiers jours avec deux ateliers:

  • ateliers cuisine (qui peut se réserver directement auprès du restaurant) Bamboo tree => on est véhiculé jusqu’à une villa à la campagne, on cuisine, c’est très sympa, et ensuite on déjeune. Piscine si on veut se baigner.
  • atelier teinture (là il faut prévoir un transport jusqu’au site) Ock Pop Tok Hok, teintures naturelles avec des plantes, du bois, des minéraux. Le site propose aussi un restaurant, terrasse au dessus du Mékong. Belles créations en soie, tissage manuel, d’où un certain coût car il s’agit d’une entreprise où les ouvriers sont justement rémunérés.
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Journée en bateau, temples, villages et grottes de Pak Ou

Aujourd’hui nous faisons la connaissance de notre guide, Viengkham. Un quinquagénaire débonnaire, avec un humour pince sans rire ; il n’a pas son pareil pour nouer conversation dans les villages, avec les personnes âgées ou les femmes : un clin d’œil, une blague, une question sur l’activité exercée… et ça part, on nous questionne, on raconte toujours un peu la même chose ; notre âge, si on a des enfants, des parents, d’où on vient, si on vit dans un village ou une ville, etc…

Nous embarquons pour une journée en bateau, pour aller jusqu’aux grottes de Pak Ou, mais aussi faire de nombreuses visites le long du Mékong. Si vous le pouvez, je vous conseille vraiment de louer un bateau privatif, pour pouvoir vous arrêter en chemin et ne pas faire que l’aller-retour Luang-Prabang / Pak Ou. Bien sûr on s’expose à des arrêts « arrangés » (le village des potiers, le village des tisserandes) mais cela ne ressemble jamais à un traquenard, la proposition est toute en douceur, sans insistance… et puis rien ne dit que vous ne vous laisserez pas tenter, pour votre plus grand bonheur !

Ci-dessous, les quais de Luang Prabang, bordés d’arbres somptueux

Ce que nous avons particulièrement apprécié, en dehors de grottes de Pak Ou, ce sont d’abord les pagodes et monastères qui se trouvent sur la rive opposée du Mekong, face à Luang Prabang (le Vat Xiengmène, le Vat Chomphet, le Vat Longkhoune).





En chemin nous nous sommes aussi arrêtés dans un grand village de tisserandes, San Hai (ou Xang Hai) ; cela commence par un accueil autour de l’alambic, puis une balade dans les rues bordées d’échoppes. Une très jolie pagode se cache au milieu du village.


Nous apprécions pleinement cette balade au fil de l’eau. Les paysages évoluent progressivement. Les environs de Pak Ou sont très beaux, même si les photos ne leur rendent pas justice, car la luminosité, si forte, écrase tout.




Pak Où

Nous arrivons à Pak Où aux heures les plus chaudes, il n’y a presque personne. Une volée de marches nous conduit jusqu’à la première grotte, et on ne peut être que fasciné par cet amoncellement de Bouddhas de toutes tailles. Leur vieillissement est accéléré par l’humidité permanente, aussi ne sait-on pas s’ils ont 1 mois, 1 an, 10 ans, 100 ans ou 1000 ans… qu’importe…






Ensuite nous reprenons l’escalier pour monter jusqu’à une deuxième grotte, moins haute mais plus profonde. Là encore, des milliers de Bouddhas, des plus riches aux plus modestes.


Il est l’heure de rentrer, il ne nous reste plus qu’à nous frayer un chemin dans les nombreux bateaux qui commencent à arriver (les visites de l’après midi), puis à nous laisser porter jusque Luang Prabang.





En arrivant à Luang Prabang, le stupa doré de la pagode du Mont PhouSi flamboie, sous les rayons rasants du soleil de cette fin d’après midi !

Ce soir, un petit plaisir dans un très bon restaurant que l’on rejoint en empruntant une passerelle au dessus de la rivière Nam Khan.


Prochain post: les chutes d’eau de Kuang Si

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Les chutes d’eau de Kuang Xi, belle petite randonnée!

Aujourd’hui, nouvelle excursion, avec une randonnée de 2 heures, pour se rendre aux chutes de Kuang Xi.

Il est bien sûr possible de se faire déposer en voiture / en bus directement aux chutes, mais je vous conseille la petite randonnée de 2h, qui permet de partir de jolis villages qui sont à 2 h de marche des chutes. C’est une randonnée proposée par quelques agences, mais cela peut être fait en solo, c’est un itinéraire facile! Si vous le faites en solo, il faudra se faire déposer en véhicule privé, mais pour le retour les transports collectifs sont mobilisables, et bien sûr il faudra prévoir un pique nique léger et ne pas oublier les maillots de bain et les serviettes.

La marche est très agréable. Les villages de départ sont charmants, on ne croise pas grand monde, tout le monde est au travail !

On traverse une belle campagne, des cultures, puis on entre dans les sous-bois et enfin la forêt tropicale ; le trajet n’est pas difficile, on suit plus ou moins des vallons. Deux petites montées, de celles qui font un peu souffler mais dont on récupère vite, le tout étant d’aller à son rythme. On s’arrête ça et là (plusieurs petits autels ou lieux religieux).

Avant les chûtes d’eau, il y a une aire de pique nique. Un groupe d’écoliers est là, ils chahutent et se poussent dans l’eau.

Outre l’intérêt que revêt en elle-même cette jolie balade, l’avantage est qu’on arrive en haut des chutes, au pied desquelles on descendra par un grand escalier aux marches taillées dans la roche (je préfère l’avoir fait en descente qu’en montée).

Avant de se précipiter et de former une très belle cascade, la rivière a creusé des « piscines naturelles », qu’on « enjambe » avec des passerelles en bois. Il est possible de se baigner (mais ce sera encore plus agréable en bas).

Attention : l’escalier qui conduit au bas des chutes est le passage le plus difficile : en saison sèche, la pierre était couverte d’une fine couche de terre, les marches étaient donc très glissantes, même si l’on est bien chaussé. On s’accroche comme on peut aux rambardes (quand il y en a), et surtout aux branches, aux racines. Bon mais je suppose que pendant la mousson elles sont aussi très glissantes !

Au pied des chutes, la rivière se déverse dans des bassins aux teintes turquoises… C’est féérique !

Il est heureusement interdit de se baigner dans les premiers bassins, ce qui préserve la beauté du site. Un peu plus loin, il y a des endroits où se prélasser dans l’eau fraîche, c’est hyper agréable après la marche.

Nous sommes rattrapés par l’ère des réseaux sociaux… tout en nous baignant, nous assistons à quelques poilantes séances photos d’instagrameurs et instagrameuses, qui se font mitrailler par leur assistant.e, pour exposer sur leur compte leurs muscles ou la cambrure de leurs reins.

Ensuite nous rejoignons le parking.

C’était une belle journée! A suivre, dans le prochain post, une escapade un peu plus au nord, dans la campagne.

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Parenthèse enchantée …

Au départ de Luang Prabang, nous avons réalisé une escapade de 3 jours, pour aller jusqu’à un petit village au milieu de rizières, un peu plus au nord.

Au programme : un trajet de 3 heures en voiture jusque NongKhiaw, 1 nuit sur place, puis un trajet en bateau de 2 heures jusque Muang Noi, puis ensuite une marche de 2 heures, jusqu’au petit village de Ban Na, où nous passerons 2 nuits dans une petite guesthouse tenue par Mama Kham.

Le trajet en voiture, sans compter les arrêts, dure environ 3 heures. C’est une assez grosse route, avec beaucoup de camions, mais on roule doucement. Nous faisons pas mal d’arrêts, pour visiter un village en bord de route, prendre quelques photos de paysage, acheter des mandarines et des bananes.

En arrivant à NongKhiaw, nous avons besoin de nous dégourdir les jambes et nous montons jusqu’à l’un de points de vue qui dominent la cité. Nous avons choisi le moins haut, qui offre néanmoins déjà une très belle vue. La cadre de cette cité est paradisiaque : rivière qui serpente entre les montagnes (rivière Nam Ou) et là, de part et d’autre d’un grand lacet, une petite cité.

L’accès au point de vue est payant (je ne me souviens plus du prix mais c’est raisonnable, et cela paie l’entretien du point de bambous et surtout des escaliers taillés dans la terre à flan de montagne) ; la marche aller dure 30 à 40 minutes, en montée (peut-être 20 minutes pour des personnes sportives, ayant moins besoin que nous de reprendre leur souffle). Cela monte en continu, les marches en terre sont bien entretenues (mais cela doit glisser pendant la mousson). Ce n’est pas trop difficile, il faut juste s’arrêter autant qu’on en a besoin, prévoir de l’eau (il fait très chaud) et être correctement chaussé. Avantage : on est à couvert, toute la montée est arborée. A la fin on passe par deux échelles, mais pas de panique c’est bien stable et ce n’est que quelques mètres.

Arrivé en haut, on est vraiment récompensé par le panorama et, assis sur des petits bancs opportuns, c’est avec un sentiment de plénitude et de gratitude qu’on savoure nos petites bananes achetées plus tôt au bord de la route.

On voit arriver en courant un jeune touriste (lui il a dû monter en 10 minutes), il jette un œil, prend un selfie, et repart en courant. Je pense qu’il est resté le temps pour nous de manger une demi-banane !

Le soir, nous logeons dans un hôtel à l’écart de la ville, dans un site verdoyant, en pente jusqu’à la rivière (Nongkhiaw resort / complexe récent, architecture épurée, forme de pavillons traditionnels mais matériaux modernes). Le complexe est désert (seules 2 chambres sont occupées) mais c’est plutôt enchanteur, et nous profitons de cette fin de journée en buvant un verre au soleil couchant, après nous être rapidement baignés dans la piscine.

Nous entendons au loin des flonflons en provenance de la ville, apparemment il y a des mariages, ce dont on aura confirmation les jours suivants, et on nous dira que les gens sont venus de tous les environs pour y participer.

Un grand bateau vient se planter devant notre hôtel, avec la musique à tue-tête ; c’est la grosse fiesta ! Nous patientons, il finira par s’éloigner une fois la nuit tombée… Et le calme revient… On entend des espèces de grillons ou de cigales, ainsi que des grenouilles. On est bien.

Le lendemain matin, Viengkham nous rejoint et nous descendons au ponton de l’hôtel, un bateau nous y attend. Nous remontons la rivière Nam Ou, c’est très agréable, calme, on aperçoit quelques pêcheurs.

On dépasse la grosse bourgade de Muang Ngoi Kao (ou Muang Ngoi Neua sur google map ) et nous poursuivons jusque Sop Chèm, joli village accueillant. Il y a là une superbe guesthouse, avec un jardin magnifique, des fleurs à profusion. Si un jour j’ai une retraite à faire, je viendrais bien ici !

Nous reprenons notre bateau pour revenir sur nos pas.

Nous accostons à Muang Ngoi Kao ……

Comme je vous le disais, c’est une grosse bourgade, point névralgique pour relier les villages, transporter les biens ; les quais accueillent sans cesse les longs bateaux publics, chargés de passagers ou de marchandises. Il y a là de nombreuses guest-houses et des restaurants, qui accueillent des touristes sac au dos, car c’est le point de départ de randonnées dans la campagne, comme nous allons le faire. Certains visiteurs dorment ici et randonnent en journée, d’autres comme nous partent dormir deux nuits dans un village et explorer les alentours. Pour les voyageurs arrivés avec tous leurs bagages, il est possible de les laisser en consigne pour aller marcher, en n’emportant que le nécessaire pour 2 ou 3 jours.
On a prévu de déjeuner là, en terrasse sur la rivière. On nous explique que le menu est restreint parce que les cuisiniers sont tous partis à NongKhiaw pour les mariages. C’était vraiment l’évènement de l’année !

Après un déjeuner léger, nous voici partis pour rejoindre notre guesthouse, à moins de 2 heures de marche.

A suivre : Ban Na

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Ban Na

Nous voici donc partis avec Viengkam pour une marche facile , avec un petit sac à dos pour 2 nuits. Nous quittons Nongkhiaw par une route en terre battue. Une fois quitté le bourg et les dernières habitations, nous bous enfonçons dans cette jolie campagne, à notre gauche une colline boisée, à notre droite une petite rivière et, au-delà, des champs.

En chemin on s’arrête auprès d’une grotte, qui servait d’abri pendant la guerre. C’est l’occasion pour Viengkham de nous parler de ce que les laotiens appellent « la guerre oubliée ». Le Laos, qui abritait de nombreux communistes combattant aux côtés des Viet Congs, a lui aussi beaucoup souffert : une pluie de bombes s’est abattue sur son sol, mais de manière moins médiatisée que pour le Viet Nam. Une guerre civile a éclaté, opposant les communistes à la monarchie institutionnelle installée lors de l’indépendance, soutenue par les occidentaux. L’ethnie Hmong a majoritairement pris fait et cause pour la monarchie et les occidentaux. Ce sont les communistes qui l’ont emporté, causant l’exil de milliers de Hmongs dont certains se sont réfugiés en Guyane française, où la communauté Hmong est très présente.

Au total, on compterait près de 500 000 morts, soit 15 à 20% de sa population d’alors ; aujourd’hui encore on continue à déminer des zones où les munitions enfouies constituent un grand danger pour la faune mais aussi les paysans, et particulièrement les enfants.

Le temps de parler de cette guerre, et nous voici quittant la forêt pour déboucher sur une vaste zone agricole. Ce sont des rizières, d’ailleurs « Ban Na », le village où nous allons, signifie « le village de la rizière ». En cette saison, c’est sec et jaune, mais que cela soit être beau au sortir de la saison des pluies !

Le paysage est néanmoins charmant ! Nous traversons les champs, croisons de nombreuses vaches et buffles. Une rivière chante et serpente aux pieds des collines.

Nous arrivons à Ban Na. La première maison est celle de Mama Kham, notre logeuse.

Mama Kham est une femme de 70 ans, et c’est une entrepreneuse ! Elle tient de main de maître sa guesthouse, aidée de sa belle-fille. Son fils est le chef du village (élu, comme un maire) et son mari, autrefois lui aussi chef, est chaman, dans ce village dont les habitants sont animistes.

La « salle commune » est une terrasse couverte permettant de contempler le paysage, de lézarder dans des hamacs ou de papoter avec d’autres hôtes. La bière n’est pas très fraîche mais c’est normal car l’électricité publique ne vient pas jusqu’au village, chacun la produit à l’aide de petites turbines placées dans la rivière ; toutes les maisons ont au moins une de ces turbines, ce qui explique les fils partant de la rivière vers le village ! Une turbine permet d’éclairer, mais il en faut plusieurs pour d’autres équipements.

On se sent immédiatement bien ici.

Le jour tombe, les vaches et les buffles sont de plus en plus nombreux.

Ce soir, la compagnie sera joyeuse. Parmi les hôtes que nous avons croisés, en majorité de jeunes européens (français, italiens, allemands) je ne résiste pas à l’envie de vous présenter Margot et Louis, un jeune couple extraordinaire. Après avoir mis de côté tout leur argent pendant 3 années, ils se sont lancés voici deux ans et demi (maintenant, en janvier 2024 cela fait 3 ans et demie) dans un voyage autour du monde en stop : la règle est qu’ils ne paient aucun trajet (et ils essaient au maximum de loger dans leur tente ou d’être hébergés). Ils ont un compte instagram : « onemap2bags », je vous conseille d’aller y faire un tour. Ce qui les intéresse ce sont les gens qu’ils rencontrent, par le biais de l’autostop (et du cargo-stop), et ils en font des portraits. Tout d’abord, je dois vous avouer qu’avec ma vie de quinqua bien établie j’ai jeté sur eux un petit regard condescendant, mais très vite j’ai changé d’avis : ce sont des optimistes mais pas de doux rêveurs, ils sont acharnés, durs au mal, courageux, extrêmement bien organisés et entreprenants (pour obtenir un passage gratuit sur un cargo il faut mener une véritable campagne marketing), ils savent aller vers les autres et nouer le contact, ils ont appris à écouter leur intuition. Je les admire et les estime au plus haut point. En février dernier, ils en étaient à la moitié de leur voyage. Depuis, ils ont changé de mode de locomotion, en se mettant au vélo, en vue de leur traversée de l’Amérique du Nord puisque le stop est interdit aux USA. Ensuite ils reprendront le stop ! Petit détail : la maman de Louis est là, elle les a rejoints au Laos pour 3 semaines, et adopte le même mode de voyage. Depuis, je les suis grâce à Instagram, ils terminent en ce moment leur traversée des USA.

Voici aussi le lien pour les suivre sur Polarsteps :

Tiens, ce 19 janvier 2024 ils viennent d’arriver à Mexico après 1222 jours de voyage, 45 pays traversés et des milliers de personnes rencontrées !

Cette nuit, nous avons eu un bel orage. J’ai été réveillée par les coups de vent précédant le grain, et pluie s’est mise à tomber, comme un épais rideau… Heureusement, les tôles tiennent bien, nous sommes au sec !

Il y a juste qu’à un moment, avec toute cette eau qui tombe, je suis prise d’une irrépressible envie de faire pipi. Après une longue attente, la pluie se calme, et je me décide à prendre la lampe torche … il me faut traverser la cour boueuse et glissante, je manque de m’étaler de tout mon long à plusieurs reprises… bon, OK, c’est ma plus grande aventure :wink:

Le lendemain, le soleil est de retour. Une brume enveloppe les rizières et les collines, c’est magique.

Tout a reverdi en une nuit, et c’est le cœur léger que nous partons nous balader avec Viengkham, pour aller jusqu’à un village voisin. Les chemins sont un peu boueux, ainsi que les champs qu’on traverse … c’est de la belle terre glaise qui colle super bien aux semelles :wink:

Nous croisons plusieurs personnes qui ramassent des grenouilles et des escargots. Nous voyons aussi des personnes dans les rizières, avec des pelles ou des pioches : ils ramassent des crabes des rizières. Ce soir, les marmites vont bouillonner et une odeur de crabe chatouiller les narines !

Dans le village voisin, notre guide papote à droite à gauche. Nous avons passé de très bons moments avec lui ! Il rit beaucoup, avec nous, avec les personnes qu’il croise ; je vous ai déjà dit qu’il a le chic pour engager la conversation (ce qui est le propre des bons guides). Nous nous arrêtons auprès d’hommes qui fabriquent eux-mêmes leurs carabines : ils taillent une crosse dans une larme de parquet fixent un tube en acier puis un mécanisme avec gâchette, qu’ils ont achetée. Un peu plus loin, on fait des machettes, puis nous croisons un chasseur qui revient avec un coq sauvage. Viengkham le lui achète, il va offrir ce coq à Mama Kham et sa famille.

Ce soir, la soirée sera à nouveau très gaie … Il ne vaut mieux pas compter les petits verres de law-law (alcool de riz) qui ont circulé… en même temps, on est en février, le dry january est passé :wink:

Le lendemain, nous partons après le petit déjeuner.

Une petite parenthèse se referme, j’éprouve un pincement au cœur et un certain regret de ne pas pouvoir aller plus au nord, et passer plus de temps dans des endroits à l’écart des sentiers touristiques. Si nous étions des voyageurs « sac à dos », avec la liberté de changer nos plans, je crois que nous aurions alors décidé de renoncer au sud du pays. Mais l’impro ce n’est pas pour nous, de toute manière cela nous filerait en permanence des sueurs froides (alors que pour d’autres je comprends bien que ce soit un frisson de plaisir). Le tout c’est de se connaître !

Nous rejoignons Muang Ngoi Kao, pour reprendre notre bateau puis la voiture jusque Luang Prabang. Après avoir retrouvé notre voiture à NongKhiaw, nous arrivons à Luang Prabang en milieu d’après-midi. Demain, nous prenons l’avion pour Paksé.

Prochains posts : le sud, Champasak, les 4000 îles et le plateau des Bolovens.

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Paksé

Arrivés à Paksé, il fait déjà très chaud, nous ne sommes pourtant qu’en milieu de matinée.

Nous nous rendons d’abord au village de Don Khor (Ban Don Khor), réputé pour ses ateliers de sculpture de Bouddha, à environ 7km de Paksé. Ces ateliers à ciel ouvert sont toujours fascinants ! Des Bouddhas de toutes tailles –et de tous matériaux- prennent corps sous les gestes experts des ouvriers. Il ne s’agit pas de moulages en plâtre, ce sont bien des sculptures, dans des pierres naturelles (marbre, grès, …) ou dans des blocs de pierre reconstituée ou matériaux composites.

Alors que nous marchons dans le quartier, d’un atelier à l’autre, nous nous sentons observés… c’est Bouddha, qui nous regarde par au-dessus des maisons…

Il s’agit du nouveau grand Bouddha installé récemment (2020) au Vat Chompet.

C’est donc logiquement que nous prolongeons notre visite par le Vat Chompet. La distance de Paksé fait qu’on y croise peu de touristes, qui visitent prioritairement les sites plus accessibles.

Le complexe ne paie pas vraiment de mine, de prime abord, mais c’est un complexe religieux populaire, et de nombreux fidèles sont présents et se pressent dans les temples. L’affluence augmentera sans doute encore avec l’addition récente de ce Bouddha monumental !

Nous pouvons assister à différents rites, sans qu’on nous prête attention. A part ce tout petit garçon, qui m’a fixée un long moment… je devais lui paraître exotique, bizarre.

Après les temples, nous allons jeter un coup d’oeil à ce grand Bouddha doré, haut de 30 mètres.

Il est entouré d’une armada dorée, mais aussi de grandes représentations du bestiaire bouddhiste ; l’agencement n’est pas encore terminé : on voit des colonnes en béton se dresser, sans doute une sorte de coursive sera-t-elle ajoutée. Cela va augmenter le rayonnement du monastère, le nombre de pèlerins et in fine les dons.

En tout cas, c’est un détour que nous vous recommandons, si vous en avez l’occasion.

Nous gagnons Paksé pour y déjeuner. Puis nous nous rendons au Vat Phousalao, de l’autre côté du Mékong : s’y dresse un grand Bouddha, en haut d’une colline. Si vous passez par Paksé, impossible de ne pas le voir !

Nous goûtons la vue sur le Mekong, puis écrasés de chaleur, décidons d’aller profiter de l’hôtel, qui est doté d’une piscine. Demain, nous aurons une journée assez longue !

Restaurants : Daolin (grand choix); si vous voulez changer un peu, pourquoi ne pas manger italien ? Dok mai lao trattoria italiana ; si vous voulez un roof top : restaurant Paksé hotel
Hotel : le Jardin, agréable, verdoyant.

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Allez, on se fait un petit saut dans l’histoire ?

D’abord, dire que nous aimons l’histoire et particulièrement les sites archéologiques… Nous sommes donc impatients de découvrir Champassak, et de pouvoir faire les liens avec ce que nous avions découvert avec émerveillement au Cambodge.

Le « temple de la montagne » (« Vat Phou ») est un site occupé depuis le Vème siècle, et c’est le berceau de la civilisation khmère. Les temples qui y sont encore debout (ou qui ont été remis debout par les archéologues, bravo et merci !) datent des XIème et XIIème siècle.

Mais c’est aussi un sanctuaire bouddhiste très important ; chaque année s’y tient un grand pèlerinage, lors de la fête du Makha Busa.

C’est juste après ce pèlerinage que nous arrivons ! Tous les pèlerins sont partis, et une armée de travailleurs (surtout des travailleuses) s’active à ramasser des monceaux de détritus. Des sacs remplis seront collectés, mais de multiples petits feux sont allumés… Dans quelques jours, je suppose que l’on ne verra plus rien, mais « ici et maintenant » il nous faut faire un effort d’abstraction pour profiter du site…. Et nous devons sérieusement ruser pour prendre des photos sans sac plastique.

Rendons grâce à la patience des archéologues et de leurs équipes !

C’est un très beau site. Une allée pavée permet d’atteindre les paliers supérieurs, d’où la vue est fantastique. De grands frangipaniers en fleur, à la sublime fragrance, achèvent de nous transporter…

Ce matin, avant d’arriver au site, nous avions remarqué cette pagode, attirés par ce beau Bouddha calé entre deux arbres et penché vers la route :

Nous nous y arrêtons en repartant. La pagode est simple, mais le site est très beau et apaisant. Un arbre magnifique déploie sa gigantesque ramure. La vue sur le Mékong est superbe.

Après un déjeuner rapide, nous prenons un bac pour traverser le Mékong et nous rendre au site préangkorien de Vat Tomo, à une quarantaine de kilomètres. Les derniers kilomètres, sur une piste de terre, sont in.cro…ya…ble….ment looooooongs ! Le site, en forêt, sous des géants feuillus, nous rappelle certains temples à l’écart d’Angkor : quelques pans de murs encore dressés, et des amas de pierres parcourus de lianes, évoquant des gloires passées.

Si vous êtes passionnés d’archéologie comme nous, cela vaut le détour, mais sinon vous pouvez vous en passer.

Maintenant, direction Si Phan Don, « les 4000 îles ».

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Si Phan Don, archipel sur le Mékong

Bon, je ne sais pas si cela vous fait cela à vous aussi, mais, rien qu’à l’évocation du mot «Mékong», je me trouve transportée très loin; comme « Okavango », « Colorado », «Zambèze», « Nil » et d’autres encore que vous pouvez énumérer… ces fleuves mythiques, et tout ce qu’ils charrient de d’histoires et d’images.

Peu avant la frontière avec le Cambodge, notre ami le Mékong se sépare en de nombreux bras, formant un archipel composé de milliers d’îles et d’ilots.

La veille, nous sommes arrivés sur l’île de Don Khong pour nous y installer pour 3 nuits.

De belle taille pour une île fluviale qui ne soit pas située dans un delta, elle mesure 16 km par 8 km, et c’est la plus grande de l’archipel ; c’est loin d’être une île touristique, même si elle abrite quelques hôtels et restaurants, les touristes lui préférant Don Tet; elle a de fait l’avantage d’être au calme, et d’avoir gardé un visage authentique, que nous découvrirons en la parcourant en vélo.

Ce matin, nous nous sommes régalés avec le lever du soleil. Impression durable de beauté, d’harmonie et de plénitude. Profiter du moment présent et avoir conscience de la chance que nous avons d’être là.

Nous souvenons du lever du jour à Kompong Cham, au Cambodge,

ainsi que du coucher du soleil dans le delta du Mékong au Viêt Nam

Aujourd’hui, une pirogue vient nous prendre tôt à l’hôtel. Nous partons pour environ 1h30 de navigation, en descendant le Mékong. Sur les berges et sur les îlots, la nature est de plus en plus luxuriante, les arbres magnifiques, les palmiers exubérants.

Nous suivons un petit bras du fleuve pour aller accoster sur l’île de Don Tet.

C’est effectivement un haut lieu touristique, avec plein de guest-houses et de bars. Nous traversons le village à pieds… à cette heure matinale, c’est très calme, les touristes, plutôt jeunes, européens, australiens ou néozélandais, comatent dans des hamacs, ou sont en train de s’étirer et de bailler, pour certains un bol de céréales à la main … ce qui confirme que les soirées sont animées (et nous conforte dans notre satisfaction d’être installés à l’écart)!

Après avoir un peu marché, nous grimpons dans un tuk-tuk.

Nous sommes envahis par ce sentiment de puissance et de vitesse :slight_smile: comme à chaque fois que nous fendons l’air en tuk tuk… et traversons un pont pour rejoindre l’île de Don Khone. Notre destination : les chutes d’eau de Tad Somphamit, appelées aussi Li Phi ou Lippi. Pour arriver aux chutes on traverse un beau parc, très agréable promenade, on peut aussi y pique-niquer.

Mais la journée est loin d’être finie, nous reprenons le tuk tuk pour aller au sud de l’île, au « vieux port français ». Une nouvelle embarcation (barque de pêcheur) nous attend pour nous emmener sillonner les eaux du Mékong autour de dizaines de petits îlots inhabités.

Nous sommes baignés de soleil, et les trois couleurs qui dominent sont le bleu des eaux et du ciel, le jaune du sable et le vert de la végétation. C’est magnifique.

Nous ne verrons pas les dauphins d’eau douce… il semble que les ondes sonores émanant d’un barrage situé en amont sur un des bras du Mékong les ait fait fuir plus loin en aval, côté cambodgien, mais nous apprécions ce paysage paradisiaque, avec ces petites criques bordées de plages.

Nous explorons à pied un petit îlot, et nous sentons au bout du monde. On resterait bien là à se faire griller un poisson…

Nous revenons au « vieux port français » sur Don Khone,

déjeunons sur place (agréable petite guesthouse (Pomelo Guesthouse and restaurant)

puis retrouvons notre bateau du matin

pour nous déposer à une encablure, sur l’ile voisine de Don Sadam, où notre véhicule nous attend pour nous conduire jusqu’aux célèbres chûtes Khone Phaphèng.

Le site est aussi très agréable, on traverse un parc arboré ; peu après l’entrée, on s’arrête pour voir le tronc de l’arbre sacré Manikoth.


Cet arbre trônait sur un rocher, au milieu des chutes, jusqu’en 2012, date à laquelle il a été déraciné par les eaux particulièrement déchaînées. Son déracinement eut un énorme retentissement dans le pays, car, selon un poème épique adapté du Ramayana, cet arbre était doté de pouvoirs surnaturels. Après plusieurs vaines tentatives de le récupérer, il fut finalement élevé dans les airs par un hélicoptère, et mis en sécurité, puis abrité dans une pagode construite à cet effet.

Ci-dessous, des offrandes en forme de Naga à 7 têtes, posées aux pieds du tronc de l’arbre sacré, sont sans doute une référence à Muchalinda, le naga qui sauva Bouddha d’une brusque montée des eaux en surgissant des racines de l’arbre sous lequel Bouddha se reposait, et en le protégeant au creux de ses anneaux.

Mais venons-en aux chutes : les eaux rugissent, se faufilent entre les rochers, multiplient les rapides sur 10 km, pour un dénivelé total de 20 mètres. Elles ont un des plus forts débits du monde, en tout cas ce sont les plus grandes cascades d’Asie du sud-est en volume. A noter que la ligne de chemin de fer construite par les français le fut pour remédier au fait que la navigation du Mékong soit interrompue à cet endroit.

Ce n’est pas aussi spectaculaire qu’une énorme cascade verticale, mais la force et le bruit sont impressionnants, et encore sommes-nous en saison sèche !!!

Nous rentons en voiture à l’île de Don Khong. Après cette journée assez dense, notre journée suivante sera consacrée à sillonner notre île de résidence en vélo (jusqu’à ce que nous soyons assommés par la chaleur) et à profiter des très belles piscines de l’hôtel !

Hôtel Pon Arena sur l’île de Don Khong : agréable, belles chambres, belles et grandes piscines en terrasse, au bord du Mekong ; restaurant de l’hôtel, + deux petits restaurants voisins

A suivre : le plateau des Bolovens, petite déception (il en faut bien de temps en temps)

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Dernière étape : le plateau des Bolovens

Le plateau des Bolovens est réputé pour ses paysages (nombreuses cascades), ses villages ethniques et son café (très suave en effet).

Nous partons de Don Khong pour remonter jusque Paksé et, de là, entreprendre une boucle sur le plateau, en y passant une nuit, dans le village de Tad Lo (ou Tat Lo). En fait, nous devons adapter notre itinéraire, puisqu’une route est coupée, un pont s’est écroulé… nous ne pourrons donc pas faire de boucle ; tant pis, ce sera un aller et retour par la même route.

Nous nous arrêtons dans des villages, apprécions le paysage, mais nous avons l’un comme l’autre du mal à être pleinement dans le moment présent.

L’éclatant soutire d’une jeune danseuse d’une troupe folklorique que nous avons croisée sur un parking!

C’est peut-être l’effet « fin de voyage », cette petite déprime quand le voyage se termine, encore ai-je connu des fins de voyage ou au contraire nous sommes une un petit nuage jusqu’à la fin (retour brutal à la réalité à Charles de Gaulle, quelquefois).

C’est peut-être parce que nous dû dire au revoir à Viengkham, parti prendre en charge un groupe de randonneurs. Notre nouveau guide, beaucoup moins expérimenté, a du mal à nouer conversation dans les villages, et nous avons le sentiment de ne faire que les traverser.

Mais c’est aussi et surtout parce que nous avons l’impression que tout le monde ici fait le même circuit à moto, avec les mêmes arrêts dans les mêmes villages !

Mais nous visitons malgré tout de beaux villages, voyons de très belles chutes d’eau dans une nature magnifique, dégustons du bon café…. Nous ne sommes tout de même pas à plaindre !

Le soir, nous dormons au Tadlo lodge, situé dans un très beau site. Des pavillons en bois, simples mais confortables, au bord d’une rivière, et à quelques centaines de mètres une très belle cascade, au dessus de laquelle on accède par un sentier. Des familles se baignent, les enfants jouent et rient.

La vue est splendide. Pour autant, je n’irai pas l’admirer depuis cette passerelle !

Le lendemain, nous continuons nos visites.

De retour à Paksé, nous nous arrêtons au marché, profiter une dernière fois de cette ambiance que nous aimons tant.

Le lendemain, nous partons en minibus direction la Thaïlande, pour rejoindre l’aéroport d’Ubon d’Ubon Rachatanie, à 2h30 de route environ.

Bilan :

Nous avons beaucoup apprécié le Laos, nous y avons ressenti ce calme et cette sérénité dont on nous avait si souvent parlé. Bon, je dois aussi vous dire que nous sommes des « voyageurs optimistes et positifs » ; pour nous, le voyage reste une chance incroyable, car quand nous étions l’un et l’autre enfant, cela n’était pas notre portée, aussi nous sentons-nous toujours privilégiés, et sommes-nous toujours positifs et ouverts aux découvertes.

Si c’était à refaire, nous consacrerions tout notre voyage au nord (même si nous voulions voir Champassak et même la région des 4000 îles est très plaisante). Nous pourrions ainsi aller plus loin au nord, encore plus à l’écart des routes touristiques, et nous garderions un temps important à Luang Prabang, comme nous l’avons fait. Sa douceur de vivre est incroyable et elle reste en moi comme une bulle de bien-être.

En parlant de Luang Prabang, pour terminer ce carnet je vous propose un petit supplément de bonzes, avec le Tak Bat. Comme certains l’ont dit, c’est devenu très touristique, mais le périmètre est tellement étendu qu’on peut (un peu) s’éloigner du centre historique et des touristes… et profiter du moment.

Voilà, cette fois-ci ce carnet est fini !

Je vais maintenant me rebrancher en mode lecture et préparation. Bons voyages à tous, en pensée ou en vrai, à côté de chez nous ou à l’autre bout du monde.

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Merci d’avoir partagé votre retour d’expérience au Laos. :pray:t3: Très intéressant.

Merci Chris et Lolo ! Je me sentais un peu seule :wink:
Même si la rédaction d’un carnet de voyage c’est un plaisir qu’on s’offre aussi à soi-même, parce que cela permet de se replonger dans ce qu’on a vécu, voire de ressentir à nouveau ses émotions… eh bien on aime que cela soit l’occasion de quelques interactions ! J’irai lire vos carnets, notamment celui sur la Pologne.

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Bonjour. Merci Fabienne pour ce témoignage écrit et photographique très proche de la réalité bien écrit et des photos superbes. Vous avez optimisez en 3 semaines, avec un circuit bien adapté dans le sud et une semaine à Luang Prabang ville inoubliable et qui évolue peu (dans le mauvais sens), je souligne vos quelques conseils pratiques très opportuns, pour ceux qui les suivront. Cela m’a fait revivre mes 3 voyages dans cette partie depuis 1998, le 4ème fut que pour le Nord. Un vrai reportage et une immersion dans ce fabuleux pays. Ceux qui s’inspireront de ce récit ne seront pas déçus. Merci

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Bonjour Fabienne,
Merci pour ce magnifique carnet de voyage ! J’ai adoré vous lire et regarder vos photos ! Vos efforts ne sont donc pas vains !
J’aimerais savoir si vous avez préparé ce voyage par vous même ou avec un tour opérator ?
En tout cas, merci pour ce beau partage !
Hélène

Bonjour,
Superbe témoignage. Je serai à Luang Prabang dans 2 mois.Trop hâte d’y être maintenant. Merci.

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Bonjour je n’ai pas eu le temps de tout lire mais j’en garde pour demain​:wink:histoire de faire comme dans nos voyages. Nous voyageons en routard de puis 40 ans et avons de plus en plus de mal à rencontrer les gens et ce du fait de l’evolution technologique(téléphone notamment et le nez rivé sur l’ecran). Il va bien falloir trouver des solutions (sans faire comme les deux jeunes car nous n’avons plus l’âge :crazy_face:). Vous avez pris un guide. L’avez vous pris sur place ou etait ce dans un pack avec votre voyage? Ce serait une premiere pour nous mais si ca peut nous permettre de rencontrer des autochtones quel bonheur. Merci pour votte reponse.
A demain pour la suite de la lecture.

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bonjour, “busy”. Le guide était intégré dans le pack avec l’agence, car c’est ainsi que nous voyageons (en fait je n’ai jamais su voyager en routarde, je n’ai jamais su lâcher prise, j’en ai conscience), mais si cela vous intéresse nous pourrons vous donner les coordonnées de l’agence locale car ils peuvent aussi répondre à une demande plus ciblée.
Bien à vous
Fabienne

bonjour Hélène, désolée je n’avais pas vu votre message, j’ai été un peu distraite ces derniers temps ! J’ai préparé le voyage avec une agence locale laotienne. Pour ce type de destination c’est ainsi que nous procédons, nous ne sommes pas des routards et en même temps nous ne voulons pas nous intégrer dans un circuit tout fait (et voulons être en idividuels). Je me renseigne pas mal en amont, je potasse des guides papiers et les forums pour me faire une idée “globale”, ensuite je contacte plusieurs agences locales et je vois comment elles savent intégrer mes souhaits mais aussi me proposer autre chose. Quand j’ai choisi je continue à échanger avec l’agence pour creuser / adapter. Internet facilite bien les choses !!!
Cordialement

Bonsoir Fabienne. Oui je veux bien les coordonnées de l’agence sur place car ça nous arrivé de prendre ponctuellement un guide pour des mini circuits particuliers trop compliqués à élaborer seul. Votre guide parlait il français ?
Belle soirée

Bonjour Fabienne,
Merci pour votre réponse. Pouvez-vous me dire le nom de votre agence ? En avez-vous été pleinement satisfaite ?
Je vous souhaite un beau dimanche !
Hélène

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Bonjour Fabienne,
j’ai lu avec intérêt votre article sur le Laos. Merci pour toutes ces informations et vos chaleureux commentaires sur vos expériences passées. Je prévois visiter le Laos en novembre prochain (3 à 4 semaines) Vientiane, Vang Vieng et Luang Prabang. J’hésitais à visiter le sud mais à la lecture de votre dernier commentaire, je crois que je vais me concentrer dans la région nord du pays. Je suis québécois et je voyage seul. Comme plusieurs autres lecteurs-trices, je suis intéressé à connaître le nom de l’agence qui engage votre formidable guide afin d’organiser mes expéditions. Merci! Serge

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Merci de donner les coordonnées de l’agence.
Votre carnet de voyage est très intéressant.
Le premier qui me donne envie d’aller au laos.
Merci de partager ainsi.

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Bonjour.

Merci pour votre carnet de voyage complet, très bien détaillé et avec de belles photos.

Ca donne envie !

Belle continuation

Clémence

Un passeport en cavale Blog spécialisé sur l’Asie- Créé par des expatriés

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Merci Clémence pour votre appréciation. Au début de chaque carnet je me dis que je vais faire moins long et y mettre moins de temps, mais au final je me laisse emporter et j’ai un grand plaisir à partager, même si on n’a pas toujours autant de retours qu’on le voudrait. Donc merci pour ce message!

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Merci Jolau, Je viens de vous envoyer cela
Cordialement

Merci Serge de la belle province ! Le COVID m’a empêchée de faire le voyage prévu en 2020 au Québec mais ce n’est que partie remise, tout est prêt je n’ai qu’à appuyer sur le bouton!
Je viens de vous envoyer le nom de l’agence en message privé.
Bien cordialement

Bonjour désolée pour la réponse tardive ! Je vous ai envoyé le nom de l’agence en message privé. Oui notre guide était francophone ce qui explique qu’il faille s’y prendre un peu à l’avance car ils sont moins nombreux que les guides anglophones. L’agence est elle même francophone, notre contact était un jeune franco-laotien ayant fait le choix d’aller s’installer dans le pays d’origine de ses parents.
Cordialement

Merci pour ces infos intéressantes ainsi que les belles photos!

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Bonjour Fabienne,
Merci pour ce beau carnet de voyage qui renforce mon souhait de découvrir le Laos et de redécouvrir le Cambodge déjà visité sur un circuit avec le Vietnam il y a 15 ans.
Je serai intérressé par le lien vers l’agence qui vous a accompagné dans votre voyage.
Merci à vous par avance et bons voyages à venir à vous !
Bien à vous.
Nicolas

Merci Nikode, je t’envoie cela par message privé!
Cordialement

Bonjour,
Je souhaiterai également le nom de votre agence laotienne.
Par avance, merci beaucoup
Françoise

Bonjour Fabienne,

Nous prévoyons également de faire un voyage d’un mois au Laos. Pouvez vous me donner les coordonnées de l’agence locale à qui vous vous êtes adressée ?

Merci d’avance.
Martine

Bonjour et merci pour votre partage . Nous irons au Laos en janvier 25 pour une trentaine de jour . Pouvez vous nous communiquer les coordonnées de l’agence qui vous a accompagné pendant votre séjour ? Quel budget faut il ? Bien cordialement . Bruno et Maguy .

Bonjour,
merci de nous avoir fait voyager avant l’heure !
Pourriez-vous également svp me faire suivre les coordonnées ?
Merci d’avance.
Cordialement
Nono

Merci pour votre partage (non ce n’était pas trop long)

Merci Néo ! Il en faut pour tous les goûts, certains lisent attentivement, d’autres en diagonale ! En tout cas moi je me fais plaisir :wink:

Cordialement

Bonjour Fabienne,

Pourriez vous me transmettre les coordonnées de l’agence et les prix également.
Merci

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