Tananarive : la théorie du chaos
Patrick de Franqueville

L’altimètre ne dépasse pas 1 460 m, mais l’oxygène vient vite à manquer à Tananarive (Antananarivo), capitale de Madagascar. Il y a ce trafic incessant, ce bourdonnement continu de véhicules plus ou moins déglingués qui vocifèrent dans les rues tortueuses et souvent pavées.

Il y a aussi ces interminables escaliers qui, lancés au flanc des 18 collines de la ville, relient entre eux les quartiers. Celui qui s’élance des abords du grand stade de Mahamasina vers le palais de la Reine aligne 825 marches. De quoi s’époumoner un bon moment avant d’arriver.

De là-haut, un autre Tana se révèle, apaisé. Sous les yeux, l’enchevêtrement est néanmoins palpable. Vieilles tuiles et tôle ondulée se mêlent. Des murs croulent, d’autres se dressent, inachevés.

Niché dans ce chaos urbain, un cœur apparaît : celui du lac d’Anosy, dessiné par un architecte anglais, vers 1830, pour l’intransigeante reine Ranavalona « La Sanglante » – dont il aurait été, dit-on, un peu amoureux…

L’influence britannique marquait alors davantage la Grande Île que celle de la France, cantonnée encore à quelques comptoirs côtiers mal assurés. Le protestantisme reste d’ailleurs à ce jour une force importante.

Le fier temple d’Ambatonakanga (1867), aux airs d’église de campagne anglaise, et la cathédrale anglicane (1889) néogothique en témoignent. Écho des rivalités coloniales qui animèrent si puissamment le 19e siècle, cette dernière défie la peu remarquable cathédrale catholique, postérieure d’un an…

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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