Le Portugal, côté mer : de Lisbonne à Porto

Le Portugal, côté mer : de Lisbonne à Porto
Nazaré © dudlajzov - stock.adobe.com

Où aller à la plage au Portugal ? Si une majorité de visiteurs file tout au sud, vers les rivages de l’Algarve, la façade ouest du Portugal déroule, entre Lisbonne et Porto, des plages infinies, le plus souvent sauvages.

Cette expérience autrement vivifiante ravira les amateurs de surf. Eaux fraîches (15-18° C !), vent souvent soutenu, vagues dodues, on est là au paradis des amateurs de glisse. Dans le viseur : Nazaré et ses big waves hivernales, parmi les plus grandes du monde !

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Carcavelos : surf près de Lisbonne

Carcavelos : surf près de Lisbonne
Carcavelos - São Julião da Barra © moedas1 - stock.adobe.com

Même si Lisbonne semble tourner le dos à l’Atlantique et lui préférer les eaux saumâtres de la mer de Paille, un air marin souffle dans ses rues. Les vents d’ouest y trimbalent l’iode et le train mène, en un rien de temps, au cœur du Triangle d’Or : plages mondaines d’Estoril, criques chics de Cascais et palais de Sintra.

Plus proche encore, Carcavelos attire les aspirants-surfeurs. À seulement 19 mn de la gare de Cais do Sodré, son kilomètre et demi de sable presque fin se déroule à l’abri d’une pointe rocheuse écrasée par São Julião da Barra, un colossal fort avancé à la Vauban qui garde l’embouchure du Tage. Il cache au revers une plagette (un peu) plus discrète : la Praia da Torre.

Carcavelos - surf © Aperezer - stock.adobe.com

En été, Carcavelos est une vraie fourmilière, tapissée des touches multicolores des parasols. Beach volley et beach football ont la cote, mais c’est bien la glisse qui attire le plus. La station ne se proclame-t-elle pas (un peu abusivement) « Capital do Surf », grands posters à l’appui ? L’occasion, en tout cas, de se jeter à l’eau.

Pour débuter, Carcavelos est parfaite. La petite histoire dit d’ailleurs que les premiers surfeurs portugais seraient apparus ici. Tout au long de la promenade et du ruban de sable, les surf schools proposent leurs services — de 7 à 77 ans. Avec, en tête, un objectif : réussir à alpaguer, à (long) terme, un de ces tubes parfaits qui se forment en hiver et attirent les meilleurs lors du Challenge Capitulo Perfeito.

Le + de routard.com :

Le train de Lisbonne à Carcavelos ne coûte que 1,95 € ! Départs toutes les 12 mn en journée, 30 mn au max, 5h30-22h30 ; retours 5h43-22h13.

Cabo Raso, la puissance de l’Atlantique

Cabo Raso, la puissance de l’Atlantique
Phare du Cabo Raso © moedas1 - stock.adobe.com

À l’ouest de Cascais, la rocaille colonise le littoral en courtes falaises, pour finalement imploser au-delà du Cabo Raso, terminé par un vieux phare rouge. Les déferlantes atlantiques y œuvrent sans fin à moudre la côte. La quantité considérable de sable accumulé a formé les hautes dunes de Cresmina, au travers desquelles s’aventurent de sympathiques passerelles en bois — pour protéger l’écosystème.

Aucune construction ici, le site fait partie du Parc naturel de Sintra-Cascais, tout comme la proche et (très) belle Praia do Guincho. Plus qu’une plage : un entonnoir de sable. Plus qu’un spot de surf, de kite ou de windsurf : une déferlante. Des vagues aussi hautes que puissantes, même au cœur de l’été. Des courants indociles. À 40 mn de route de Lisbonne, les bourrasques décoiffent et exaltent le sentiment de liberté.

Chaque année, les meilleurs bodysurfeurs du Portugal s’y affrontent lors du championnat national. Des compétitions de qualification de la World Surf League s’y tiennent, aussi.

Praia da Ursa © SimoneGilioli - stock.adobe.com

Au-delà, le Forte das Velas et la belle anse d’Abano jouent les sauvages, plein vent. Puis le GR 11 s’aventure à travers la lande rase, dans un univers très minéral, pour finir par buter sur les contreforts du cabo da Roca — la pointe du Raz portugaise, terminus en à-pic du continent, par 9°30’2’’ Ouest.

Côté nord, un sentier incommode dévale vers la Praia da Ursa, parfaitement vierge, au tapis de sable fin délimité par falaises, gros rochers et aiguilles rocheuses. La plage la plus à l’ouest de l’Europe !

Le + de routard.com :

A la Praia do Guincho, la Moana Surf Schoool, très pro, propose des cours tous niveaux dans différentes langues, dont le français.

Ericeira, entre plages et falaises

Ericeira, entre plages et falaises
Ericeira © ricardo rocha - stock.adobe.com

Déroulant ses maisons blanches et bleues embrochées sur la falaise à 50 km au nord-ouest de Lisbonne, Ericeira est tout entière vouée à l’océan étendu à son pied. On vient du monde entier y traquer les déferlantes, au cœur du « 2-mile miracle », promu première « réserve mondiale de surf » d’Europe en 2011 par l’association Save the Waves.

Pas moins d’une quarantaine de spots de tous types ont été recensés dans le secteur, donnant jour dès 1993 au premier club de surf du Portugal — qui reste à ce jour le plus important de tous, avec une école dédiée très réputée.

Praia de Ribeira d’Ilhas © moedas1 - stock.adobe.com

Les surfeurs convergent notamment vers l’emblématique Praia de Ribeira d’Ilhas, un point break de réputation mondiale qui a accueilli nombre d’étapes des circuits internationaux et, même, un championnat du monde junior. High performance surfing, comme on dit, façon corps à corps avec l’Atlantique — et plus encore sur le spot de Coxos, une droite nerveuse et rapide réputée pour ses tubes. Ici, ailleurs, Ericeira attire pour sa variété, mais aussi pour sa régularité. Peu de risque de se retrouver en rade, dans le coin, il y a (presque) toujours une vague à prendre…

Session bouclée, on file sécher sur le sable chaud de la Praia dos Pescadores, nichée au pied des murs, avant de grimper boire une bière en ville. En quelques années, surfeurs pro, digital nomads et autres influenceurs ont fait du port une destination chill par excellence. Revers de la médaille : beaucoup de monde sur le line-up.

Le + de routard.com :

Après dîner, les amateurs de glisse se retrouvent dans la vieille ville, au Tubo notamment, autour d’une belle collection de gins.

Les tubes de Peniche

Les tubes de Peniche
Ilha do Baleal © daliu - stock.adobe.com

Supertubos : avec un nom pareil, difficile de résister. Rendez-vous annuel du championnat du monde de la World Surf League (sa seule étape en Europe), cette gauche qui déroule vite, aux tubes plus que parfaits, a reçu le surnom envié de Pipeline européen — en référence à un spot légendaire du North Shore hawaïen.

La plage, rythmée par les terrasses ensablées de trois beach bars, est fort longue, sans constructions (chantier naval à l’extrémité excepté), adossée à de courtes dunes.

D’autres enflent de l’autre côté de la ville, moutonnant joliment tout au long des très sauvages Praia da Cova da Alfarroba et Praia da Baia.

Les joggeurs s’enquillent souvent les 3 km qui suivent, jusqu’à l’Ilha do Baleal. Ce drôle d’îlot, rocailleux, occupé par un vieux village de pêcheurs, est relié au continent par un tombolo, un cordon de sable qu’emprunte une route à voie unique nappée de sable. À gauche, une plage. À droite, une plage — noire de monde en saison. Bodyboarders, surfeurs, windsurfeurs, le spot est apprécié pour apprendre.

Fort de Berlenga © Fulcanelli - stock.adobe.com

Entre Supertubos et Baleal, la petite ville de Peniche s’amarre au pied d’une grosse presqu’île en forme de poisson (et à l’abri d’une gigantesque forteresse-musée). Approprié, pour l’un des plus importants ports de pêche du pays…

On y embarque pour une île de Robinson : Berlenga. Là-bas, beaucoup de falaises, quelques maisons de pêcheurs, une crique de rêve et un fort fou, arrimé à son propre îlot accessible par une vieille chaussée survolant les eaux. Attention, traversée souvent houleuse.

Le + de routard.com :

C’est en mars que les pros débarquent pour le Meo Rip Curl Pro Portugal — le plus important beach break du circuit mondial.

Nazaré : vieille ville, plage et surf

Nazaré : vieille ville, plage et surf
Nazaré © dinozzaver - stock.adobe.com

À une soixantaine de kilomètres au nord de Peniche, le vieux Nazaré s’amarre au pied d’un formidable promontoire naturel baptisé Sitio. La légende, sanctifiée par l’Église, raconte comment un chevalier chassant un cerf dans le brouillard fut sauvé in extremis du précipice par une intercession divine.

À cet endroit précis, il trouva dans une grotte une Vierge noire venue de Palestine, remontant aux origines de la foi. D’abord abritée dans la minuscule chapelle bordant le vide (tout entière tapissée d’azulejos), elle est aujourd’hui exposée à l’adoration des pèlerins, entre angelots et colonnes salomoniques, sur le maître-autel de la basilique de Nossa Senhora da Nazaré (XIVe-XVIIIe s) — couronnée et rhabillée à l’époque baroque par le roi en personne.

Près de la chapelle médiévale initiale, l’empreinte des sabots peut encore se lire dans le rocher, pour peu que l’on ait l’imagination fertile. Une chose est sûre : la vue sur Nazaré et son large tapis de sable, déroulé 100 m en contrebas, est spectaculaire.

Plage de Nazaré et barques de pêche © Jenny Thompson - stock.adobe.com

Allant et venant, un funiculaire relie le Sitio à la vieille ville. Voilà une étrange et attachante bourgade, striée de dizaines de ruelles parallèles s’écoulant invariablement vers la mer, si étroites que la lumière peine à y pénétrer à la morte saison.

L’été venu, la plage se couvre de serviettes et de cabines de bain sommaires, en toile, alignées dans l’axe de la mer. Une large promenade l’épouse, passant devant quelques grandes barques de pêche — souvenir des temps, pas si lointains, où elles étaient tractées à travers le sable, au retour de pêche, par de puissants bœufs.

Le + de routard.com :

Au petit déj, tout le monde (surfeur ou non !) file au Village, praça Sousa Oliveira, en plein centre. Au menu : des pancakes et une terrasse top.

Praia do Norte, les plus grandes vagues du monde

Praia do Norte, les plus grandes vagues du monde
Vague à Nazaré © João Calheiros/Wirestock - stock.adobe.com

La renommée actuelle de Nazaré doit bien davantage à ses vagues. Ses très grosses vagues. Dans l’axe du Sitio, face à la très sauvage Praia do Norte, un canyon sous-marin canalise les eaux vers le plateau continental, qui les force subitement à se redresser, accentuant fortement l’onde de surface. Si fortement que, lorsque les tempêtes hivernales et les forts coefficients de marée s’en mêlent, surgissent de monstrueuses vagues, hautes de 15 m, 20 m et parfois davantage.

Les plus grandes au monde, plus grandes encore que Jaws (Hawai’i) et Mavericks (Californie), les big waves de Nazaré attirent les plus téméraires des surfeurs de gros — une discipline en essor continu depuis la fin des années 1990. Ils se retrouvent chaque hiver, entre novembre et février au Nazaré Tow Surfing Challenge, dévalant ces monstres liquides au péril de leur vie.

Fort de São Miguel Arcanjo © stu.dio - stock.adobe.com

Dernier record en date : 26,21 m, en octobre 2020, par l’Allemand Sebastian Steudtner. Un immeuble de 9 étages ! Pas facile à surfer, pas facile à mesurer non plus. Les polémiques sont d’ailleurs récurrentes et les approches de plus en plus scientifiques ne les ont pas encore éteintes…

À la pointe extrême du Sitio, le vieux fort de São Miguel Arcanjo, bâti au XVIe pour tenir les pirates à distance (avant d’accueillir un phare), rend hommage aux surfeurs de grosses vagues. Leurs planches, accompagnées d’une courte bio, présente ces casse-cou — dont Justine Dupont, une Française parmi les toutes meilleures mondiales. Du toit-terrasse, les jours de forte houle, le spectacle est garanti.

Le + de routard.com :

Impossible de savoir à l’avance quand va avoir lieu le Nazaré Tow Surfing Challenge. Les dates ne sont communiquées que quelques jours à l’avance en fonction de la météo : à chacun de débarquer au plus vite !

Au nord de Nazaré : une côte très sauvage

Au nord de Nazaré : une côte très sauvage
Buarcos © Ilhan Balta - stock.adobe.com

Courants et vents puissants, houle, eau froide : on comprend pourquoi les immenses plages se déroulant au nord de Nazaré, entrecoupées de rares caps montagneux, sont restées presque vierges jusqu’aux abords de Porto, 200 km au nord !

Pas même d’itinéraire côtier ici, juste des petites routes progressant quelques kilomètres en retrait, entre landes sableuses, éoliennes et bois de pins odorants — d’où s’échappent, de loin en loin, des chemins impraticables et de rares axes menant jusqu’au littoral. Ici des falaises et des galets moussus d’algues, là des dunes au sommet desquelles, souvent, courent des passerelles en bois. Jamais d’arbres, jamais d’ombre, en tout cas.

Passé Figueira da Foz, unique grande station balnéaire de ce long trait de côte, et la longue droite de Buarcos — la plus longue d’Europe, dit-on —, les eucalyptus enrobent la Serra de Boa Viagem (« Chaîne du bon voyage ») de leur délicieux parfum. On en redescend vers la solitude de la Praia da Tocha, aux quelques maisonnettes en bois posées face à la mer — et à une bibliothèque pieds dans le sable.

Costa Nova © Julia Lavrinenko - stock.adobe.com

Plus haut, Costa Nova ne manque pas de caractère, non plus, avec ses bâtisses jouant les pulls marins, entièrement striées de bleu, de rouge, de jaune… On est là, déjà, aux portes d’Aveiro, au vieux centre sillonné de quelques canaux.

Ce n’est certes pas la Venise portugaise annoncée, mais une escale très honorable, avant de rejoindre le dernier spot de cette belle balade marine, à Espinho : la Direita do Casino, une droite hivernale formant un tube parfait à marée basse. Porto n’est plus qu’à une vingtaine de km. Alors, on se jette à l’eau ?

Le + de routard.com :

De nombreux campings s’implantent tout au long du littoral atlantique portugais : idéal pour descendre la côte en van. Attention, interdit de se garer en dehors !

Fiche pratique

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Comment y aller ?

Vols directs vers Lisbonne et Porto avec Air France, TAP, Ryanair, EasyJet, Transavia, Vueling depuis Paris CDG et Orly, ainsi que plusieurs aéroports français (Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Toulouse…). Trouvez votre billet d'avion.

Voiture indispensable pour longer la côte. Que vous arriviez avec votre véhicule ou que vous en louiez un sur place, attention, les autoroutes portugaises sont payantes, une partie d’entre elles exclusivement de manière électronique. Si les loueurs fournissent généralement un transpondeur (ils vous débiteront in fine du montant des péages), par soi-même, il faut choisir entre location de boîtier électronique (compliqué), achat de droits de passage et débit automatique sur votre carte. Tous les renseignements sur : www.gotoportugal.eu/en/toll-roads-in-portugal

Quand y aller ?

On peut voyager agréablement au Portugal la majeure partie de l’année. Le printemps et l’automne sont les plus agréables. L’été peut se révéler caniculaire dans les terres et l’hiver pluvieux (mais pas très froid), surtout sur le littoral. C’est par contre le bon moment pour venir observer (à défaut de surfer) les vagues géantes de Nazaré ! Les plus impressionnantes se forment entre fin octobre et début mars.

Où dormir ?

On trouve des hébergements à tous les prix au Portugal. Les campings, souvent proches du littoral, sont généralement bondés en été — période à laquelle les tarifs décollent. Certains sont bien équipés et bien entretenus, d’autres moins et plus datés. La plupart des villes grandes et moyennes disposent au moins d’une auberge de jeunesse ou hostel privé — où l’on trouve en général dortoirs et chambres privées, partageant ou non les sanitaires. Sur le littoral, beaucoup d’hostels se doublent de surf schools. Les hôtels sont nombreux, depuis la très simple residência familiale aux 5 étoiles à 400-500 €…

Bonnes adresses

- Vila Galé Ericeira : largo dos Navegantes, 1. Tél : 261-869-900. Surplombant avec superbe la praia do Sul et les flots, un hôtel historique aux chambres tout confort. Piscines, spa et bar. Doubles 90-320 € selon vue, confort et saison, petit déj et parking inclus).

- Peniche Hostel : rua Arquitecto Paulino Montês, 6. Tél 262-759-066.  Très centrale, une AJ de poche, où l’on se sent tout de suite bien. Pour dormir, 3 petits dortoirs (attention, l’un d’entre eux n’a pas de fenêtre) et 5 doubles à la déco personnalisée, simples et propres. Également des studios aménagés. Une bonne adresse. Dortoir (4 lits) 15-20 €/pers ; doubles avec sdb à partager 45-50 € ; studios privés tt confort 50-70 € ; petit déj en sus.

Nazaré Hostel : rua Nova da Areia, 24. Une AJ conviviale installée dans une bâtisse ancienne fraîchement restaurée. Dortoirs de 4 lits et 5 chambres tranquilles. Dortoirs 12-30 €/pers ; doubles 25-80 €.

Restaurante A Sardinha : rua Vasco da Gama, 81-93 à Peniche Tél :  262-781-820.. Une très bonne adresse à prix moyens avec une cuisine océanique, fraiche et authentique. Menu env 10 € (boisson et café inclus) ; plats 10-20 €.

- A Tasquinha : rua Adrião Batalha, 54 à Nazaré. Tél : 262-551-945. Une excellente adresse, avec un grand choix de poissons frais bien cuisinés et copieusement servis avec de bons légumes. Plats 7-13 €.

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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