Le Transsibérien, de Moscou à Pékin
Bogie wonderland à la frontière
D’Oulan-Bator à Pékin, le trajet dure 27 heures. Le passage de frontière entre la Mongolie et la Chine se fait pile au moment du coucher du soleil, ce qui rend l’atmosphère magique. Les passagers observent à la fenêtre tout ce qui se passe dans un mélange d’excitation et de fascination : le jour déclinant sur les rails, les vieux trains immobiles, les employés clope au bec.
20 heures : douane mongole. 21 h 30 : défilé de douaniers chinois. Puis le train s’engouffre dans un entrepôt et on assiste alors à un spectacle inhabituel. Un à un, les wagons sont désolidarisés puis surélevés afin de changer les bogies. Une manœuvre indispensable pour continuer à rouler puisque le calibre des rails est différent entre les deux pays.
C’est long, très long. Mais la scène mérite de résister un peu plus longtemps à l’appel du lit. Tard dans la nuit, le train quitte le hangar et marque une pause à la gare d’Erenhot. L’occasion de se dégourdir les jambes, d’aller aux toilettes et d’acheter quelques snacks avant de pouvoir, enfin, se coucher.
Le lendemain, gardez l’œil bien ouvert : la campagne chinoise est magnifique. Environ une heure avant l’arrivée à Pékin, la voie ferrée traverse d’imposantes montagnes à la végétation foisonnante.
Conseils pratiques :
- Attention, le Transmongolien reliant Oulan-Bator à Pékin ne circule pas tous les jours.
- Évitez de boire avant et pendant le changement de bogies. L’accès aux toilettes est fermé et il est interdit de descendre du wagon.
- Intro
- Le Transsibérien, mode d’emploi
- Le voyage en Transsibérien : comment se passe-t-il ?
- Moscou, top départ
- 75 heures à bord du train n°006ЧА
- Le lac Baïkal, la « perle de Sibérie »
- Oulan-Bator, bouddhiste et festive
- La Mongolie steppe by steppe
- Bogie wonderland à la frontière
- Pékin la bouillonnante
- Fiche pratique
Texte : Anissa Hammadi