Bonjour à toutes et à tous,
Etant retombée par hasard sur cette discussion en parcourant le forum du Routard, j’en profite pour vous raconter mon parcours après avoir posté mon 1er message il y a 5 ans!
Au cours de l’été 2008, j’ai donc, comme mentionné, fait un voyage en Corée du Sud. Durant ce séjour, je suis tombée sous le charme de la culture coréenne, qui allie à la fois modernité et tradition. J’ai également été conquise par la notion de respect que les individus s’accordent entre eux.
Au terme de ce voyage, je n’avais qu’une idée en tête, celle de revenir en Corée pour y passer davantage de temps, et éventuellement y développer un projet professionnel.
En 2008, je me suis effectivement ré-orientée vers une licence LEA, non pas avec la langue coréenne en majeure, mais en LV3.
Cela m’a permis de faire un échange universitaire au cours de ma 3ème année: la Corée du Sud, notamment Séoul, m’accueillait pour un an!
En 2010-2011 donc, j’ai eu l’opportunité de vivre une expérience riche en rencontres et en diversité culturelle.
D’un autre côté, cette année en Corée m’a permis de prendre conscience qu’il n’était pas aisé pour des “étrangers” ,en particulier les étudiants étrangers, de trouver un emploi. A titre d’exemple, le marché des cours d’anglais est, comme dit dans les messages précédents, complètement saturé. Beaucoup de personnes viennent dans l’optique de gagner leur vie en enseignant la langue, mais il s’avère que leur projet est souvent compromis.
Autre observation: les employeurs demandent fréquemment que les candidats parlent un coréen courant, ce qui a fait que je n’avais pas le niveau requis pour travailler.
Bien sûr, il ne s’agit pas là de généraliser mes propos. Je ne fais que vous raconter ma propre expérience.
Comme vous le savez sans doute, la culture coréenne (notamment musicale et cinématographique) est en plein essor depuis ces dernières années au niveau international. Lors de mon année d’échange, je n’ai pas échappé à ce phénomène de la vague coréenne (“hallyu”) puisque j’étais entourée d’énormément d’étudiants venus sur la péninsule, car ceux-ci étaient “fans de k-pop et dramas” et aimeraient donc faire leur vie en Corée.
Au terme de notre année universitaire, je peux affirmer que 90% d’entre eux avaient pris conscience que la vie en Corée ne ressemblait pas tout à fait (pas du tout même…) à ce qu’ils avaient pu voir sur leurs écrans. La dure réalité…
Je ne blâme pas ces personnes car moi-même je suis passée par cette période “j’aime la k-pop”. La différence est que mes projets personnels et professionnels de l’époque ne se justifiaient pas par un simple “j’aime la hallyu donc je veux vivre en Corée”. Pour tout vous dire, j’envisageais la gestion d’une guesthouse destinée à une clientèle majoritairement française. J’ai pris conscience que la réalisation de ce projet allait être difficile, les guesthouse en Corée étant déjà excessivement nombreuses; et d’autres facteurs ne me permettant pas d’y aboutir.
Aujourd’hui, j’arrive en fin de master, et je me suis destinée à un autre projet, qui n’inclue plus la Corée.
Je ne dis pas là que j’oublie totalement ce pays - loin de là - puisque mes meilleurs souvenirs sont liés à l’année que j’y ai passé; mais cette expérience m’a justement permis de réaliser que mon projet de l’époque n’était pas concevable. Je reste amoureuse des paysages que j’ai pu voir là-bas et des amis coréens qui m’ont aidée sans rien attendre en retour.
Voilà, j’espère que mon expérience sera une petite source de renseignements pour les personnes qui se sont éventuellement reconnues dans mon 1er message posté en 2008.
Et merci à Matin Calme d’être toujours présente pour répondre aux diverses questions après toutes ces années
Au plaisir de vous lire.