Tanzanie en Décembre, les parcs du Nord sous le signe de la chance!

Forum Tanzanie

Jambo! Bonjour!

Enfin…! Quelle chance, nous avons pu effectuer ce beau voyage prévu pour l’hiver dernier, mais reporté suite à la suppression de nos vols.
Et là : le pays n’était pas rouge écarlate, et nous étions vaccinés, et KLM a maintenu ses vols vers la Tanzanie.

Pour nous qui arrivons de Toulouse, un vol direct Amsterdam- Kilimandjaro Airport, c’est précieux!
Mais tout de même … Dur dur de se lever sous la pluie à 3h du matin!


Coup d’oeil endormi sur Amsterdam by night, avant le grand vol.

Heu… C’est où, la Tanzanie? Ont dit nos amis.

Il a fallu leur expliquer que non, ce n’était pas en Afrique Australe, et que non, les lions n’étaient pas malades…
Il a fallu aussi leur expliquer qu’on courrait moins de risques à se promener seuls dans les parcs tanzaniens que dans nos centres commerciaux.
Et que si les touristes (vaccinés et testés) ne venaient pas, les Tanzaniens allaient crever de faim…

Il faut quand-même être motivé et savoir anticiper en ce qui concerne les diverses formalités et mesures sanitaires :
visas demandés et payés en ligne (50$, compter environ 1 semaine), test PCR ou antigénique 48h avant le vol, fiche sanitaire à remplir en ligne 24h avant le vol (gagner du temps et payer à l’avance les 10$ du test rapide à l’arrivée).

Ah, oui! Essayer d’avoir un siège vers l’avant de l’avion, pour sortir dans les premiers!
20h45 : Contrôle des passeports, du paiement du test antigénique, du formulaire de santé, puis test antigénique, et passage de la frontière avec contrôle des visas…
Car il faut aussi se faire tester en débarquant de l’avion!
Et, si nous avons été agréablement surpris par la qualité de l’organisation et l’amabilité du personnel nombreux déployé à l’arrivée des touristes, je pense qu’il valait mieux ne pas sortir dans les derniers!
L’ensemble nous a demandé environ 30minutes, un record, mais cela peut aller jusqu’à 3 heures paraît-il.

Le départ sera plus rapide : rien ne sera contrôlé hormis les passeports!!!

Les bagages nous attendent, notre chauffeur-guide Liwawa aussi, aussi souriant que francophone.
(Je parlerai plus tard de notre agence locale, qui fut remarquable à tous points de vue).

Une heure de route jusqu’à Arusha, où, après un dîner rapide, nous passons notre 1ère nuit au Hilboru Safari Lodge, charme et confort dans un quartier calme.
Dommage, nous ne profiterons pas de l’immense piscine ni du beau jardin tropical.


1 « J'aime »

Bonjour Patou,

C’est avec grand plaisir que je prends la route avec toi pour ce merveilleux voyage.

Eh oui, ça, se mérite de voyager par les temps qui courrent !!

Mais on n’a jamais rien sans rien et le jeu en valait la chandelle.

J’ai hâte de lire la suite.

Bises.

Michèle.

Quelle honte de voyager par les temps qui courent (dit-elle pour masquer qu’elle crève de jalousie)

J’embarque sur cette aventure aussi, Patou ! La suiiiite ! :slight_smile:

Salut les filles! Je vous adore.Comme c’est Noël et que la voiture a 7 places, je vous emmène avec nous, mais je vous prierai de parler à voix basse, parce que monsieur Patou déteste qu’on bavarde dans sa caméra ( moi je n’ai pas de bouton Off !). Bises
Patou

Bonsoir Patou
Je passe de la Namibie à la Tanzanie et Je suis très curieuse de suivre votre périple.
Merci de nous raconter tout ça!
Catherine

Hello Catherine,

Ravie de t’emmener avec nous!
Je me régale avec ton carnet de Namibie, et j’espère que tu vas aimer la Tanzanie.
Pour nous, c’est Wouaouh!

A+,
Patou

C’est notre 7e voyage en Afrique (Australe ou de l’Est), et comme nous connaissons déjà un peu Zanzibar, nous nous sommes concentrés sur les parcs du Nord.

Voici notre itinéraire, sur 13 jours.

J’ai rallongé un peu ce qui était le projet initial de l’hiver dernier, en rajoutant 1 jour au Serengeti et 2 jours chez les Masai.

Le pourquoi de mes étapes? (au départ, assez primaire :crazy_face:)

Le Tarangire : parce que baobabs et éléphants,

Le Serengeti : parce que, mythique, quand même! Et, initialement, Ndutu pour la migration des gnous.

Le Ngorongoro : parce que, UNESCO, quand même!

Le parc du Lac Manyara : parce que … lions dans les arbres!

Arusha NP : parce que mont Meru, safari à pied et singes colobes.

Et lodge Masai : parce que je voulais voir le Kilimandjaro et apprendre à lancer un javelot! Fabuleux! sauf pour le javelot, trop lourd pour mes frêles épaules.

Ce voyage est allé largement au-delà de nos espérances.
Nous avons eu une immense chance avec les animaux, avec la météo, et avec notre guide-chauffeur Liwawa qui s’est avéré un accompagnateur hors pair, que nous retrouverons volontiers pour un prochain voyage.

Habituellement nous voyageons en self drive, sans agence, mais là, le pays nous semblait plus difficile (mais pas impossible, certes!) pour un voyage en autonomie : alors, nous avons choisi le confort et la sécurité apportés par une petite agence locale francophone de toute confiance, Serengeti Big Cats Safaris, dont je ne peux que louer l’écoute, le sérieux, la réactivité et l’efficacité.
Moi qui n’aimais pas les agences…
Nous avons déjà pris contact avec Caroline pour repartir avec eux!

9 décembre.
En route vers le TARANGIRE (prononcer “taranguiré”)!

Beaucoup d’activité dans la traversée d’Arusha dont l’agglomération compte environ 700 000 habitants. c’est une grande ville!
Nous sortons des faubourgs, il y a environ 2 h de route.


Il fait un peu sombre.
“Liwawa, il va pleuvoir?
Heu… peut-être. Parce que, actuellement, en décembre et janvier, c’est la petite saison des pluies. La grande, c’est à partir de mars!”
OK…

Nous passons à côté de Nanja, où se trouve une importante mine de tanzanite, la fameuse pierre précieuse bleue.

Nous voyons de nombreux troupeaux avec leur berger masai, parfois un enfant (peu sont scolarisés). Il me restera l’image de ces silhouettes maigres drapées dans une étoffe rouge, parfois bleue, et appuyées sur un long bâton.


Il ne doit pas pleuvoir très souvent ici!

Arrivée au Tarangire NP.


C’est, paraît-il, le parc des éléphants et baobabs.
Le cliché:

Mais pas que, heureusement!
Ce serait dramatiquement réducteur!!!

Dès l’entrée, c’est un festival.



A côté des zèbres, les vautours espèrent une future charogne.

Hey, petit! T’as vu les touristes qui s’agglutinent là-bas?
Gaffe, y’a sûrement des lions…

Effectivement!


Une 3e lionne course un phacochère, qui réussit à s’enfuir.

Les arbres préférés de lions sont les acacias parasol ( ou acacias tortilis) et les arbres à saucisses.

Savez-vous comment trouver des lionnes (à part en repérant les paquets de voitures)?
Il suffit de lever les yeux vers les acacias parasol et de chercher s’il y a des pattes qui pendent…
Regardez bien à droite :


Yes!

Il y en a une autre sur la fourche, mais très difficile à voir.

Les petites mangoustes rayées ne risquent rien!

Retour au trou d’eau, qui rencontre un certain succès.


L’ibis sacré reste impterturbable.

Cette famille-là est plus loin, elle ne risque rien … pour le moment!


N’oublions pas que Tarangire signifie étymologiquement “la rivière des phacochères”!

j’embarque!

TARANGIRE (2)

Chaque jour vers 12-13h, nous faisons une pause picnic au milieu de notre parc, en nous arrêtant sur une aire dédiée. Ces aires non clôturées sont aménagées (toilettes, tables…) sur des sites généralement dégagés et souvent en hauteur, histoire de voir venir le danger…

Il y a parfois beaucoup de monde, mais il paraît que ce n’est rien en comparaison de la haute saison où les gens mangent souvent dans leur voiture!



A quelques variantes près, nos menus picnic seront identiques (ou presque) pendant 10 jours, les boîtes lunchs étant préparées par les lodges qui restent sur de grands classiques : jus de mangue, oeuf dur, cuisse de poulet rôti, sandwich ou samoussa légumes ou salade de pâtes, pomme, banane et petite plaque de chocolat.
Ce que nous ne consommerons pas sera distribué aux enfants des villages voisins.

Nous prendrons aussi l’habitude de faire une petite pause café vers 10h, pour couper la matinée. Nous avons thé-café à volonté dans la voiture, et je fournis les chocolats et les biscuits. C’est un moment de partage que nous apprécions tous les trois.

On repart!
Nous observons dans quelques vieux baobabs la présence de véritables “cavernes” apparues suite aux attaques répétées des éléphants. Ces trous peuvent servir de cachettes aux braconniers venant des villages voisins, donc les rangers les surveillent particulièrement.
Problème d’autant plus épineux qu’en Tanzanie, les parcs ne sont pas clôturés, notamment pour permettre les migrations de animaux.


Nous croisons de grands troupeaux de buffles.

Et toujours beaucoup d’éléphants, parmi lesquels des jeunes,

et des bébés!

Nous avons entendu dire qu’une évolution de l’espèce semblerait se produire vers des défenses plus courtes, qui décourageraient les actes de braconnage…

Nous n’avions jamais encore rencontré l’antilope ourebi! Un peu plus grosse que le dik-dik, mais tout aussi mignonne.

Notre lodge est le Tarangire Safari Lodge, dont nous aimons beaucoup les tentes/chalets, rustiques mais confortables.


Depuis la terrasse du restaurant, s’offre à nous un magnifique panorama sur une partie de la vallée de la Tarangire River. La lumière est superbe en fin de journée.


Unr girafe se balade en contrebas, tandis qu’impalas et diks-diks vagabondent derrière les tentes.

Sans oublier les petites mangoustes naines près de l’entrée du lodge.
Tellement effrayées!

Ça, c’était avant l’attaque en piqué d’un calao farceur sur notre plat de pop corn!


Délicieux dîner buffet (crème de butternut au gingembre- à retenir!-, tartare de tomates, boeuf Strogonoff, masala de légumes, et trio de desserts dont une sublime mousse de fruits de la passion).
En règle générale, tous nos repas seront européens, ce qui est inédit pour nous!

Après le dîner, un gardien nous raccompagne à notre tente, alors que l’orage éclate dans la nuit. Nous avons interdiction de ressortir, même pour prendre des photos!

Salut safari7!

Avec un pseudo pareil, je ne peux que te souhaiter la bienvenue!

Patou

TARANGIRE (3)

Après une première journée dans le nord du parc, nous allons rouler plus au sud, vers la région plus humide de Silale Swamp.

Dans la partie Nord, nous croisons à nouveau des éléphants, mais aussi des gnous et des zèbres, très copains (ils assurent mutuellement leur sécurité), et des buffles.
Certains font la course pour aller boire.




Les girafes que nous croisons sont des girafes Masai, un peu plus petites que les autres (il y a en effet 4 espèces de girafes). Monsieur girafe en balade…

Les petits pique-boeufs assurent le service de déparasitage.
Les babouins vaquent à leurs occupations, la tortue léopard aussi…

Quand on sait qu’elle peut vivre jusqu’à 150 ans, on comprend qu’elle en a vu d’autres.

Et puis, le paysage change…
Et c’est un festival d’oiseaux.
Un aigle des steppes,


un aigle martial (juvénile),

Et puis mes chouchous, les “lilac breasted rollers” (rolliers à longs brins en francais, mais c’est moins poétique!).
Le mâle vient rejoindre la femelle…


Il lui offre une graine (qu’elle accepte)

Et l’affaire est dans le sac! Enfin… je veux dire qu’ils regardent ensemble dans la même direction…

Le vieux hibou surveille ça de loin.


Près des marécages, nous sommes dans un autre pays.

C’est le domaine des grues couronnées,

des cobs à croissant (ou waterbucks),


des aigrettes,

et des pélicans!




Oh, bien sûr, en nous éloignant nous avons croisé quelques autruches,


au loin, un marabout,

et une magnifique outarde Kori en pleine parade nuptiale!

Oups! L’orage nous arrive dessus, il faut fermer le toit et les vitres!

Nous quittons le parc vers 15h30, pour rejoindre notre lodge du soir, sur les hauteurs de Rhotia.

Non sans nous arrêter au passage à la “pharmacie locale”, rôle tenu par un Masai “pharmacien” qui vend ses poudres et onguents au bord de la route, et à qui notre chauffeur achète deux sachets de médicaments en vrac, pesés à vue de nez…

Habitat local…


Habitat pour touristes.

Whouaa !! Quel régal Patou.!!

Un vrai plaisir de voir tous ces animaux !! Superbes ces rolliers très colorés !!

Ca doit être super de voir zèbres et girafes batifoler près de ton hébergement, déjà que je m’extasie devant un écureuil qui saute de châtaigniers en châtaigniers près de la maison !!

Hâte de voir la suite.

Bises.

Michèle.

Merci Michèle,
Ravie de partager notre chance et notre émerveillement!Nous avions aussi la chance d’avoir un chauffeur “oeil de lynx”!!! Capable en même temps de ( très bien) conduire et de dénicher l’oiseau rare!!!

Bises

Patou

Merci, cela m’intéresse au plus haut point, j’ai renoncé à partir avec un Belge pour la fin janvier. Le pseudo : je passe beaucoup de temps en safari en Inde.J’ai découvert le Masai Mara en septembre et je souhaite tenter la Tanzanie mais seul, c’est au dessus de mes moyens…
Ton reportage débute bien! Cordialement.

Merci safari7, effectivement la Tanzanie est un pays plus onéreux que beaucoup de ses voisins.
Et aucune comparaison avec l’Inde!!!

Rétrospectivement, on se dit qu’il est possible de le tenter en self drive en louant une voiture et en conduisant soi-même pour diminuer les frais, mais ce n’est pas de tout repos, et à mon avis il vaut mieux dans ce cas partir à plusieurs.
Loger à l’extérieur des parcs peut être une solution (mais pas dans le Serengeti), ou bien camper (quelques campsites repérés en cours de safaris).

A +,
Patou

Samedi 11 décembre. En route vers le SERENGETI.

Nous quittons tôt notre petit lodge de charme de Rhotia (près de Karatu) pour attaquer une longue route vers le centre du Serengeti.
La veille, nous avions eu un peu de mal à atteindre le lodge (Gilala Hai) car le chemin d’accès, en très forte pente vers la fin, était devenu impraticable après la pluie. Plusieurs tentatives et quelques émotions!!!

Notre itinéraire passe par Karatu (grande bourgade prospère), puis grimpe sur les hauteurs au-dessus du lac Manyara, que nous apercevons au passage, étonnante surface un peu rosée.
Vers 9h, il faut s’arrêter pour payer les droits d’entrée dans la zone de conservation de l’aire du Ngorongoro, pour avoir le droit de continuer. Nous sommes surpris parce que cette piste de terre, c’est aussi la route officielle vers le lac Victoria!


Nous traversons une magnifique forêt, très dense. Elle s’étend jusqu’au lac Manyara et escalade les flancs du Ngorongoro.

En grimpant, la route frôle le bord du cratère, et dix minutes plus tard, nous en profitons pour stopper sur l’aire du point de vue sur la caldeira, à 2300m d’altitude. Wouaouh!

Nous reviendrons dans quelques jours…

Des kilomètres plus loin, nous apercevons dans cette région très montagneuse des villages Masai, de nombreux troupeaux auxquels se mêlent de temps à autre quelques gnous. Les Masai n’aiment pas trop ces animaux sauvages qui viennent brouter l’herbe de leurs bêtes, sur leur territoire, mais les Masai ne chassent pas, ils ne mangent jamais de viande sauvage. Liwawa nous explique que de plus en plus de Masai sont venus s’installer ici depuis le Kenya voisin, se sédentarisant et occupant de plus en plus de terres, et que maintenant ils commencent à être “vraiment trop nombreux” et grignotent peu à peu le territoire des animaux sauvages (et des parcs nationaux?). " Il va falloir faire quelque chose!"


Nous passons un col à 2400m!

Village Masai : un groupe de rondavels entouré d’une clôture défensive de piquets et épineux - On se croirait dans “Rendez-vous en Terre Inconnue”!-

La petite hutte carrée, ce sont des toilettes.

Quand on quitte cette région de montagne, on change de pays! Tout devient plus sec, caillouteux, poussiéreux et aride.
La végétation n’est plus la même.
Mais les acacias et autres épineux parviennent à survivre.


La piste est abominable, entre les ornières, les cailloux, les corrugations (le passage sur la tôle ondulée faisant partie du “massage africain”).

Et là, l’inévitable se produit :
Y’a comme un drôle de bruit, tu l’entends, ce frottement obstiné, du côté gauche?
Oups!
Des souvenirs remontent à la surface (Namibie 2015, Namibie 2016…) : on a crevé!


Ouf. Branle-bas de combat. Faut sortir les bagages, car faut sortir les 2 crics.

Ouf. Cette fois-ci nous ne sommes pas seuls! Et il n’y a pas de lions dans les parages.

D’ailleurs, un autre chauffeur s’arrête pour aider Liwawa.
La technique est bien connue, mais ici la route n’est pas plate. Pas horizontale non plus d’ailleurs, et rendue instable par les cailloux, ce qui va compliquer les choses.
Les bergers Masai viendront à la rescousse… du moins en soutien moral.

Heu… La voiture a basculé…
T’as vu le cric?
T’inquiète, je gère!


Détail :


Merci les amis! Ravis de vous avoir apporté un peu de distraction!

Après cet intermède d’environ une heure, nous repartons, en espérant ne pas crever trop souvent!

Nous passons devant la stèle signalant Olduvai Gorge, célèbre site archéologique où furent trouvés des restes des premiers humains en Tanzanie. Nous ne nous arrêtons pas.

Enfin, 20 minutes avant midi, nous arrivons en vue de la porte “limite du Serengeti” (qui marque la limite du territoire autorisé aux troupeaux Masai).


Ndutu, c’est vers la gauche. le Serengeti NP, c’est en face.
Mais l’entrée du Serengeti se trouve 18 km plus loin…

Avec cette piste toujours aussi abominable, où on avale des tonnes de poussière et où on croise des voitures, des bus et des camions qui roulent à tombeau ouvert…


Plus effrayants que les lions!

Quand l’horizon se dégage, nous faisons connaissance avec les jolies gazelles de Thomson, que nous ne connaissions pas encore. Plus petites que les impalas, et tellement mignonnes!

12h : enfin l’entrée du parc!
Formalités (toujours des papiers et le paiement des droits d’entrée), et picnic à l’ombre.


Salut, agame, premier fauve de ces lieux!

SERENGETI (1)

Le Serengeti, un rêve qui se concrétise, avec une journée lions et guépards.


Au fait! Serengeti, ça veut dire “plaines sans fin”.

Gazelles de Thomson et gazelles de Grant en plein repas.


De loin, j’ai cru que c’était un bubale, mais non! Le bubale n’a pas les cuisses noires, ni ces cornes-là.
Lui, c’est une antilope Damalisque, autrement surnommée “Topi” car elle se perche souvent sur le sommet (top) des termintières, pour faire le guet.


Comme ça, quoi! Sauf que là, c’est une gazelle!

Voilà un bubale, devant un groupe de gazelles de Thomson et de gazelles de Grant.

Les zèbres, eux, montent la garde stratégiquement en se tenant tête-bêche, chacun surveillant les alentours à 180°.

La gazelle a bien raison de faire le guet, car au loin on aperçoit un autre animal perché, parfaitement immobile sur une termitière et se fondant dans le décor, une lionne guettant patiemment sa future proie :

Plus loin, encore l’art du camouflage :



En fait, cette femelle guépard a déjà attrappé sa proie et attaqué l’entrée, mais elle se repose et attend qu’on s’éloigne pour passer au plat de résistance… en espérant ne pas se faire voler son repas!

Cette région regorge de victuailles.

Nous ne sommes pas surpris de tomber sur des lions en pleine digestion!
Lionnes et jeunes mâles squattent une zone humide.




Nous avons bien failli rater le monarque, qui surveille son clan, quelques pas en arrière!

La hyène a dû profiter de quelques restes… sauf si elle a elle-même chassé.

Heureusement, cette maman guépard s’est installée assez loin,
elle monte la garde près de ses 2 jeunes.
De vrais chats!



D’autres topis au bord du chemin.



Tandis que les ombres commencent à s’étirer, nous tombons sur un amas de rochers très photogénique, avec, dominant la plaine, Simba!
Wouaouh!

À ses pieds, les hautes herbes s’agitent…

Satanés gosses, ils n’écoutent rien!

Allez, zou!

Pfff…! Tous les mêmes!


Un futur roi?

Quand nous arrivons à notre hébergement, le Shuhudia Tented Camp, nous découvrons que nous sommes les deux seuls touristes!

Nous bénéficions d’un accueil et d’un traitement VIP dans ce lodge rustique mais néanmoins extrêmement confortable, au coeur de la nature.
Ce sera un de nos coups de coeur.


Vaste tente, déco soignée, eau chaude (juste demander 1/2h avant la douche qu’on vous allume la chaudière à bois derrière le chalet).

On peut recharger appareils et batteries (ouf!), et on nous fournit un talkie-walkie pour appeler au secours si besoin pendant la nuit! Nous n’en aurons pas besoin!
Nous dormirons en fermant juste la porte moustiquaire zippée (pas la bâche opaque), avec vue sur le Wild et les étoiles…
Magnifique!

Le staff est aux petits soins pour nous, nous aurons même un délicieux dîner buffet pour deux!!! Après le dîner, deux gardiens nous raccompagnent à notre tente et nous montrent, au bout du faisceau de la lampe torche, des éléphants en plein repas, à quelques mètres.

BONNE ANNÉE!

Tous les matins en Afrique, une gazelle s’éveille. Elle sait qu’elle doit courir plus vite que le plus rapide des lions ou elle finira dans son ventre.
Tous les matins en Afrique, un lion s’éveille. Il sait qu’il devra courir plus vite que la moins rapide des gazelles ou il mourra de faim.
Quand le soleil se lève, peu importe que tu sois un lion ou une gazelle : t’as intérêt à courir.”



(Au Serengeti aussi, les lionnes grimpent aux arbres!)

Meilleurs voeux, merci pour la suite.

Dimanche 12 décembre. SERENGETI central, SERONERA.

La région de SERONERA introduit une agréable diversité dans le paysage!
Ce sont des collines, de gros amas de rochers éparpillés par endroits, ainsi que la vallée de la Seronera, verdoyante, avec ses palmiers, qui viennent rompre avec la monotonie de la savane herbeuse. Et permettre de rencontrer quelques nouvelles espèces!

Tôt le matin, ce sont les hyènes qui se promènent, repues. Liwawa nous explique qu’ici, le gibier est tellement abondant qu’elles ne se contentent pas des carcasses d’animaux, elles chassent elles-mêmes.

Nous croisons d’impressionnants troupeaux.
Topis et gnous, gnous et zèbres…




Gnous et zèbres sont très copains : dans une migration notamment, ils sont complémentaires, et ce sont les zèbres qui guident les gnous. Ils se protègent mutuellement, c’est du gagnant-gagnant : Les zèbres ont la vue, les gnous (qui sont très myopes, comme les buffles) ont l’odorat.

Dans le Serengeti, il y a des piscines naturelles. Si, si!
Voulez-vous voir celles des hippopotames?
Hippo pool, disent les panneaux.

A côté d’une aire de picnic. Déjà, une fois garés, l’odeur vous alerte et vous guide.
Parce que les hippopotames barbotent au milieu de leurs déjections. Dans leurs toilettes, quoi! Et comme ce n’est pas vraiment de l’eau vive…


En raison d’une certaine promiscuité, il y a parfois des mouvements d’humeur, du type “Pousse-toi de là, tu m’as marché sur le pied!” Alors ça grogne…

Sinon, le site est très beau. Il y a même un groupe d’impalas venus boire (en amont!).


Impala signifie “antilope élégante”. Mais on les surnomme familièrement “antilopes 111”, à cause des 2 bandes noires verticales qui encadrent leur queue sombre!

Sur le parking, on remarque, accrochés aux arbres, des panneaux de tissu bleu foncé et noir : ce sont des pièges à mouches tsé-tsé, imprégnés d’insecticides.
Comme les moustiques, les mouches sont attirées par ces couleurs sombres. Pensez-y en faisant vos bagages!

Nous suivons plus ou moins la rivière.
Paysages magnifiques! Une autre idée du Serengeti!


Après un intermède girafes, babouins et éléphants…



… oies d’Egypte et crocodile du Nil,


nous tombons (pas tout à fait par hasard! sur une autre hippo pool :


Là, c’est carrément la crise du logement!
On pourrait traverser à gué!

“Ah comme on est serrés…”

Les petits pique-boeufs se régalent.

Quand on atteint une zone plus sèche, on sait que les rencontres vont changer, car certains animaux n’aiment pas les zones humides.

Celle-ci restera un de nos plus beaux souvenirs (nous sommes seuls avec eux!) :






On resterait des heures…
A la fin du voyage, les Masai me surnommeront “Mama Cheetah” en raison de notre engagement en faveur de la protection des guépards, notamment en soutenant l’action du CCF (Namibie). J’adore!

Il fait chaud. L’ombre est la bienvenue!


Pour l’aigle des steppes c’est plus facile, dans l’arbre à saucisses.

Mais un arbre à saucisses peut en cacher un autre!
C’est encore un jour de chance : Le léopard a hissé une gazelle dans l’arbre, et il digère doucement en attendant la suite des agapes.

Les élans peuvent donc brouter tranquillement, ils ne risquent rien.


L’ouribi non plus (à peine plus grand qu’un dik-dik, et tellement peureux!)

Avant de rentrer au lodge, nous faisons une halte au Tourist Center près du petit aéroport de Seronera.



La mangouste surveille les lieux…

Lundi 13 décembre. SERENGETI (3)

De SERONERA à NDUTU.


Le choucador à oreillons bleu (mon préféré!) m’a dit que j’avais fait de la confiture linguistique en nommant la petite antilope! J’ai en effet mélangé l’anglais (oribi) et le français (ourébi)!
Et j’ai oublié de préciser que le petit ourébi peut rester 4 jours sans boire, ce qui n’a rien à voir avec son nom…

Voilà! On peut repartir.
Une fois encore, ce sont les hyènes que nous croisons en premier. Elles sont trois et le sang qui reste collé à leur fourrure laisse imaginer un copieux festin nocturne…
Elles vont se succéder pour aller s’abreuver dans un petit ruisseau tout près.






L’outarde n’est pas inquiète, elle peut s’envoler si besoin!

Un peu plus loin, le vieux lion digère béatement…

Mais ces deux-là n’ont pas terminé leurs agapes!




Assez loin derrière, hyènes et vautours : les charognards attendent leur tour.

Le petit chacal doré espère récupérer quelques restes, mais ça va être difficile!


Au pire, il mangera une pintade?

Pour aller à NDUTU NP, il faut rejoindre la piste principale, sortir du Serengeti en repassant par Naabi Gate, puis emprunter une horrible piste en traversant une immense désert caillouteux au sud-ouest, pendant plus d’une demi-heure.
On arrive alors en vue du lac Ndutu. Premier flamant rose!


Le lac Ndutu est un lac salé aux environs très arides, nous rencontrons peu de vie animale en dehors de quelques “antilopes 111”!

En roulant vers notre lodge, nous croiserons juste un éléphant, vieux mâle solitaire, et quelques girafes.

Nous avions choisi de séjourner dans Ndutu dans notre projet initial, car le voyage devait avoir lieu fin février-début mars, et nous avions espéré cibler la migration des gnous.
Là, c’est raté pour la migration, mais nous avons gardé l’option Ndutu malgré tout.

Nous avons un magnifique lodge surplombant le lac, et nous voulons arriver assez tôt pour en profiter un peu.

Notre chalet ressemble à celui-ci :


L’intérieur est vaste, belle déco et grand confort.

Et si on testait la piscine?
Nous en profitons avec plaisir, mais l’orage gronde et se rapproche.

Une fois encore, peu de touristes : nous ne sommes que deux couples, et le personnel est aux petits soins.
Parlant couramment anglais, nous aurons une belle complicité avec plusieurs d’entre eux.


À côté de la piscine se trouve une tour d’observation, avec une plate-forme équipée d’une longue-vue permettant d’observer les étoiles, ou animaux au bord du lac!
Demain, peut-être.
Ce soir, les étoiles resteront cachées derrière les nuages…

D’ailleurs, dès notre retour au chalet, l’orage éclate : c’est un déluge!


Les gens du lodge nous diront qu’on porte chance, car la pluie, c’est précieux : l’eau c’est de l’herbe, donc de la nourriture pour les animaux! Et de l’eau douce dans les rares ruisseaux.
L’eau, c’est la vie, et ici on le perçoit de façon très aiguë.

C’est donc en tant que “faiseurs de pluie” que nous irons dîner le soir.
Le menu (à la carte) nous a été soumis à notre arrivée et nous avions indiqué nos choix.
Quel luxe!

Et nous regagnerons notre chalet accompagnés d’un gardien Masaï, armé … d’une puissante lampe torche.


Pas de lion.

Mardi 14 Décembre. NDUTU (suite)

Ce matin, nous sommes les seuls clients du lodge, l’autre couple ayant quitté les lieux avant l’aube.
Le personnel va nous faire une sacrée surprise!
Quand nous arrivons au petit déjeuner, notre « maître d’hôtel attitré", avec lequel nous avons eu de nombreux échanges pleins d’humour, nous accueille gaiement en nous proposant de monter d’abord là-haut, sur la tour, pour observer, dit-il, « a very very big buffalo » ( donc, un énorme buffle). Tout excité!
Vite! dit-il.

Monsieur Patou « grognasse », il a faim : On va déjeuner, quand même…
Je négocie : Montons en vitesse?
Soit.
Arrivés là-haut, magnifique surprise !!! Wouaouh! Nous sommes bluffés.


Notre table de petit déjeuner a été dressée sur la plate-forme, ainsi que le buffet.
Royal!
Tant pour le raffinement, le service, le choix et la profusion de choses exquises qui nous sont proposées. Et quel travail!!!
Exceptionnel! Nous avons savouré… et remercié! « Asante Sana »!
Un de nos plus beaux souvenirs.

Au fait! Il y avait bien des buffles ( et des éléphants) en bas dans la plaine.
Mais pas que…


Ensuite, nous avons retrouvé notre chauffeur pour de nouvelles pistes de safari.
Il y a beaucoup moins d’animaux ici à ette saison que dans la région de Seronera, mais nous avons quand même eu la chance de croiser tout de suite un guépard en pleine chasse matinale…
C’est difficile, le gibier est rare!


A un moment, un cobra cracheur a sauté et attaqué notre voiture (ouf, vitres fermées!) et s’est enfui dans les hautes herbes - pas de photo, ça s’est passé très vite!-

Nous avons roulé jusqu’au lac Masek, salé lui aussi. L’eau y a des reflets rosés.

Sur les hauteurs, quelques girafes se baladent autour d’un point d’eau.


Puis c’est un groupe d’impalas, avec deux jeunes mâles qui luttent pour le pouvoir.
Il ne peut pas y avoir 2 dominants dans la troupe, le perdant sera exclu!
Duel au soleil…




Nous ne saurons pas la fin du film, qui se joue apparemment en plusieurs épisodes!

Sur le chemin du retour vers le lodge, un superbe acacia parasol attire notre regard : dans l’ombre, on voit une patte qui pend!!!


Wouaouh! Un magnifique léopard!

Il nous a entendus! (À la position de ses pattes, on reconnaît un mâle)


D’autres guides le cherchaient depuis une semaine… Quand on sait que son territoire peut faire 50 km2, on réalise une fois encore notre chance!

Le lendemain matin, sur la piste qui mène à la sortie du parc, nous verrons aussi un gros lion en plein repas. Il y a donc des lions à Ndutu!
Le petit chacal, caché derrière lui, conjugue le verbe espérer à tous les temps…


Et puisqu’on parle de repas, retour au lodge pour un clin d’oeil gourmand!


Bonjour Patou, quel plaisir de lire ce récit captivant !
On a revécu nos émotions de début octobre. Nous avons fait à peu près le même parcours, avec notamment 8 jours à Tarangire et 8 jours à Ndutu (nos sites privilégiés).
Quant aux lions de Ndutu, nous confirmons bien leur présence : il y a au moins deux groupes de 8 et 9 lionnes. Pour le léopard, nous l’avons cherché pendant 8 jours pour le trouver enfin le dernier jour avant de partir !
Nous avons aussi rencontré des éléphants mais qui étaient effrayés par les feux de savane qui se sont propagés jusqu’au bord du lac.
Nous prévoyons un retour prochain à Ndutu (en octobre c’était très sec).
Cdt, Hervé

Coucou Patou,
Waouh ! Que de beaux souvenirs encore une fois. Je te remercie de nous faire partager tous ces beaux moments. Quand nous étions en Tanzanie c’était il y a une dizaine d’années. A vrai dire nous avions visité une partie du Kenya et une partie de la Tanzanie avec Zanzibar. L’objectif du voyage en Tanzanie était surtout l’ascension du Kili qui s’est soldée par une méchante fracture du bras à la descente et d’une opération au retour en France. (Descente éprouvante après avoir atteint le sommet à 6heures du matin sans dormir. Départ à minuit du camp. J’ai glissé sur des cailloux et avec la fatigue accumulée, ce fut fatal ).
Les safaris, nous les avions principalement faits au Kenya, sans oublier l’ascension du mt Kenya, of course …Le Masaï Mara fut mon plus beau souvenir de ces contrées et notre 1er vrai contact avec les Zanimaux ! Génial.
Mon regret est de ne pas avoir vu le Ngorongo.
Alors évidemment, je vais suivre ton carnet.
Amicalement
Anne Claire

Merci Hervé, merci Anne-Claire,

Je dois dire que Ndutu n’a pas été notre coin le plus époustouflant pour la faune (mais tout est relatif!!!), malgré le léopard : nous avons trouvé la vallée une peu vide… mais très belle!
Serions-nous devenus difficiles, après le festival offert par le Serengeti?
Mais je suppose qu’il y a de gros changements selon les saisons, et qu’en février-mars, nous aurions parlé de surpeuplement? :wink:

Anne-Claire, j’imagine que ton voyage d’il y a 10 ans a été effectivement très marquant!
Quel dommage cet accident à la descente du Kili. Après, tu pouvais dire négligemment “Oh, je me suis bêtement fait ça en descendant du Kilimandjaro!”. La classe, quand-même! En tout cas, j’admire.

Kenya et Tanzanie, oui, notre guide nous a dit que beaucoup de touristes groupaient les deux pays, comme certains groupent Laos et Cambodge (un morceau, certes!)…

Il paraît même que certains Français peu doués en géographie pensent que la Tanzanie est … une région du Kenya.
Que c’est le même pays, quoi!
Pfff…!
Bon, il est vrai que le territoire des Masaï est à cheval sur les 2 pays et ne connaît pas de frontières (les Masaï n’ont pas de passeport, paraît-il)…

On nous avait raconté, lors de notre séjour à Zanzibar (en 2013), l’histoire de la Tanzanie , avec la fusion en 1964 du Tanganyika et de Zanzibar , d’où l’origine du nom TANZANIA : TANganyika ZANzibar Independance Association!

Bon. Reprenons la route!

Patou

Mercredi 15 Décembre. Journée NGORONGORO.

Non, non, nous ne prenons pas l’avion!


8h : Pour sortir de Ndutu, nous devons passer par son minuscule aéroport, où nous effectuons les formalités de sortie… et surtout, nous payons les droits d’entrée au NGORONGORO, puisque nous sommes dans l’aire de conservation dédiée.
Nous aurons droit à 6 heures dans le cratère.

Mais auparavant, nous avons droit à 2 heures de piste (l’horrible), de cahots et de poussière, puisque nous refaisons en sens inverse le trajet aller.
Au bord de la route, quelques femmes vendent du miel masaï.


Ah, le NGORONGORO, ça se mérite!

10h : Bien contents de se faire un café à l’arrivée au bord du cratère, au milieu des zèbres.
Nous sommes à 2300m d’altitude.


La descente dans le cratère se fait à travers une magnifique forêt par une route de montagne en lacets (600m de dénivelé) qui a été pavée (!!!) pour éviter la mutiplication des accidents, notamment par temps de pluie.
Ben justement, les nuages sont là!

Initiative de l’UNESCO? En tout cas, ce pavage nous semble fort pertinent.

Le panorama qui se découvre peu à peu est époustouflant de beauté, avec des couleurs très douces sous ce ciel voilé. C’est un paysage d’aquarelle, tellement paisible.


Le " Jardin d’Eden de l’Afrique".

Inscrit au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, ce site est la plus grande caldeira intacte au monde (environ 20 km de diamètre) et abrite, paraît-il, la plus forte concentration d’animaux en Afrique.
Nous n’aurons pas conscience de ce record, car les animaux sont très dispersés dans le cratère, et ils se montrent quand ils le veulent!
Et tout cas, il y a très peu de touristes (quelle chance!), nous n’en rencontrerons que près de l’hippo pool, et bien sûr sur l’aire de picnic en milieu de journée.

Au bas de la descente, la Lerai Forest (1750m d’altitude), du nom masaï des acacias à écorce jaune.
Il y a peu de pistes, nous semble -t- il.
Le grand lac central est salé (des dépôts de sel sont visibles sur les bords), mais il y a d’autres lacs et petites rivières d’eau douce où les animaux peuvent s’abreuver.
Au début, nous croisons surtout des zèbres et des gnous, des élans, quelques phacochères.
Un éléphant, vieux mâle solitaire.



Un chien aussi. Oh pardon! un chacal doré!

La minute romantique…


La désormais traditionnelle hippo pool fait le plein!


Tapie tout près dans les herbes hautes, la lionne digère.
On distingue un cadavre à proximité.

La hyène guette une opportunité…

Il n’y a pas de girafes au Ngorongoro.
Pas non plus d’impalas, de topis et d’ourébis.
Et il paraît que la prolifération des hyènes et des lions a fait fuir les guépards vers d’autres rivages…

A l’heure du lunch, cette aire de picnic (Goi Tok Tok?) aussi fait le plein, près d’un joli petit lac.


“Et vous mangez dans la voiture?” dit le tisserin.

Ben oui, parce qu’il y a dans les parages 3 ou 4 milans noirs qui mènent des attaques en piqué sur tout ce qui peut ressembler à une assiette ou à une cuisse de poulet!!!

C’est d’ailleurs le secteur d’autres oiseaux : aigle martial, grues couronnées…


Et c’est l’heure de la pluie! L’averse semble partie pour durer.
Nous décidons de regagner doucement le chemin du retour.

Certes, la pluie est une bénédiction.
Mais les lions n’aiment pas la pluie (allez donc leur expliquer!).


Le guib harnaché lui aussi reste à l’abri!


Mais les babouins ont une fourrure tellement épaisse…

Lors de la remontée de la route en lacets sous la pluie, nous comprenons l’intérêt du pavage…
Direction : Karatu, où nous passerons 2 nuits au Bougainvillea Safari Lodge, synonyme de calme, confort et charme fleuri.

Mercredi 15 Décembre. Journée NGORONGORO.

Non, non, nous ne prenons pas l’avion!


8h : Pour sortir de Ndutu, nous devons passer par son minuscule aéroport, où nous effectuons les formalités de sortie… et surtout, nous payons les droits d’entrée au NGORONGORO, puisque nous sommes dans l’aire de conservation dédiée.
Nous aurons droit à 6 heures dans le cratère.

Mais auparavant, nous avons droit à 2 heures de piste (l’horrible), de cahots et de poussière, puisque nous refaisons en sens inverse le trajet aller.
Au bord de la route, quelques femmes vendent du miel masaï.


Ah, le NGORONGORO, ça se mérite!

10h : Bien contents de se faire un café à l’arrivée au bord du cratère, au milieu des zèbres.
Nous sommes à 2300m d’altitude.


La descente dans le cratère se fait à travers une magnifique forêt par une route de montagne en lacets (600m de dénivelé) qui a été pavée (!!!) pour éviter la mutiplication des accidents, notamment par temps de pluie.
Ben justement, les nuages sont là!

Initiative de l’UNESCO? En tout cas, ce pavage nous semble fort pertinent.

Le panorama qui se découvre peu à peu est époustouflant de beauté, avec des couleurs très douces sous ce ciel voilé. C’est un paysage d’aquarelle, tellement paisible.


Le " Jardin d’Eden de l’Afrique".

Inscrit au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, ce site est la plus grande caldeira intacte au monde (environ 20 km de diamètre) et abrite, paraît-il, la plus forte concentration d’animaux en Afrique.
Nous n’aurons pas conscience de ce record, car les animaux sont très dispersés dans le cratère, et ils se montrent quand ils le veulent!
Et tout cas, il y a très peu de touristes (quelle chance!), nous n’en rencontrerons que près de l’hippo pool, et bien sûr sur l’aire de picnic en milieu de journée.

Au bas de la descente, la Lerai Forest (1750m d’altitude), du nom masaï des acacias à écorce jaune.
Il y a peu de pistes, nous semble -t- il.
Le grand lac central est salé (des dépôts de sel sont visibles sur les bords), mais il y a d’autres lacs et petites rivières d’eau douce où les animaux peuvent s’abreuver.
Au début, nous croisons surtout des zèbres et des gnous, des élans, quelques phacochères.
Un éléphant, vieux mâle solitaire.



Un chien aussi. Oh pardon! un chacal doré!

La minute romantique…


La désormais traditionnelle hippo pool fait le plein!


Tapie tout près dans les herbes hautes, la lionne digère.
On distingue un cadavre à proximité.

La hyène guette une opportunité…

Il n’y a pas de girafes au Ngorongoro.
Pas non plus d’impalas, de topis et d’ourébis.
Et il paraît que la prolifération des hyènes et des lions a fait fuir les guépards vers d’autres rivages…

A l’heure du lunch, cette aire de picnic (Goi Tok Tok?) aussi fait le plein, près d’un joli petit lac.


“Et vous mangez dans la voiture?” dit le tisserin.

Ben oui, parce qu’il y a dans les parages 3 ou 4 milans noirs qui mènent des attaques en piqué sur tout ce qui peut ressembler à une assiette ou à une cuisse de poulet!!!

C’est d’ailleurs le secteur d’autres oiseaux : aigle martial, grues couronnées…


Et c’est l’heure de la pluie! L’averse semble partie pour durer.
Nous décidons de regagner doucement le chemin du retour.

Certes, la pluie est une bénédiction.
Mais les lions n’aiment pas la pluie (allez donc leur expliquer!).


Le guib harnaché lui aussi reste à l’abri!


Mais les babouins ont une fourrure tellement épaisse…

Lors de la remontée de la route en lacets sous la pluie, nous comprenons l’intérêt du pavage…
Direction : Karatu, où nous passerons 2 nuits au Bougainvillea Safari Lodge, synonyme de calme, confort et charme fleuri.

Merci Patou pour ce carnet qui me fait revivre notre dernier grand voyage avant la pandémie ! Je te confirme que Ndutu en février est surpeuplé de gnous et de zèbres sur des kilomètres… Impressionnant.

Suite très sympa

je ne suis jamais allé en Tanzanie mais ça fait rêver bravo !

Salut Borneo!
Ravie de te retrouver ici.Merci pour ton message, qui me donne un prétexte supplémentaire pour y retourner!

Amitiés

Patou

@ safari7
Merci! A suivre donc… ;-)@ Ame Nomade
Merci! Je suis ravie de partager mes rêves, comme d’autres avant moi ont semé sur le forum des graines de voyages…A +

Jeudi 16 Décembre. Journée MANYARA.
Grisaille et fraîcheur (relative!).

"- Où veux-tu aller?

  • Au parc du lac MANYARA, pour voir les lionnes perchées dans les arbres!"

C’était un de mes incontournables, un de mes rêves, un des cailloux blancs qui jalonnent mes envies de voyages…

Et je n’ai pas été déçue!

Ce petit parc très boisé, coincé entre le grand lac de près de 50 km de long et l’escarpement du rift qui prend des allures d’enclos, possède bien des atouts, et nous ne les avons pas tous explorés.
Il est situé tout près de la localité de Mto Wa Mbu, non loin de Karatu.
J’ai souvent besoin de cartes pour me repérer!


Manyara, c’est le paradis des éléphants!
Nous les rencontrons sitôt passée l’entrée.

Impression bizarre quand on voit bouger des rochers à moitié cachés dans la forêt, promenant leur démarche chaloupée sur le flanc de la montagne où poussent leurs arbustes préférés.




Parfois aussi, c’est au détour d’un virage que les rencontres se font!


Par endroits, la forêt est très dense et offre des cachettes de choix.

Sur une branche perchée, une lionne sacrifie à la tradition. Mais elle est bien loin, la bougresse! On ne la voit presque pas :


Bon, maintenant je veux la même, mais au bord de la piste! (éclat de rire général)
Pfff…!

Les grands arbres sont aussi le régal des singes et des oiseaux.
Il y a bien sûr de nombreux babouins, mais on découvre les “blue monkeys” :

Autre surprenant volatile : le “calao casqué”, autrement appelé “calao à joues argent”, qui se délecte de graines.



Le parc abriterait plus de 500 espèces d’oiseaux. Il paraît qu’on vient d’y ouvrir la " Manyara Treetop Walkway", une passerelle au dessus de la canopée d’une longueur d’environ 500 m pour une hauteur variant entre 4 et 18 m. Ce sera pour une prochaine fois!

La forêt ne manque pas d’eau. Plusieurs sources ruissellent de la montagne et viennent alimenter le lac, la piste principale traverse même une petite rivière!
On comprend que les animaux soient heureux.

Mais bien sûr, nous voulons voir le lac!
Petite déception : entre la grisaille du ciel et les arbres morts (peu adaptés à l’ambiance saline), au premier abord l’environnement nous paraît un peu … lugubre!


Plus loin, du côté des sources chaudes et non loin d’une aire de picnic, le rivage est plus sympathique.

Le chemin aussi!

Nous tombons en effet sur le moment Wouaouh!

MA lionne, sur un acacia parasol, au bord de la piste! (Il suffisait de demander).
Moment intense, privilégié. Nous sommes seuls, elle et nous.
On chuchote…

Tellement belle…


Pfff…! Elle se tourne!


Rhaaa… j’irais bien lui enlever cette tique sur sa gorge, mais non. Je ne sais pas grimper aux arbres :wink:



Bien sûr, on a un peu de mal à repartir.
Ce fut un de nos plus beaux moments en Tanzanie!

Whaouu Patou, super la lionne !!

J’aime bien aussi les paysages boisés avec de l’eau !!

Encore !! Encore !!

Bises.

Michèle.

La lionne, avec sa petite langue qui pend… mmm.
Une vraie tête à bisous… virtuels !

Oh la la…c’est quoi ce pays?
C’est fou ces animaux partout…
merci pour ce récit.


Ndutu en février !

Ah oui! Pas le même pays!

@Anne-Claire
Moi pour les bisous j’ai mon lion blanc personnel!

Mais qui préfère les bisous entre les deux yeux.

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