Bonjour,
Ayant préparé avec minutie mon séjour, grâce à la lecture de bon nombre de compte-rendus, d’avis etc…( Je pense fortement à Annick !), c’est à mon tour de venir raconter et espère que ceci sera profitable à d’autres.
D’abord la date : du 3 au 22 novembre 2018.
Le groupe volontairement restreint de 6 personnes.
Pour éviter une PUB déguisée, sur demande des membres je leur donnerai l’organisme et le correspondant local en message privé.
Objectif : Découvrir la Namibie hors du tourisme de masse des tours-operator.
Exiger du guide de ne rencontrer le peuple Himba que hors des hordes de touristes en un endroit où ils n’avaient encore jamais vu de touriste, et les déranger le moins possible.
Comme notre guide était d’origine Himba d’une part ( donc parle la langue) et comme nous étions très loin des pistes empruntées par les touristes, ce fut fait.
Une partie de notre périple était annoncé comme secret. Avant, nous étions un peu surpris, mais après coup, aucun regret. Cette option fut fantastique. Nous avons assisté à 5 mariages simultanés en pays Héréro, et sommes allés à la rencontre d’une famille Himba dont la particularité était de ne jamais avoir vu un seul touriste.
Ce ne fut pas facile pour ce dernier point, approche a duré quelque peu…!
Donc assez eu de journées sur les lieux touristiques. Néanmoins voir Etosha qui reste incontournable.
Parfois quelques comparaisons avec des parc privés d’Afrique du Sud…aussi ( 2015, même période).
Moyen de transport sur place : Toyota 9 places avec remorque.
Hébergements : quelques rares lodges, et tentes en camping dans des campings déserts, et un seul bivouac dans un lieu fantastique.
Nota : les tentes sont du genre « armée » très solides, et très faciles à monter.
La remorque servait à transporter les duvets, les matelas mousse, le matériel de cuisine et les tentes.
Moyen de transport aérien, la première fois ce fut Air France A380 de Roissy à Johannesburg, puis Windhoek , cette fois ci , British Airways par Londres, Joburg et Windhoek.
Repas : Rares repas le soir dans les rares lodges, mais un cuisinier nous accompagnait et fut chargé des repas froids du midi, et repas chaud du soir. Cuisine variée, il avait effectué les achats en ville, et ils étaient conservés dans un gros frigo électrique à bord du véhicule, et pour les produits non frais, dans la remorque.
Aucun repas du soir ne fut semblable, et il nous a fait goûter à toutes les spécialités locales namibiennes. Ce cuisinier jonglant avec les mots d’humour, a « pigmenté » ce séjour.
Pour ce qui est de l’argent : Nous avions échangé dès notre arrivée à l’aéroport, il y a 3 guichets d’échanges.
Au départ s’il vous reste des dollars namibiens, ils ne seront pas acceptés à Johannesburg.
Aussi dans le guichet jaune, ils vous donnent la valeur équivalente de Dollars namibiens en Rand.
La Namibie, c’est en résumé très peu de routes asphaltées, mais des pistes ondulées…
Cette ondulation est due aux scrapers qui vibrent en aplatissant les pistes. Et la vibration des suspensions de voitures amplifie la taille de l’ondulation.
Dans le bush australien, j’avais déjà connu ce genre de pistes, donc aucune surprise. Néanmoins, en Australie, les Road trains empruntent ces pistes, je vous laisse deviner la hauteur du nuage de poussière. On le voit de loin, on se range et on attend la fin du brouillard passager.
C’est à dire des heures de tremblement des tableaux de bord, des volants, et de l’ensemble routier. Et dans le « grand-Nord, parfois des traversées de rivières éphémères à sec, avec passade du 4 x 4 en « crabot lent » ou même descente du véhicule, car des trous faisaient la taille du diamètre d’un pneu.
Piste ondulée, mais aussi parsemées de pierres qui débordent et font bondir sur le siège.
Nous avons pu voir dans le Nord du Kaokoland, le lieu de chute jadis d’une météorite avec cratère d’environ 20 kms de diamètre. Mais aussi la montagne qui fut brulée par un ancien volcan.
Ce lieu a pour nom « la montagne brulée »…évidemment.
Donc, pour la partie « touristique », nous sommes allés à Sesriem, Walvis Bay, etc…et c’est ici que le circuit entrait dans la partie secrète. Nous avons alors suivi la côte atlantique par des pistes notées en pointillés sur les cartes. Aucun GPS, aucun panneau indicateur, bien sûr, le guide choisissait la bonne piste au croisement de 2 ou 3, de manière instinctive, et se reposant sur ses souvenirs, et son instinct. Nous nous sommes retrouvés sur le bor d’une des rares rivières namibiennes, avec l’Angola sur l’autre rive. C’est à dire plein Nord.
Sur le bord de la rivière, une embarcation en tôle qui permet aux angolais de traverser et venir en Namibie, et inversement. Pas de frontière, pas de visas, vu que sur place, il n’y a rien de rien.
Excepté quelques crocodiles dans la rivière, ce qui interdit une baignade.
Dans ces endroits, l’eau est ponctionnée dans la rivière, et filtrée. Elle demeure non potable et ne sert qu’aux douches, car ce sera des toilettes sèches et toujours ultra propres.
Dans le camping, l’eau arrive par un grand boson peint en noir et au soleil. Comme il est perché, en saison plus fraiche, il est prévu au dessous, un lieu pour allumer un feu de bois et produire de l’eau chaude. En novembre le soleil sur le bidon noir suffit à lui seul.
En ce lieu isolé, un lodge d’Etat a été construit. Très luxueux. Néanmoins vu l’isolement, aucun client. Il possède une superbe piscine où notre guide a négocié notre baignade. Le panorama y est fantastique. Le personnel comme il n’ y a aucun client s’ennuie quelque peu et nous vîmes que notre arrivée créait une certaine animation…
Bien des ex amis ayant visité la Namibie nous avaient informés qu’ils avaient eu la chance de voir un mariage Héréro. Et, traversant un village du Kaokoland isolé, nous voyons non pas un mais 5 mariages au même moment. Notre guide se renseigne car autant le même jour, il n’y croyait pas.
Donc environ 230 personnes les femmes avec leur coiffe spécifique, mais les hommes en habit et chapeau aussi ce qui est assez rare.
Allant discrètement à leur rencontre, peu à peu, nous avons été envahis par leur contact et ceci s’est terminé par des danses avec eux, au son des chants des femmes.
Des marmites géantes où bouillait des gros morceaux de viandée boeufs sacrifiés pour l’occasion.
Départ toujours difficile, avec des youyous et des mains agitées.
Notre guide qui leur dit « See you to morrow morning »…!
Après 6 heures de pistes ondulées et 3 litres d’eau minérale (rafraichie par des sacs de glaçons) et absorbée, et 46 degrés affichés au thermomètre, arrivée discrète dans ce village Himba.
D’abord le groupe de femmes et enfants s’enfuit apeurés. Le guide les appelle entame la discussion en Himba. Ils leur explique dans leur langue qu’il est de leur origine, et décrit longuement la raison de notre arrivée. Il nous regarde et nous informe que ce groupe n’a jamais vu un seul touriste et est très apeuré. Au bous de 10 longues minutes, le groupe de femmes s’approche un peu ( très peu;.) et nous observe. Nous descendons calmement, et approchons alors que le guide continue sa conversation d’approche.
Une des femmes âgée explique que dans leurs croyances, suite au passé et à la transmission de bouche à oreilles, ils croyaient que les étrangers leur couperaient les têtes.
Un peu à la fois, serrant la main des enfants qui étaient moins prudents, le contact s’établit.
Notre guide savait quel don leur ferait plaisir. Nous avions rempli des bonbonnes plastiques de 5 litres d’eau potable transportée dans le véhicule, et leur avons donné. Comme les femmes devaient aller chercher l’eau de boisson à 2 ou 3 km, elles ont apprécié.
Elles nous ont alors présenté sur demande du guide, le contenu de leur hutte. Ce fut rapide ! Il n’y a rien, elles dorment à même le sol. Elles nous ont montré une boite métallique dans laquelle elles ont déposé leur ocre dont elles s’enduisent, mais aussi des morceaux de grosses branches creusées dans lesquelles elles déposent du parfum fabriqué à partir de sève de branches d’un arbre particulier.
Nous restons environ 1 h 30 avec elles, la peur a disparu et de chaque côté des échanges culturels sont fructueux. Les yeux sont aussi étonnés de chaque côté des participants. Le départ est assez difficile, nous voyons des mains qui s’agitent en réponse aux nôtres . Elle suivent des yeux le départ de ce véhicule par le bush….mais nous en faisons de même, long silence dans notre véhicule ! On philosophe … Quelle vie !
Par la suite, nous verrons des lions, des girafes, un léopard dans un arbre, un jeune léopard caché dans les hautes herbes attendant le retour de sa mère, un guépard caché derrière un tronc d’arbre, bien d’autres animaux dans le parc d’Etosha, mais cette rencontre reste incontestablement un point fort du séjour.
Je reste à disposition pour toute info permettant aux membres de préparer leur séjour et vous remercie de votre lecture.
Un dernier merci à Annick, j’avais eu un doute quand elle m’avait dit de se méfier des écrans de température selon les endroits, et qu’une polaire serait éventuellement nécessaire.
En effet, quand on s’endort le soir avec 25 à 30 degrés de température et que vers 4 h 00 du matin il ne fait que 18, le duvet ne suffit pas !