Bonjour,
Je ne voudrais pas écorcher l’image idyllique que vous décrivez, mais l’immobilier en Algérie est une autre réalité.
Avant tout, parlons prix en milieu urbain.
Pour un même type de bien (surface, chambre, commodité…), le prix peut varier du simple au quadruple. L’environnement, le quartier fera la différence. La fourchette haute des prix sera sans commune mesure avec ce que l’ont trouve en France (comparativement moins cher en France).
Les maisons qui ont la cote restent les anciennes maisons coloniales. Celles restant à vendre sont dans un état pitoyable, ou tout reste à faire. Dans un beau quartier d’Alger, une belle villa d’époque (avec très peu de jardin) se négocie à 300 000 équivalent euros au bas mot (en payant en euros, divisez le prix par 2). Les anciens palais turques et de styles sont tout simplement introuvables, voir appartenant à l’état (des palais dans la Casbah appartiennent encore à des particuliers …avec le risque d’éboulement qui en découle, ceci dit, si vous avez de l’argent et une passion, c’est un investissement plus que gagnant).
Quant au moderne, vous trouverez à boire et à manger, dans un style particulier. Les prix sont très élevés, le rapport qualité prix souvent très bas. Attention aux finitions souvent bâclées.
Je n’aborderai pas la question du titre de propriété, 80 % de l’immobilier particulier (villa) n’en dispose pas. Avec le risque en découlant, et du prix aussi (le titre de propriété est cependant à demander absolument).
Faites aussi attention à l’environnement du bien neuf. Un jolie vu sur la mer au moment de l’achat ne vous garantis pas de la retrouver dans 2 ans.
Sachez enfin que la loi sur la copropriété et syndic est naissante.
Voila pour ce qui est des habitations urbaines.
A la campagne, le prix est nettement moins élevé. Mais le risque de modification de l’environnement tout aussi important.
Concernant la valeur intrinsèque d’un bien immobilier en Algérie : depuis l’indépendance, les prix de l’immobilier n’ont jamais baissés. C’est un marché spéculatif très porteur ou le risque de pertes est quasi nul. A coté, la bouse de New-York fait figure de jeu de poker.
Le Sud reste à mes yeux une valeur immobilière sur qui prendra de la valeur à l’international dans les prochaines années, sous réserve d’un habitat traditionnel et environnemental.
Mais c’est un pari.
A bon entendeur.