Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous le résumé de notre séjour d’une semaine fin juin 2023 dans le Dévoluy, un massif des Alpes situé principalement sur le département des Hautes-Alpes, à une heure et demie de Grenoble, entouré par le Vercors à l’Ouest et les Ecrins à l’Est. Nous avons loué un grand chalet à La Joue du Loup (1500 mètres d’altitude) qui est, avec Superdévoluy, l’une des deux stations du territoire.
Nous avons prévu de randonner tous les jours. Cependant, étant en famille avec un bébé, nous avons sélectionné des parcours limités à deux à trois heures de marche dans la zone des 1500 mètres d’altitude et dont le trajet en voiture pour rejoindre le point de départ n’excède pas une demi-heure.
La situation de notre chalet va même nous permettre de nous passer de voiture pour une première randonnée destinée à explorer les environs. Objectif : la station voisine de Superdévoluy en passant par le collet du Tât (1610 m) et pour les plus courageux par la Crête des Baumes (1720 m) afin de nous faire une première idée du massif et profiter d’une vue panoramique sur ses prestigieux sommets, notamment le Grand Ferrand et la Grande Tête de l’Obiou.
La Joue du Loup sur fond de chaîne Ferrand-Obiou
Après l’environnement proche, nous voilà prêts à étendre nos explorations…
Dix minutes de voiture suffisent à rejoindre Saint-Etienne-en-Dévoluy, point de départ d’un circuit permettant de découvrir les environs du village ainsi que les gorges du Rif, une fissure creusée par la rivière de 40 à 60 mètres de profondeur pour seulement 2 mètres de largeur par endroits. Sur les hauteurs, la vue est là encore grandiose sur le versant nord du pic de Bure et son plateau réputé pour son observatoire astronomique.
Vue sur le pic et le plateau de Bure
La randonnée suivante a deux points communs avec la précédente : c’est encore une boucle et son point de départ est à un petit quart d’heure en voiture de notre chalet. Pour le reste, le parcours débute dans le hameau de Villard Joli (1252 m) et passe par la cabane pastorale Pierre Baudinard (1613 m) qui est aussi le point culminant du circuit. La bergerie a ceci de particulier : elle se trouve enserrée dans un chaos de blocs rocheux entre alpages et crêtes minérales. Une situation remarquable qui en fait un magnifique but de randonnée !
Cabane Pierre Baudinard
Autour de la bergerie
Une nouvelle fois, il y a une bergerie sur notre parcours qui démarre aux Hauts Gicons (1360 m) et se dirige vers le col de l’Aup (1680 m) où nous attend la promesse d’une vue imprenable sur le lac du Sautet. Malheureusement dans les alpages en contrebas nous avons été arrêtés dans notre élan par l’arrivée intempestive de deux chiens Patous. Ne voulant pas prendre de risques nous avons préféré battre en retraite. Pour néanmoins varier un peu, nous avons fait le retour en longeant le torrent des Queyras, sec à cette saison. Une agréable descente au milieu des fleurs !
Vers le col de l’Aup
En revanche, les vues n’ont pas manqué sur l’itinéraire suivant entre le parking de la Combe de Corne (1550 m) près de la gare inférieure du téléphérique de l’IRAM et la bergerie du Vallon d’Âne (1767 m). Un véritable festival d’alpages, de vallons piquetés de sapins et de crêtes minérales entre pic de Bure et Vallon d’Âne !
Au pied du Pic de Bure
Au pied du plateau de Bure
Le massif du Dévoluy est non seulement réputé pour ses sommets prestigieux mais aussi pour quelques curiosités géologiques comme les chourums, nom local donné aux cavités naturelles creusées par les effets du vent et de la pluie sur la roche calcaire typique du massif. Le Puits des Bans est l’un de ces gouffres dont on peut accéder jusqu’à l’entrée (la suite c’est à faire en spéléo) après avoir traversé la rivière Souloise via un passage technique faits d’étriers et de passerelles métalliques. Une traversée plus ludique que technique (mais faite sans bébé) dont nous avons également apprécié la fraîcheur due à la proximité du cours d’eau.
Passage technique avant le Puits des Bans
Pour finir, un épisode de pluie en fin de semaine nous a permis de voir la cascade de Saute Aure sous son meilleur jour. En effet, la chute d’eau ne coule qu’au printemps ou après de fortes pluies. Depuis le col de Festre (1442 m), nous nous sommes dirigés vers les alpages de la Rama (1547 m) avant de nous approcher du pied de la cascade. Elle s’est alors offerte en spectacle, sautant allègrement d’un étage à l’autre, éclairant son amphithéâtre sombre et rocheux de son étincelant voile blanc. Nous avons été chanceux !
Cascade de Saute Aure
C’est ainsi que se termine ce séjour haut-alpin dont nous revenons avec des images plein la tête, de forêts et d’alpages, de vallons et de crêtes, de cascades et de cours d’eau, de gouffres et de sources, sans oublier les fleurs, abondantes à cette saison parmi lesquelles l’élégant lis martagon a retenu toute notre attention.
Lis martagon
Oh oui, nous avons bien fait de jeter notre dévolu sur… le Dévoluy 
Vous trouverez plus de détails, de cartes et de photos dans la version publiée sur notre site. Vous y trouverez aussi tous nos autres Fabuleux Voyages, en France, en Europe et ailleurs.
https://sites.google.com/view/fabuleux-voyage-05bis/accueil
Bonne lecture et d’avance, merci de nous avoir lus 
Krikri et RV
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