Bonjour Yilian,
Alors, il ne s’agit pas forcément de sorties “scientifiques” ou “pédagogiques” à tout crin :
aller en mer, même pour des enfants, c’est aussi avoir des moment où on laisse les sens prendre la relève des neurones : la vue, l’odorat, écouter le bruit des vagues et la conversation des cétacés entre eux,sans que forcément un adulte leur assène des tas de données en continu.
Tout d’abord, il y a des embarcations plus propices que d’autres à prendre la mer. Souvent je vois partir des petits coquilles de noix que j’imagine moyennement confortables en cas de lever de houle, ou devant partir plus au large entre Los Gigantes et la Gomera parce que les dauphins ou les baleines-pilote ont décidé de s’y rendre.
Autre chose, un “vrai” bateau sur lequel on n’est pas cantonée sur banc mais où l’on peut rentrer se changer avant et après la baignade, faire pipi, se servir une fruit si le mal de mar pointe (ne jamais aller en mer le ventre vide…) c’est mieux que lesdites coquilles de noix oú le machin qui embarque deux autocars de 53 places.
Donc une bonne présentation au départ de ce qui est susceptible d’être vu, et quelques explications à mi voix pour ne pas déranger lesdits cétacés lorsqu’on les a localisés et qu’on a la chance, selon l’état de la mer, de pouvoir couper le moteur et de se laisser dériver avec eux, en les écoutant via les hydrophones, c’est juste émouvant, et ça suffit pour laisser un magnifique souvenir de cette rencontre.
Après ça je vous rassure : les eaux des Canaries commencent à recevoir elles aussi toute la m… planétaire que dirigent sur nous les courants marins, et de toute façon, toutes les eaux du monde sont désormais vouées à ce triste sort.
Les groupes de volontaires jeunes ou moins jeunes ont fleuri sur l’île, qui nettoient inlassablement les plages inlassablement re-déguelassées par la marée suivante, et lorsqu’on croise une tortue qui n’est pas emberlificotée dans des files de pêches ou de sac de patates ou la tête prise dans le plastique qui retient les canettes de bières…c’est un miracle.
Donc le tout , c’est de ne pas proposer du vent.
On peut encore faire de magnifiques sorties en mer, mais aller voir les cétacés, avant que peut être ils finissent par ne plus se reproduire en raison de cette contamination qui va croissant, c’est aussi aborder l’abominable action humaine sur l’environnement terrestre, car quel espoir reste-t-il, sinon un sursaut, et que les générations montantes sauront freiner le désastre.
Voilà pour ces quelques éléments de réponse,
Infos suivent en MP,
Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)