A la conquête du GR 20

Un sentier en perpétuelle mutation

Un sentier en perpétuelle mutation
Blandine Lamorisse

Les premières minutes sont, il faut bien le reconnaître, galère, pour la simple et bonne raison que ça grimpe dur, dur. Mais c'est à ce prix que l'on prend rapidement de la hauteur pour mieux apprécier les pics rocheux qui déjà pointent le bout de leur nez et pour entrevoir au loin la mer, qui offre des panoramas magnifiques. Faune, flore, minéraux, tous chantent le même air, tous parlent le même langage ; un hymne à la montagne que les touristes que nous sommes ne demandent qu'à écouter. Le topoguide annonce 1 300 m de dénivelé : une bonne mise en jambe !

Munis d'un tel outil, il y a peu de chance pour que vous vous laissiez surprendre (se méfier toutefois des temps de marche annoncés), d'autant que, renommée et succès obligent, le GR 20 est en perpétuelle mutation : beaucoup de refuges vendent aujourd'hui à manger, le balisage (ces fameux traits rouge et blanc qui indiquent un chemin de grande randonnée) est quasi impeccable (si vous vous perdez, c'est que vous l'aurez cherché) et l'inquiétante et mythique passerelle brinquebalante, jadis passage réputé du GR, a été remplacée par un modèle d'acier sans faille.

Les grandes interrogations de la journée se limitent donc généralement à : « Restera-t-il des lits de disponibles au refuge ? » (il n'existe pas de système de réservation, l'occupation se faisant selon la règle des premiers arrivants). La douche sera-t-elle chaude ? Que mangera-t-on ? Nombreux sont ceux qui vous le diront, telle une révélation : plus tôt vous partez, plus tôt vous êtes arrivés. Au petit matin, dans un dortoir, il n'est pas rare d'entendre la douce sonnerie d'un réveil tintinnabuler avant 5 h. En ce qui nous concerne, c'est une autre histoire ; nous voyageons en groupe, composé d'adolescents qui plus est. Envisager un départ à 7 h 30, voilà qui est dans nos cordes. Et gare à ceux qui tenteraient de nous culpabiliser.

Au deuxième jour, le réveil est difficile, déjà les premières ampoules apparaissent. Les orteils recouverts de pansements, je ne rentre plus dans mes chaussures. Une pointure au-dessus n'aurait pas été de trop. Par chance, je parviens à échanger ma paire avec un de mes compagnons de GR (pour ne pas dire de « galère »). Quelques étapes plus tard, une autre paire rendra l'âme contraignant sa propriétaire à s'en procurer une neuve à Porto où nous nous sommes accordés une journée de repos. Morale de l'histoire : vérifier bien l'état de vos chaussures de randonnée avant de partir. Car une descente comme celle qui termine la deuxième étape ralliant Ortu di u Piobbu à Carozzu peut leur être fatale. Je m'en souviens comme d'un immense toboggan sans fin, rempli de cailloux qui fuient sous vos pieds. Très pénible. Et à l'arrivée, la surprise du jour : une douche glacée au milieu des bosquets (ouvrez les yeux : possibilité de croiser une espèce en voie de prolifération dans ce coin de Corse, le mateur). Parmi les réjouissances, soupe corse et gâteau de châtaigne au souper. La châtaigne est le blé de la Corse, elle nourrit toute l'île.

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Texte : Blandine Lamorisse

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