Formentera
Le bout du monde
Quand la mer prend des reflets d'or, il faut se résigner à quitter la plage pour découvrir l'île. Aller jusqu'au phare de la Mola, la pointe extrême sud-est de l'île, une sorte de bout du monde où les mouettes se laissent planer le long des falaises. Paysage sublime. Remonter sur le scooter, faire un signe au moulin de la Mola dont les ailes se découpent dans la lumière du soir tombant. Puis se laisser glisser entre les pins et les figuiers dans un paysage bucolique dont les contours sont délimités par des murs de pierres sèches.
Vision enchanteresse d'un paysage à la géométrie sinueuse dans lequel l'homme et son habitat se confondent. Faire un arrêt au village d'El Pilar, s'acheter un sandwich indonésien au marché hippie. Enfin, reprendre la route jusqu'au restaurant El Mirador où le dos calé contre les murs encore chauds de sa terrasse, on assiste dans un silence quasi religieux, à ce véritable et toujours magique rituel qu'est la disparition du soleil, boule de feu rougeoyante, dans les eaux scintillantes de la Méditerranée, au-dessous de l'horizon.
Texte : Jean-Luc Bitton
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