À vos sacs, prêts, chargez !

Rendez-vous est donc pris en juillet (si vous avez le choix, évitez les mois de juillet et août durant lesquels les refuges sont souvent surpeuplés). Nous effectuerons la traversée du Nord vers le Sud, comme la plupart des randonneurs, souhaitant commencer par le plus difficile. Pour relever le défi, nous nous sommes accordés 17 jours de congés, soit 15 jours de marche et 2 jours de farniente au détour d'une étape. Parce que comme chacun le sait, rien ne sert de courir, il faut partir à point.

À point, nous le sommes en cette veille de départ où nous testons le poids de nos sacs à dos. À peine la charge endossée, nos jolis minois virent au rouge. Saucissonnés par les multiples sangles du poids lourd, nous sommes prêts à déguster, au sens propre comme au figuré. Décidément, il va falloir se résoudre à abandonner « cette petite jupe très légère qu'on emmène au cas où l'on voudrait flirter avec un cochon sauvage » ou encore « cette trousse à manucure très précieuse au cas où je me casse un ongle ». Doivent figurer à l'inventaire : shorts, tee-shirts en quantité limitée (on n'aura qu'à les laver !), sous-vêtements usés (au fur et à mesure, on n'aura qu'à les jeter), savon, dentifrice et nourriture en sachet (plus on avancera dans les étapes et moins ça sera lourd à porter) et bien sûr, eau à volonté (parce que l'on va en baver). Quelques prises de tête plus tard, c'est donc lestés de cette quinzaine de kilos (13 kg est le poids maximum conseillé pour une femme, 18 kg pour un homme) que nous entamons cette sublime diagonale de la Corse.

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