Malana, un peuple sacré et hors-la-loi

Malana, capitale de la drogue

Malana, capitale de la drogue
Charles Carmignac

Ces producteurs de charras ont tout compris. Ils refusent de reconnaître l’autorité du gouvernement indien et d’être soumis à l’impôt. En même temps, ils se sont autoproclamés sacrés en offrant demeure au dieu le plus puissant de la région, Jamlu. Ils sont donc très respectés par tous les Indiens d’Himachal Pradesh qui se rassemblent massivement à Malana lors du grand festival annuel du 15 août. On ne peut rien faire contre les Malanais, même pas les toucher. Le village jouit d’une parfaite immunité et peut librement profiter des fruits de son commerce illicite. Toutes les richesses viennent de la vente du charras récolté en octobre et novembre. Grâce à cet argent, ils peuvent constituer des stocks de vivres pour l’hiver, le village étant bloqué par la neige pendant cette saison. Au printemps, ils labourent les champs. En été, ils coupent les fleurs et conservent les têtes, qui donneront la précieuse résine. À l’automne, ils récoltent, s’en gardent une petite partie pour leur consommation personnelle et vendent le reste au monde entier.
Le caractère sacré de Malana dérive-t-il de véritables fondements religieux ou historiques ? Difficile à dire... mais, en tout cas, il est parfois bien pratique d’être sacré.

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Texte : Charles Carmignac

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