Brive-la-Gaillarde, l’épicurienne de Corrèze

Brive-la-Gaillarde, l’épicurienne de Corrèze
Archives municipales © PhilippeGraillePhoto - stock.adobe.com

Brive-la-Gaillarde est une authentique épicurienne : on prend ici le temps de faire son marché, de boire un café, de partager un bon dîner, de flâner, de chiner... Gaillarde, gourmande, flâneuse, bonne vivante : Brive révèle de nombreux visages, à découvrir le temps d’un week-end, avant ou après une découverte plus approfondie de la Corrèze.

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Brive… la gaillarde

Brive… la gaillarde
Musée Labenche © Aurélie Michel

Chargée d’histoire, la cité de Brive-la-Gaillarde tire son nom de deux événements. Tout d’abord, d’une population gallo-romaine venue s’installer, il y a 2 000 ans. Comme il s’agissait là du seul point de passage sur la rivière Corrèze à 30 km à la ronde, on lui donna le nom de Briva, le pont.

Alors pourquoi « gaillarde » ? Car au 14e siècle, pour mieux lutter contre les Anglais, la ville a été fortifiée. Elle a donc pris le nom de « Brive-la-Gaillarde », qui signifie la « fortifiée », la « courageuse ». Courageuse, elle le fut pendant la Seconde Guerre mondiale : au centre d’un noyau de résistance, elle fut la première ville de France à se libérer par ses propres moyens ; une période que retrace le Musée de la Résistance.

Des remparts, il ne reste aujourd’hui qu’un petit morceau, visible dans le jardin du musée Labenche, musée d’Art et d’Histoire de la ville – on y admire notamment des tapisseries du 17e de la Manufacture anglaise de Mortlake et des accordéons Dedenis… Demeure du garde des Sceaux du Bas Limousin sous François Ier, c’est aussi l’un des plus beaux bâtiments Renaissance de Brive.

Gaillard, voilà aussi qui qualifie à merveille le club athlétique Brive Corrèze Limousin. Il suffit, pour s’en convaincre, d’assister à un match de rugby. Quelle ambiance !

Enfin, gaillard, il faut l’être pour gravir les innombrables marches du château d’eau, construit en 1834 pour alimenter les fontaines environnantes en eau. Il abrite à présent l’office de tourisme, qui laisse en accès libre son sommet, via d’innombrables marches. Tout là-haut, à 22 m, il offre une vue imprenable sur la ville avec, au premier plan, la grande Halle Georges Brassens, qui accueille le marché chaque samedi. Et si on allait y faire un tour ?

Brive… la gourmande

Brive… la gourmande
Marché de Brive-la-Gaillarde © Aurélie Michel

Pas de doute, Brive est une gourmande ! Le samedi matin, le marché est une véritable institution. Amateurs de Brassens, on vous entend d’ici fredonner les paroles de sa chanson Hécatombe. « Au marché de Briv'-la-Gaillarde, À propos de bottes d'oignons, Quelques douzaines de gaillardes, Se crêpaient un jour le chignon… » La grande halle, édifiée au début des années 80, a pris son nom.

À l’intérieur comme à l’extérieur, les stands s’éparpillent un peu partout et la foule fourmille de bon matin. Parmi les produits phares, de nombreuses préparations à base de canard et d’oie. Entre novembre et mars, la halle accueille d’ailleurs les fameuses « foires grasses ». Installée à l’intérieur, la Ferme des Bayles propose foie gras (truffé ou non), confit, gésier, rillettes… Il faut également goûter à leur figue séchée farcie au foie gras…

Chocolaterie Lamy © Aurélie Michel

Tant d’autres bons produits ! Fraises, pâtes sèches fermières (Lunatéli), pain de campagne au levain et cuit au feu de bois (Josiane et Philippe Rauly), noix, fromage (on goûte notamment à « La fôte des bergères »)… ainsi que des spécialités typiquement locales, comme le milhassou (galettes de pomme de terre) et autres tourtous (galettes de blé noir).

Les bons produits sont également tous les jours au rendez-vous dans la Halle Gaillarde, à deux pas. Pour déjeuner sur le pouce, de nombreux commerçants proposent des plats préparés, à déguster aux beaux jours dans l’agréable parc arboré, juste derrière la halle !

En cas de petit creux (ou juste par gourmandise), on croque dans une madeleine de la boulangerie Golfier. Enrobée d’une coque de chocolat, elle est excellente, pour un prix défiant toute concurrence. Elle est appréciée jusqu’au Palais de l’Élysée ! Attention : mieux vaut s’approvisionner tôt le matin, elles se vendent littéralement comme des petits pains…

Enfin, les amateurs de chocolat feront halte à la chocolaterie Lamy. À travers de larges baies vitrées, on peut observer, depuis la rue, les artisans à l’œuvre, dans l’atelier attenant à la boutique.

Brive… la belle

Brive… la belle
Collège des Doctrinaires © Aurélie Michel

Ville à taille humaine, Brive s’explore volontiers à pied et invite à la flânerie. Au fil des rues et ruelles, on découvre, à son rythme, vieilles pierres et boutiques originales.

Parmi les édifices d’intérêt, il faut citer la majestueuse Tour des Échevins (au 28 de la rue), Première Renaissance, adossée à une maison de notable. Elle arbore un heurtoir en forme de salamandre, emblème du roi François Ier. Puis on fait halte à l’hôtel de Maillard-Quinhart (fin 15e), pour observer ses trois tourelles, ses deux escaliers à vis en pierre et ses gargouilles. Il se trouve sur l’agréable place Latreille, juste à côté de la place Charles-de-Gaulle, où se dresse la collégiale Saint-Martin de Brive et sa crypte (12e).

Puis on se rend à la maison Cavaignac (15 rue du Dr Massenat), ancien couvent construit sous Louis XIII. Il abrite désormais les archives de la ville, après avoir été prison, école et musée. Son élégant jardin de roses, où trône une sculpture représentant Sisyphe, est un vrai petit havre de paix.

Le 805 © Aurélie Michel

Tout près, on admire l’élégant collège des Doctrinaires (17e) et sa belle colonnade à chapiteaux en grès de Gramont. Il abrite désormais l’hôtel de ville. La Cour d’honneur, libre d’accès, dévoile trois bâtiments à deux étages mansardés, surmontés de coquilles ornées de trois boules, propres aux constructions du 17e siècle à Brive. Rue de Corrèze, on jette aussi un œil à la jolie chapelle Saint-Libéral (15e), qui arbore un portail de style roman Limousin.

Dynamique, le centre-ville de Brive se prête également au shopping, notamment d’objets vintage. Belle sélection de vêtements de toutes les époques à la friperie Drop Shop Vintage (10, rue des deux porches) et de bibelots d’un autre temps (classés par thème et par couleur, on adore !) dans la jolie boutique d’antiquités Brocante Jadis (12 rue Récollets). D’autres adresses, rue de la République : La brocante (numéro 12), La Boîte à vinyle  (numéro 17) et Les Tontons vintage (numéro 2).

Enfin, on pousse la porte du concept store Le 805, au 14 rue du Lieutenant-Colonel Farro. Installée dans une ancienne imprimerie, cette caverne d’Ali Baba propose une grande et belle sélection d’objets, tantôt contemporains (de nombreux petits créateurs), tantôt de temps anciens !

Brive… la bonne vivante

Brive… la bonne vivante
Distillerie Denoix © Aurélie Michel

Brive est une ville qui bouge. Cela se traduit, tout au long de l’année, par de nombreux événements, comme la fameuse Foire du livre de Brive-la-Gaillarde (novembre) ou le Brive Festival (juillet).

Conviviale, elle sait recevoir. Vous prendrez bien un petit verre ? Pour se familiariser avec les alcools locaux, on pousse la porte de la prestigieuse distillerie Denoix, en plein centre. Cette entreprise familiale labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant en 2007 fabrique, depuis 1839, liqueurs et apéritifs, selon des savoir-faire artisanaux traditionnels.

Elle ouvre les portes de son atelier tout au long de l’année. On y découvre (gratuitement), les chaudrons en cuivre, les foudres centenaires, qui bonifient les liqueurs... Sans oublier la pièce maîtresse : le vieil alambic du 19e, toujours en fonction ! À la fin de la visite, place à la dégustation dans l’incroyable boutique, à l’atmosphère particulière, au beau milieu des chais. Rien ne semble avoir changé, depuis le temps. Un vrai bond dans le passé.

On goûte bien sûr au « Suprême Denoix », aussi appelée « Eau de noix ». Cette liqueur, la plus prestigieuse de la maison, est élaborée avec des noix cueillies au début du mois de juillet, encore vertes – ni la coquille ni le cerneau, ne sont formés. Pressées et broyées, elles délivrent une belle quantité de jus, mis à macérer dans de l’alcool. Le tout vieillit pendant cinq ans en futs de chêne. Le jus est ensuite assemblé avec de l’armagnac, du cognac et du sirop de sucre cuit au feu de bois.

Autre délice de la maison : la « moutarde violette de Brive », spécialité du 14e siècle relancée en 1987 d’après la recette du grand-père ! Fabriquée avec du moût de raisin, elle se révèle très fruitée.

Brive... un peu plus loin

Brive... un peu plus loin
Coteaux de la Vézère © Aurélie Michel

Deux sites à ne pas manquer dans les environs de Brive

 - Le Sanctuaire des grottes Saint-Antoine de Padoue à la sortie sud de Brive (à 2 km à peine du centre-ville). C’est ici que la Vierge Marie est apparue au franciscain, en 1226. Encore aujourd’hui, il s’agit d’un lieu de pèlerinage national ; Brive-la-Gaillarde fait ainsi partie des Villes Sanctuaires. Le chemin de croix, au beau milieu d’un parc arboré de 5 hectares, conduit jusqu’à un beau point de vue sur la ville. Qu’on soit croyant ou non, c’est un lieu très apaisant, en pleine nature, qui invite au recueillement.

 - Les coteaux de la Vézère (à 16 km au nord de Brive). Du 5e au 7e siècle, la culture de la vigne prit son essor sur les bords de la Vézère, du côté d’Alassac, Voutezac et le Saillant. Le phylloxéra aura raison du vignoble à la fin du 19e siècle ; au cours du 20e siècle, seuls quelques hectares avaient subsisté. Et c’est en 2002 que naît l’ambitieux projet de la Cave des Coteaux de la Vézère : 22 hectares sur les collines de schistes, aujourd’hui en bio. René Maury, président de la cave, se fait un plaisir d’accueillir les visiteurs et de leur faire goûter blancs secs (chenin), demi-sec tendres, moelleux, liquoreux et rouges non-boisés. Un vrai passionné. En 2017, l’AOP Corrèze pour la gamme « Les Périères » a été attribuée au vignoble. On profite d’être dans le coin pour admirer la jolie rivière Vézère, voire l’explorer en canoë (se rapprocher de la base de loisirs de la Vézère Voutezac).

Fiche pratique

Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos pratiques dans le guide du Routard Limousin en librairie.

Pour préparer votre séjour, consultez notre guide en ligne Limousin

Office du tourisme de Brive

Corrèze Tourisme

Comment y aller et se déplacer ?

- En avion : env 1 h 20 pour un vol Paris-Brive avec Amelia. Trouvez votre billet d’avion

- En train : 4 h 30 depuis Paris, 2 h 20 depuis Bordeaux.

Où dormir ?

- Hôtel Le Collonges *** : 3 et 5, place Winston Churchill. Un hôtel à la fois simple, contemporain et chic, idéalement situé dans le centre de Brive. Chambre à partir de 80,90 €/ nuit pour deux personnes. Petit déjeuner : 10 €/personne.

- Domaine du Breuil : 10, rue Albert Thomas. La campagne à quelques minutes à peine du centre-ville : bienvenue chez les adorables Michelle et Gérard Noizat ! Ils proposent 4 chambres d’hôtes (dont une dans une roulotte) dans un très joli jardin bien entretenu, avec piscine, en surplomb de la ville. Délicieux repas fait maison, qui fait honneur au pays (le parmentier de canard !). 85 € pour 2 personnes, petit déjeuner compris. Repas maison : 19 €/personne.

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Où manger ?

- Le Vertigo Café : 20, boulevard Puyblanc. Le Vertigo déploie sa jolie terrasse pile en face la Halle Gaillarde et propose à la carte, en continu, une belle sélection de tapas et de plats élaborés à base de produits frais de qualité (tartares de bœuf, de saumon…). Vraiment, une très chouette adresse !

- La Halle Gaillarde de Paris : place Maréchal de Lattre de Tassigny. Cette halle, qui a ouvert en 2019, rassemble 14 commerçants, proposant une large variété de bons produits (foie gras, noix, poisson, viande chez les sœurs Bach…) et de plats à déguster sur place. On apprécie notamment les petits plats simples (pâtes au saumon, pâtes bolognaises, mousses au chocolat…) préparés par l’artisan-torréfacteur « L’atelier de Nico », aux côtés, évidemment, d’excellents cafés. À l’arrière de la halle, agréable parc arboré, où se poser.

- Chez Francis :61, avenue de Paris. Aux murs, aux plafonds et jusque sur les portes… chez Francis, dessins et dédicaces d’artistes de renom sont partout. Dans les assiettes de cette brasserie aux allures de brocante arty, que de bons produits, cuisinés avec passion. On se régale de l’entrée (succulent pâté en croute) au dessert (goûtez voir, la pavlova !). Tarif : menu à 29 €.

Où faire une pause goûter ?

- Le Django : 4 place des Patriotes Martyrs. Un endroit très agréable pour déguster, en terrasse ou à l’intérieur, un jus de fruits frais, un café, une pâtisserie maison… Déco et accueil adorables.

- Boulangerie Golfier : 37 rue de la République. On vient, entre autres, pour son produit phare : la madeleine enrobée de chocolat. Régressive au possible, elle se mange sans faim.

- Chocolaterie Lamy : 5, rue de l’Hôtel de Ville. Chocolats, tablettes, pâtes de fruits, macarons, pâtisseries…  la maison Lamy est un vrai temple de la gourmandise ! L’atelier vitré donne sur la rue piétonne : entre deux emplettes, on n’hésite pas à venir jeter un œil aux fabrications en cours.

Où boire un verre ?

- La Banou : 37, avenue du Maréchal Foch. La Banou, c’était le petit nom d’une des vaches préférées de la grand-mère de Jean-Charles, qui a ouvert cette micro-brasserie artisanale en 2020 avec son amie Eva. Un lieu convivial, au pied des cuves à l’intérieur ou dans la petite cour à l’arrière.

Où acheter des bons produits ?

- Maison Denoix : 9, boulevard du Maréchal Lyautey. En plein centre, une boutique et un atelier attenant d’un autre temps ! La belle histoire de ces maîtres-liquoristes dure depuis 1839 et cinq générations. Après la visite de l’atelier, dégustation de liqueurs et notamment le Suprême de Noix, grande fierté de la maison. Visite libre en semaine de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h, du mardi au samedi. En juillet-août du lundi 10 h au samedi. Visite guidée (1 h) : juillet-août à 14 h 30 ; les mardi, mercredi, jeudi et vendredi.

Où faire du shopping / chiner ?

- Friperie Drop Shop Vintage :10, rue des deux Porches. Belle sélection de vêtements vintage pour femmes et hommes.

- Concept store Le 805 : 14, rue Colonel Farro. Installé dans une ancienne imprimerie, ce concept-store mélange les styles : de l’ancien, du contemporain, des petits créateurs… il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. L’endroit idéal pour trouver un petit souvenir original !

Texte : Aurélie Michel

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