Cambodge : Phnom Penh, l’effervescente

Cambodge : Phnom Penh, l’effervescente
Phnom Penh © Nathan Bai - Shutterstock

La capitale du Cambodge est en plein essor : avec une population de plus de 2 millions d’habitants, elle ne cesse de grandir, portée par le dynamisme de sa jeunesse et de son économie. Située à la confluence de trois fleuves (Mékong, Tonlé Sap et Bassac), elle vit un présent trépidant sans oublier son passé, tout en se tournant résolument vers le futur. Malgré les embouteillages et le tumulte citadin, Phnom Penh s’avère incontournable pour parfaire la découverte du pays, en arrivant au Cambodge ou avant d’en repartir.

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L’héritage khmer de Phnom Penh

L’héritage khmer de Phnom Penh
Pagode d'Argent © saiko3p - stock.adobe.com

Phnom Penh est indissociable de ses pagodes, mot qui se traduit par « wat » en khmer. D’ailleurs, le nom de la capitale cambodgienne vient de Wat Phnom Daun Penh, ou la « pagode de la colline de la grand-mère Penh », posée sur une butte d’une vingtaine de mètres de haut : ses origines datent du 14e siècle, mais l’édifice religieux aujourd’hui visible a été bâti en 1926.

De nombreux autres temples bouddhistes sont disséminés un peu partout : leurs rutilants toits dorés portés par des murs d’une blancheur éclatante émergent soudain du chaos urbain. La plus richement décorée, c’est la pagode d’Argent, dont la construction remonte à 1892 et ainsi désignée car le sol y est recouvert de plus de 5 000 pavés d’argent…

Elle abrite également une centaine de statues de bouddhas (celui d’émeraude, celui de marbre, celui d’or agrémenté de diamants, etc.) et se trouve dans l’enceinte du Palais Royal (Wat Preah Keo). La résidence du souverain cambodgien est en partie ouverte à la visite, notamment la salle du trône. Érigé dans sa forme actuelle au début du 20e siècle, dans le respect des traditions khmères, le palais est hérissé de tours élancées, symboles de prospérité.

Musée national © Aleksandar Todorovic - stock.adobe.com

Mêmes toits pointus et pentus (mais pas dorés) au Musée national, qui expose notamment de fabuleux trésors venus d’Angkor. Faut-il le visiter avant ou après avoir vu ce merveilleux site archéologique ? Difficile de répondre… à moins d’y aller deux fois ! C’est encore mieux pour replacer dans leur contexte la multitude de statues et bas-reliefs de bronze ou de pierre, figurant des bouddhas, des serpents-dragons ou les dieux Ganesh, Shiva, Krishna, etc.

Si les pièces les plus anciennes proviennent du 6e siècle, le bâtiment est beaucoup plus récent : inspiré de l’architecture khmère, il fut conçu par les Français dans les années 1910. Bien d’autres traces du protectorat sont toujours présentes dans le centre de Phnom Penh.

Phnom Penh et ses vestiges coloniaux

Phnom Penh et ses vestiges coloniaux
Poste de Phnom Penh © saiko3p - stock.adobe.com

Durant le protectorat français au Cambodge, qui s’est étalé de 1863 à 1953, Phnom Penh connaît une croissance très importante. L’urbanisation s’organise autour d’un tracé en quadrillage avec de grands axes de circulation et des centres névralgiques qui sont encore debout.

On peut encore voir la poste, à la façade ocre massive, l’hôpital Calmette, voisin de l’ambassade de France sur le boulevard Monivong, la mairie, le palais de justice, la bibliothèque de 1924, etc. Le boulevard Norodom est aussi jalonné de maisons coloniales cossues. Sans oublier l’hôtel Raffles Le Royal, petit bijou à l’élégance intemporelle.

Marché central © Lewis Tse Pui Lung - stock.adobe.com

Plus incongru, l’immense marché central réinterprète le style Art déco de manière très originale : sa silhouette jaune, qui se déploie grâce à une impressionnante coupole d’où partent quatre antennes, fait penser à un vaisseau spatial ayant atterri au beau milieu des anarchiques petits stands de rue.

C’est là que bat le cœur de l’animation citadine depuis 1937… à l’exception de la tragique période de 1975 à 1979, quand les Khmers rouges vidèrent entièrement la ville de ses centaines de milliers d’habitants.

À l’abri des regards, ils pratiquèrent alors tortures et exactions sur 20 000 victimes dans un ancien lycée, surnommé camp S-21 et devenu le très émouvant musée du Crime génocidaire Tuol Sleng.

L’ébullition contemporaine de Phnom Penh

L’ébullition contemporaine de Phnom Penh
Psaar Orussey © Pon Viro - Shutterstock

Retour au présent et à la vie, parmi les milliers d’étals du marché central, ou Psaar Thmay, l’un des plus vastes d’Asie, qui vend absolument tout : alimentation, textiles, produits ménagers, souvenirs, etc.

À une plus petite échelle, ce fourmillement et ce foisonnement se retrouvent dans tous les marchés de Phnom Penh, que ce soit Psaar Orussey, parmi les plus importants de la ville, ou Psaar Tuol Tom Pong rebaptisé « marché russe ». En effet, ce dernier, un peu plus excentré, tient son nom des Soviétiques qui le fréquentaient pendant la période d’occupation vietnamienne (de 1979 à 1989).

Néanmoins, depuis quelques années, de nouveaux temples du shopping à l’américaine, les malls, fleurissent dans des immeubles flambants neufs, dédiés aux marques internationales et aux célèbres chaînes de grande consommation. Les gratte-ciel et les grues surgissent de toutes parts, poussés par les investissements chinois et la fièvre immobilière qui s’empare de la capitale d’un pays dont près d’un tiers de la population a moins de 15 ans.

Quai Sisowath © StreetVJ - Shutterstock

Ce sont toutes les générations qui se donnent rendez-vous sur le quai Sisowath, en particulier entre le Palais Royal et le fleuve, pour flâner, discuter, danser, pratiquer le Da Cau, ou jeu du volant, et d’autres activités sportives, de préférence tôt le matin ou en fin de journée.

À côté, mais plus épargnée par la circulation effrénée, la rue 240 est ponctuée de jolies boutiques de créateurs cambodgiens et de bons restaurants. Dans le quartier voisin de Boeng Keng Kang, la rue 308 est encore plus intimiste et rassemble des adresses tendance pour sortir, dîner et boire un verre, loin des néons aveuglants des casinos et bars-karaokés. Et l’on se demande alors si Phnom Penh est une nouvelle cité qui ne dort jamais…

Fiche pratique

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Comment y aller ?

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Bonnes adresses

- Jungle Addition : 70, rue 244, Phnom Penh. Tél. : +855 23 212 200. Dans une ruelle juste à côté du palais royal se cache une pépite hôtelière : une charmante maison coloniale abrite 18 chambres au style rétro et épuré. Le jardin luxuriant avec sa belle piscine crée un véritable cocon, à l’écart de l’agitation, mais en plein centre. Chambre double : à partir de 55 € avec petit déj.

- Floatation Jungloo Suite : face au Palais royal, sur la rive opposée du fleuve. Tél. : +855 17 531 514.  Cet hébergement original est constitué d’une tente adaptée à l’humidité des tropiques et posée sur une structure flottante amarrée au bord du Mékong. Depuis la petite terrasse ou le lit à baldaquin, on contemple la ville et le coucher du soleil, à l’écart de la jungle urbaine. Les 30 m² de la chambre sont aussi élégants que fonctionnels, et tout confort : climatisation, salle de bain avec eau chaude, toilettes, frigo, moustiquaire, etc. Chambre double : à partir de 73 € avec petit déj.

- Phka Slaa : 15, rue 240, Phnom Penh. Tél. : +855 23 990 652. Tlj 11 h-22 h 30. Dans un cadre moderne, coloré et chaleureux, une cuisine traditionnelle khmère est servie, avec des spécialités comme le poulet mariné cuit dans une feuille de pandan, le porc rôti croustillant, le poisson Bor Bor dans un porridge de riz ou le bœuf Lok Lak. Plats : 4-7 €.

- The Sugar Palm : 13, rue 178, Phnom Penh. Tél. : +855 85 646 373. Tlj sf dim, 11 h-15 h et 18 h-22 h. Ce restaurant a investi une maison coloniale, à deux pas du musée national. En haut des marches se dévoile un univers hors du temps, avec vieilles affiches publicitaires aux murs, jolis carrelages rétro et meubles classiques en bois sombre. Dans les assiettes défilent les plats typiquement cambodgiens, du poisson amok au curry khmer en passant par la soupe de pousses de bambou et poulet. Plats : 5-8 €.

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Texte : Stéphanie Condis

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