Connaissez-vous les différentes îles de l'archipel de la Maddalena ? Pour vous aider à organiser votre voyage, on vous les présente :
- Isola della Maddalena : c’est l’île principale, presque le prolongement naturel de Palau, dont elle n’est séparée que par un bras de mer et 20 mn de bateau. La plus grande ville s’appelle comme l’île, La Maddalena, et c’est là où l’on débarque. C’est une cité assez étendue, sérieusement pentue, agréable et animée, avec un petit port de pêche, une longue promenade sur le quai principal et un petit cœur de ville sympathique. Quelques vieux palais du XIXe s aux façades ouvragées et un bouquet de ruelles piétonnes tranquilles lui confèrent un caractère plaisant, même si c’est malgré tout bondé en été. L’île abrite quelques belles plages que l’on explore en empruntant la jolie route panoramique. Évidemment, plus on s’éloigne de La Maddalena, moins il y a de monde dans les criques. Celles de Caprera sont toutefois plus belles...
- Isola Caprera : une merveille de la nature reliée à l’île principale de La Maddalena par un pont. Par sa surface (près de 16 km2), Caprera est la 2e plus grande des îles de l’archipel, c’est aussi la plus belle, la plus renommée. Couverte de pinèdes et de maquis (myrtes, lentisques, arbousiers), elle possède une côte très découpée, constituée d’une bordure irrégulière de plages de sable et de pointes rocheuses. Tandis qu’une haute falaise délimite sa pointe nord-est, le reste de l’île est constitué d’une succession de collines qui descendent doucement vers la mer. Une petite route asphaltée la traverse du nord au sud, et se ramifie par endroits en chemins et sentiers balisés qui sont autant d’itinéraires de rando conduisant à des plages secrètes. Victime de son succès, l’isola Caprera est malheureusement saturée en été, ce qui conduit les autorités à en limiter l’accès en période d’affluence, voire carrément à interdire la fréquentation de certaines plages sans guide. Hors saison, c’est en revanche un vrai paradis !
- Isola Santo Stefano : elle est connue pour sa plage del Pesce, qui abrite un village de vacances. Construite au XVIIIe s dans un but militaire et stratégique, la forteresse Santo Stefano, également appelée « fort Napoléon », domine l’île. Ce bout de terre âpre, battu par la mer, recèle aussi quelques trésors, comme ce buste en granite de 3 m de haut de l’amiral Costanzo Ciano, beau-père de la fille de Mussolini, président de la Chambre des députés et fasciste de la 1re heure, dont la statue devait être installée aux environs de Livorno pour servir de phare. Inachevé à cause de la chute du fascisme, ce buste trône aujourd’hui dans une ancienne carrière parmi les broussailles ;
- Isola Budelli : le cinéaste Antonioni y tourna en 1964 des scènes de son film Le Désert rouge, ce qui rendit célèbre la plage Rose (spiaggia Rosa), aujourd’hui strictement protégée en raison de son environnement exceptionnel. Il est interdit de s’y baigner, de s’y promener, ou même de marcher sur son sable rose, dont la particularité est d’être composé de nombreux morceaux de corail, de fragments de coquillages et d’éclats de roche granitique. Les bateaux ne peuvent pas s’en approcher et ont interdiction d’y jeter l’ancre. En revanche, on peut se baigner dans les criques des cala Piatto et cala Cisternone, et y pratiquer la plongée. Des figuiers de Barbarie poussent sur l’île, accentuant son aspect désertique ;
- Isola Razzoli : la côte très découpée dévoile quelques belles criques comme cala Lunga, cala Cappello et cala Occidentale, délicieuse et isolée. On est arrivé au bout du monde !
- Isola Spargi : à peine 2 km de large. Cette île inhabitée, rocheuse et découpée, cache quelques belles criques dont la cala Corsara, où un navire romain fit naufrage vers 120 av. J.-C., comme le prouvent les pièces romaines retrouvées dans le fond de la mer, aujourd’hui exposées au Musée naval de La Maddalena. D’autres criques sauvages et désertes abritent de ravissantes petites plages : cala Soraia, cala Granara, cala Conneri.