Visiter Lucerne, Voyage Suisse

Découvrez nos coups de coeur à Lucerne :

• Kapellbrücke : l’incontournable et légendaire pont qui traverse la Reuss. Si l’on devait résumer Lucerne en une seule image, c’est sans aucun doute celle-ci que l’on retiendrait. Le pont tire son nom de la chapelle Saint-Pierre voisine. Construit en 1333 au cœur du dispositif de fortification de la ville, il mesurait 280 m et était décoré de 112 peintures sur bois accrochées dans les triangles supérieurs formés par les poutres de la toiture. Elles illustraient l’histoire de Lucerne et les vies de saint Léger et de saint Maurice, les patrons de la ville. En août 1993, un incendie a ravagé le pont et consumé la majeure partie des peintures originales (30 ont pu être restaurées). Reconstruit en un temps record de 8 mois, l’ouvrage a certes retrouvé ses formes d’antan, mais il faudra des décennies pour que le bois se patine...

• À ses côtés, la Wasserturm a été épargnée : avec ses 34 m de hauteur, elle a fière allure. C’est d’ailleurs le monument le plus photographié de toute la Suisse ! Baignant dans la Reuss, elle tient compagnie au pont couvert depuis plus de 7 siècles. Tour octogonale érigée vers 1300, elle servait de point de repère aux bateliers et protégeait la cité du côté du lac. Elle abritait donc le guet, mais aussi la prison, la salle des tortures et les archives ;

• Weinmarktplatz : entourée de jolies maisons, la place fut longtemps le cœur de la vieille ville. C’est ici, en 1332, que les Lucernois signèrent leur entrée dans la Confédération suisse. Voir notamment la Weinmarktapotheke, ancienne pharmacie de 1530 (aujourd’hui, hélas, boutique de vêtements), avec sa tourelle de façade et, surtout, au no 3, qui abrite aujourd’hui un hôtel-resto, la Zunfthaus zu Metzgern (maison de la corporation des bouchers). On y trouve aussi une copie de la fontaine la plus ancienne de la ville (la vraie se trouve au Musée historique) ;

• Bourbaki Panorama : il s’agit en fait d’une gigantesque peinture murale circulaire : 112 m de long sur 10 m de haut ! La toile peinte en trompe l’œil par Édouard Castres illustre un épisode méconnu de l’histoire française : la retraite de l’armée de l’Est commandée par le général Bourbaki, battue à Belfort par les Prussiens en 1871, vers la frontière suisse. Ils la franchissent finalement, mais sont faits prisonniers par l’armée helvète durant quelques semaines... La muséographie en 3 dimensions qui l’accompagne, avec des personnages de cire habillés en costume d’époque et des éléments de décor, rend la scène très réaliste. Belle dramaturgie, avec des sons qui viennent parfaire l’illusion. Prenez bien le temps de vous immerger dans l’atmosphère de ce terrible hiver 1871. À l’étage inférieur, une expo intéressante retrace l’origine de l’œuvre, peinte en 4 mois et à laquelle participèrent une dizaine d’artistes dont Ferdinand Hodler, qui s’est représenté lui-même sur la toile. Le bâtiment est aussi un centre culturel qui abrite une bibliothèque, des salles de cinéma et un bar circulaire sympa, assez fréquenté par les gens du cru en soirée ;

• Verkehrshaus der Schweiz (Musée suisse des Transports) : le musée le plus visité de Suisse aborde, avec plus de 3 000 objets exposés sur 20 000 m2, l’histoire mouvementée et les défis à venir dans les domaines des transports et de la mobilité. Présentation complète, didactique et ludique de l’évolution des transports sur route, rail, eau, air et espace, à travers de très belles collections de véhicules, et de nombreux diaporamas, simulateurs interactifs, maquettes... On peut même grimper à bord d’avions, de wagons et de voitures anciennes : génial ! Nombreuses animations et ateliers pour enfants.