Les grands sites et temples mayas

Les Mayas au Guatemala

Cap sur les grands sites du Guatemala, autre destination majeure du monde maya : Tikal, Quiriguá …

Tikal, impératrice de la forêt tropicale

Tikal, impératrice de la forêt tropicale
Tikal © hotshotsworldwide - stock.adobe.com

Elle fut la plus puissante de toutes. Au cœur de la selva (forêt) du Petén, Tikal fut habitée pendant plus d’un millénaire et demi et imposa sa volonté à une grande partie des basses terres du Sud durant sept siècles (200-900). Au faîte de sa gloire, elle compta plus de 100 000 et peut-être même jusqu’à 200 000 habitants.

Bercé par les psalmodies des insectes et des oiseaux, le centre cérémoniel, tapissé de gazon, se hisse légèrement au-dessus de l’océan de forêt. La plaza central s’y encadre de deux pyramides très élancées placées en vis-à-vis l’une de l’autre – un cas exceptionnel.

Tikal © Matyas Rehak - Fotolia

D’un côté, le templo I, ou Gran Jaguar, haut de 47 m, abritait la sépulture du grand roi Jasaw Chan K’awiil I – où ont été mis au jour des ossements humains et animaux sculptés et peints en rouge. Son alter ego, le templo II, ou templo de los Mascarones, était dédié à la reine Kalajuun Une’ Mo’, son épouse. Si sa dépouille n’a pas été retrouvée, un bas-relief sculpté sur le linteau du temple sommital la représentait. Une sorte de Taj Mahal maya, donc ! L’ensemble est encadré par deux acropoles regroupant bâtiments administratifs et royaux.

Au large, quatre autres pyramides émergent de la canopée. La n° IV, la plus élevée du monde maya (70 m), s’extirpe avec puissance de la moiteur de la forêt, dépassant les plus hautes branches des grands ceibas – enturbannées de plantes épiphytes. Du sommet se découvrent, au loin, les crêtes des autres monuments naviguant sur les frondaisons.

Les autres cités du Petén

Les explorations, puis la technologie moderne, ont révélé de nombreuses autres cités mayas englouties dans la forêt du nord du Petén.

Près de la frontière mexicaine, pas bien loin de Calakmul, El Mirador, Naachtun, et plus encore Nakbé ont émergé très tôt – dès 600-1000 av. J.-C. La première, la plus impressionnante, étendue sur 38 km2, ne peut être rejointe qu’en hélicoptère ou à pied, au prix d’un trek de 5 à 7 jours ! La récompense : une sensation puissante d’incarner Indiana Jones en approchant la pyramide de la Mort – la plus volumineuse de Méso-Amérique. Il aurait fallu 15 millions de journées de travail, sur 30 ans, pour la construire…

Yaxhá © Matyas Rehak - stock.adobe.com

Plus à l’est, San Bartolo a révélé un trésor : des glyphes et une fresque contant l’origine de la création (surnommée la « Chapelle Sixtine des mayas »), si anciens (vers 200 av. J.-C.) qu’ils poussent à repenser la datation des périodes historiques mayas… Pas bien loin, Holmul a, elle, livré une frise en stuc intacte du 7e s, mêlant dieux et gouverneurs emplumés.

À l’est de Tikal, le lac Yaxhá s’entoure de plusieurs sites de l’époque classique. Le plus important, lui-même baptisé Yaxhá, regroupe 9 temples-pyramides, dont deux jumeaux (comme à Tikal), que l’on partage surtout avec singes, coatis et toucans. De leur sommet, la vue porte jusqu’au plan d’eau.

La cité était liée à El Naranjo, paumée aux marges des montagnes mayas, près de l’actuelle frontière du Belize, à plus de 2 h de piste (très) difficile. Une cité très importante, mais malheureusement largement pillée.

Quiriguá et les hautes terres

Quiriguá et les hautes terres
Quiriguá © Byron Ortiz - stock.adobe.com

L’un des trois sites guatémaltèques du patrimoine mondial, Quiriguá, s’amarre dans la vallée tropicale du Motagua – un lieu stratégique, placé sur les routes du commerce de l’obsidienne et du jade à l’époque classique. Le site, plutôt petit, n’en est pas moins important par la profusion et la beauté de ses stèles et calendriers sculptés.

Lorsque, en l’an 738, le roi de Quiriguá parvint à s’emparer du souverain de la proche Copán, la cité put enfin affirmer son indépendance. Elle fut alors saisie d’une frénésie de construction.

Mais ce sont ses stèles et rochers aux motifs zoomorphes patiemment ciselés dans le grès qui retiennent le plus l’attention. Consignant en détail près de quatre siècles d’histoire, entre 426 et 810, les premières rendent hommage aux rois de Quiriguá, mais ont aussi ouvert aux archéologues de multiples portes sur l’histoire, la culture et le commerce mayas. La plus grande stèle atteint 11 m de haut pour une trentaine de tonnes !

Zaculeu © lic0001 - stock.adobe.com

En grimpant vers les terres froides des Altos, les cités semblent s’évanouir. Ici vivaient pourtant des branches mayas puissantes : les Cakchiquels et les Quiches. Les vestiges sont modestes, sauf peut-être à Zaculeu (Huehuetenango), capitale mam à l’époque postclassique – un peu trop restaurée –, où l’on peut voir une petite pyramide à degrés assez élégante et un grand jeu de balle. Les conquistadors s’emparèrent des lieux en 1525. Cette même année, ils prenaient aussi Iximché, la dernière ville maya à avoir été fondée (1470).

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