“une soi-disant redevance”… Il faut savoir que la redevance de sûreté n’est pas une nouveauté dans le secteur aérien, elle existe dans de nombreux pays, mais c’est le mode de recouvrement qui est plutôt inhabituel…
Normalement, à l’instar des autres taxes aériennes, elle devrait être tirée à la source, c’est-à-dire dans le prix de vente des billets. L’ACM reste discrète sur ce sujet, mais il est possible que la facilitation de la procédure puisse être une des explications afin d’accélérer la mise à disponibilité des fonds collectés. Personnellement je comprend assez pourquoi, plutôt que cette taxe soit inclus dans le billet d’avion, qui passe ensuite par l’aéroport qui le retransmet à l’état pour enfin repayer au final cette société privée, elle est payé en direct à la société privée, cela évite des “disparitions” habituelles à Madagascar. Donc inhabituelle pour un fonctionnement mondiale mais en accord avec la structure du pays de Madagascar.
Pourquoi cette taxe ?
La mise en place de cette nouvelle redevance entre dans le cadre de la convention de concession entre l’ACM, le ministère des Transports et la Compagnie de sécurité privée et industrielle (CSPI). Elle concerne la gestion de l’exploitation de services de sûreté. La CSPI apporte ainsi son expertise et engage des dépenses en matière d’infrastructures :1. Un réseau de vidéo surveillance, une nouveauté qui permettra de visionner en direct ce qui se passe dans les autres aéroports à partir d’Antananarivo.2. Utilisation d’une brigade cynotechnique, c’est-à-dire des chiens dressés pour traquer les produits prohibés à l’exportation.3. Mise en place de scanner pour le contrôle des bagages, cela évitera les fouilles manuelles, le temps perdu ainsi que les demandes de badchis.
Un bien ou un mal ?
Au final, tout ceci nous sera bénéfique, avec l’amélioration de la sécurité, Madagascar va pouvoir redonner confiance aux petites compagnies (concurrence = baisse des prix des billets) comme aux touristes « gênés » par l’arrivé.
De plus, ce coup en »surplus » devrai être invisible, cela dépends des compagnies aériennes. En effet, la sécurité appartenant maintenant à une compagnie privée et étant payée directement par les passager et non plus par l’aéroport et compagnies aériennes, elles vont avoir la possibilité de baisser leurs prix (oui oui, nous l’avons toujours payé jusqu’à aujourd’hui)