Le meilleur de la Guyane

Le meilleur de la Guyane
Pirogue sur le marais de Kaw © Atout France - Fred Marie – Puzzle Media

En partenariat avec Atout France

Sachez-le d’emblée : la Guyane est vaste et largement vierge. Néanmoins, sa portion accessible suffit à faire de ce voyage outre-Atlantique une belle aventure riche en découvertes !

D’est en ouest, du littoral à l’intérieur, de la métropole Cayenne aux bourgs reculés, ses territoires offrent de multiples facettes et autant d’expériences inoubliables. Pour vivre pleinement la magie singulière de cette contrée des confins amazoniens, nous vous livrons le meilleur de la Guyane. Bon voyage !

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1– Cayenne et ses environs

Point d’arrivée des vols, Cayenne est votre premier rendez-vous avec la Guyane. Isolée sur son île entre le Mahury, la Guyenne et la rivière du Tour de l’Île, la ville fondée en 1643 a bien prospéré depuis. Son agglomération compte la moitié de la population guyanaise.

Le centre historique de Cayenne

Le centre historique de Cayenne
Cayenne © Atout France – Nicolas Quendez

Préfecture, capitale régionale, épicentre économique, Cayenne a pourtant, comme d’autres villes coloniales, conservé ses allures de préfecture exotique, son tracé au cordeau, ses édifices publics ourlés de vérandas.

Pour embrasser une vue d’ensemble, le mieux est de grimper au fort Cépérou (1643). De cette petite éminence, on aperçoit le rectangle vert de la place des Palmistes, les cascades de toits en tôles, les anses et pointes du rivage.

On redescend ensuite pour rejoindre le marché les jours d’ouverture (mercredi, vendredi et samedi) ou s’enfoncer au petit bonheur la chance dans les rues à angle droit du centre historique… et très commerçant. Partout, les échoppes bariolées des « chinois » (les boutiques sont pour la plupart tenues par des chinois) attirent le regard tout comme les jolis balcons ouvragés et toits en débord des villas créoles.

Et pour goûter à l’air du pays, on ne résiste pas à la promenade au crépuscule, du côté de la pointe des Amandiers ou de celle de Buzaré.

Les plages de Cayenne et Rémire-Montjoly

Les plages de Cayenne et Rémire-Montjoly
Plage des salines à Rémire Montjoly © Atout France – Nicolas Quendez

C’est à l’est de Cayenne que se succèdent certaines des plus belles plages de Guyane : les anses de Montabo, Bourda, Montjoly et Rémire. Ces longues grèves de sable sont régulièrement envasées du fait de la dynamique du trait de côte. Sous le double effet de la sédimentation (les 150 millions de tonnes déversées par l’Amazone le long des côtes de Guyane ne comptent pas pour du beurre) et de l’érosion, le littoral se reconfigure sur un cycle d’une dizaine d’années.

Actuellement, les anses sont dégagées et fréquentées par les familles (surtout le week-end) et les kite-surfers. En semaine, on y est en revanche tranquille. En saison de ponte (de janvier à août), les tortues marines, vertes, olivâtres et luth, viennent y creuser un nid pour leurs œufs. Le spectacle de ces mastodontes, arrivant souvent à la nuit tombée, est émouvant.

Si on est plus marche que farniente, on peut profiter des sentiers (Montabo, Bourda, Salines) pour explorer la forêt et lagunes avoisinantes.

Roura et la montagne de Kaw

A la confluence de la rivière du Tour de l’Île et de l’Oyak, Roura est une charmante bourgade qui, à elle seule, mérite le déplacement. Son église perchée sur une petite éminence surplombant le fleuve et entourée de charmantes maisons créoles est pittoresque en diable ! Mais, on passe aussi à Roura pour glisser sur la crique Gabriel et accéder à la montagne de Kaw et, en bout de route, aux envoûtants marais.

La crique Gabriel

La crique Gabriel
Canoë sur la crique Gabriel © Atout France – Nicolas Quendez

Il y a en Guyane navigation et navigation. Celle sur les fleuves, au lit large et berges éloignées, se compare à la circulation sur autoroute. Rapide et monotone, même si pratiquée en quatre-quatre ! Celle sur les criques (en pirogue en bois traditionnel du Wayki Village) ressemble plus à une échappée en décapotable sur les petites routes de campagne, intimes, surprenantes.

La crique Gabriel, aux eaux noires où se reflètent les racines échasses et ramures de la forêt, donne l’impression de s’enfoncer dans un pays féérique où volètent les morphos, sautillent les petits saïmiris et se camouflent les farouches paresseux.

La montagne de Kaw

Première barrière dressée face à l’océan, les 300 mètres d’altitude de la montagne de Kaw semblent des David face à Goliath. Et pourtant ! L’obstacle est suffisamment de taille pour faire de cette zone la plus arrosée de Guyane avec 4000 mm/an (ce qui signifie qu’en saison des pluies, la cape imperméable est de mise). Ce record se traduit également par une biodiversité et un endémisme exceptionnels avec une flore et faune remontant au Pléistocène (2,5 millions d’années à -11 500 ans).

La montagne est intégrée au Parc naturel régional de Guyane. Les sentiers pédagogiques de la Réserve naturelle Trésor, le sentier des coqs de Roche avec son observatoire lèvent un coin du voile de cette forêt enchantée. On peut aussi faire une halte fraîcheur aux chutes Fourgassié.

Entre terre et ciel

Entre terre et ciel
Stand up paddle et pirogue sur le marais de Kaw © Atout France - Wladimir Kinnoo - Puzzle Media

Avec ses 94 700 ha, la réserve des marais de Kaw est la troisième plus grande réserve naturelle de France ! Cette immense zone humide, ni tout à fait terre, ni tout à fait eau, est composée de mangrove, savane inondable et forêt humide.

Seul moyen d’aborder ce milieu hybride, la pirogue. Des prestataires organisent des sorties découvertes tout au long du dédale aquatique. De jour, ces paysages à l’horizontale où le ciel ne cesse de se refléter nous aident à perdre nos repères habituels. Il n’y a plus de frontière rigide entre les nuées et le plancher des vaches. D’ailleurs, les vaches qui sont ici des zébus se repaissent, le corps à moitié immergé, des hautes herbes !

Avec des jumelles, on suit les vols des hérons cocoï, grandes aigrettes, hoazins huppés, et autres troglodytes à miroir. La nuit, l’obscurité crée une atmosphère encore plus mystérieuse. C’est à ce moment-là que l’on a quelque chance d’apercevoir les yeux rouges des caïmans.

En restant dormir sur place, on a la surprise, au petit jour, d’être réveillé par les cris des singes hurleurs et de voir la brume se lever des marais.

Kourou et les îles du Salut

Kourou et les îles du Salut
Centre Spatial Guyanais © Fred Marie – Atout France – Puzzle Media

Symbole de la modernité conquérante, Kourou l’est devenue depuis que son modeste village, providentiellement installée près de l’Equateur et au bord de l’océan (d’où un effet de fronde maximal et une amplitude d’azimuts inégalable) accueille la base spatiale.

Le Centre Spatial de Guyane est aujourd’hui le fer de lance de l’économie guyanaise avec 12 % des emplois et16% du PIB. Le rythme des lancements s’est resserré et tourne autour d’un peu plus d’un tir par mois grâce notamment à l’arrivée des lanceurs Soyouz et Vega en plus d’Ariane.

Site industriel majeur, il est en même temps une destination touristique passionnante qui permet au commun des mortels d’approcher au plus près le rêve des étoiles. Un circuit commenté en car, organisé par le CNES, emmène les passagers à travers les installations, sur les pas de tir, au « Bunker » (centre de lancement sécurisé) et jusque dans la salle Jupiter. Evidemment, le nec plus ultra est de tomber au moment d’un lancement et d’assister depuis un des observatoires à un décollage de fusée !

Îles du Salut © Atout France - Wladimir-Kinnoo - Puzzle-Media

A une heure de traversée, les îles du Salut témoignent d’une page d’histoire de la Guyane. Les îles Royale, Saint-Joseph et du Diable furent l’un des maillons forts du système pénitentiaire institué sous le Second Empire. De 1854 à 1953, des milliers de transportés vivent, survivent et meurent dans ces camps d’infortune. Parmi les condamnés les plus célèbres, un certain Dreyfus fut isolé pendant 1517 jours sur l’île du Diable.

Retourné à une vie plus pacifique, l’archipel garde en son sein les vestiges, plus ou moins bien conservés, de cet épisode tragique. Mais, aujourd’hui, on va aussi là-bas pour profiter des joies balnéaires, des palmiers et cocotiers, des plongeons dans l’azur car l’eau, ici, est bleue !

2– La Guyane, côté ouest : la réserve de l'Amana et le Maroni

Le Maroni, grand fleuve (611 km) qui dessine la frontière entre la France et le Suriname, est un univers à part. Avant de remonter son cours, on prend le temps d’une halte à l’église d’Iracoubo couverte de fresques peintes par le bagnard Pierre Huguet, on fait un détour par Mana et son CARMA (Centre d’art et de recherche de Mana) et les grandes plages d’Awala-Yalimapo où viennent pondre les tortues marines.

La réserve de l'Amana

S’étendant sur une bande littorale entre la crique Organabo et l’embouchure du Maroni, la réserve de 14 800 ha est aussi classée site Ramsar. 286 espèces d’oiseaux, dont des colonies d’ibis rouges et de flamants roses, y sont recensées ; on y a repéré aussi quelques mammifères et notamment le jaguar. Mais les stars du lieu, quand elles pointent le bout de leur bec pour déposer leurs œufs (de janvier à août), sont les tortues marines.

Saint-Laurent-du-Maroni

Saint-Laurent-du-Maroni
Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni © Atout France - Fred Marie - Puzzle Media

Capitale du bagne, voici un héritage pas simple à assumer. Pourtant, Saint-Laurent-du-Maroni a fait ce choix courageux et entrepris de valoriser ce patrimoine hors du commun. Résultat, elle a obtenu le label Ville d’Art et d’Histoire.

La visite du camp de la Transportation, du CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine), du quartier officiel aux édifices élégants permettent aux visiteurs de remonter le cours du temps et de mieux appréhender ce que fut le système pénitentiaire.

On poursuit cette initiation en se rendant à Saint-Jean-du-Maroni, un peu plus en amont, où se trouvait le camp de la relégation, une version à peine plus douce du bagne où étaient condamnés à l’exil les petits récidivistes.

Au fil du fleuve Maroni

Au fil du fleuve Maroni
Maripasoula © Atout France – Nicolas Quendez

On peut ensuite se lancer à l’aventure et rejoindre Maripasoula en pirogue en quatre jours. L’occasion de dormir en campement, de s’arrêter dans des villages bushinengé et amérindiens, d’admirer les magnifiques rapides des abattis Cottica. On peut aussi faire le choix de prendre un vol Saint-Laurent/Maripasoula et d’explorer ensuite la commune la plus grande de France !

Ville nouvelle du bout du monde, peuplée à majorité de Ndjukas, Maripasoula distille une ambiance décalée. On a l’impression d’atterrir sur une île au milieu d’un océan de verdure : Maripasoula est son port, avec ses bars et tavernes, ses marins, piroguiers et orpailleurs, ses passagers en transit, les Amérindiens venus du Haut Maroni. D’ici, on peut se promener à vélo ou à pieds sur les sentiers du Parc Amazonien de Guyane, prendre un kayak pour descendre le fleuve, pousser jusqu’à Papaïchton, la capitale Boni.

3– L'Est de la Guyane, ce far-west !

Si l’Ouest guyanais connaît une croissance économique et démographique, l’Est, resté longtemps enclavé, est en retrait. La nationale 2 n’est arrivée à Saint-Georges de l’Oyapock qu’en 2003 ! Bien que les infrastructures touristiques fassent défaut, la nature est ici souveraine et gagne à être connue.

Cacao, l'épopée hmong

Cacao, l'épopée hmong
Marché hmong © Atout France - Wladimir Kinnoo - Puzzle Media

Surprise bien cachée dans les replis de la montagne, Cacao est un pur village hmong ! Ces réfugiés des guerres d’Indochine et du Vietnam, anciens alliés de l’armée française, sont arrivés ici en catimini en 1977. Une partie de la population voyait d’un mauvais œil ce débarquement.

Quarante ans plus tard, la greffe a pris même si les Hmongs, comme d’autres composantes guyanaises, forment toujours une communauté à part, à tendance endogamique et à vocation agricole. Ils sont devenus les grands producteurs de fruits et légumes de la collectivité territoriale.

Depuis la route qui amène à Cacao, un belvédère permet d’embrasser les vergers et jardins maraîchers qui, progressivement, grignotent la forêt. Il faut venir ici le dimanche, jour du marché. Au menu : artisanat et plats hmongs.

La savane-roche Virginie

La savane-roche Virginie
Lever de soleil sur un inselberg © Atout France – Nicolas Quendez

La Guyane offre peu de points de vue, non pas à cause de son relief – les collines et montagnes sont pléthore - mais à cause de ses arbres… qui cachent la forêt ! Bref, il est difficile de trouver un site dégagé où embrasser l’horizon.

Heureusement, il y a les vols en avion… et les inselbergs rebaptisés ici savanes-roches! Ce sont des roches surgissant au milieu d’une plaine ou d’un plateau dont l’exemple géologique le plus connu est le pain de sucre de Rio de Janeiro.

Si la plupart d’entre eux est souvent située au fin fond de nulle part, la savane-roche Virginie s’élève au-dessus de la N2 et offre en 3 heures de temps l’occasion de surplomber la canopée.

L'Approuague et l'Oyapock

L'Approuague et l'Oyapock
Le fleuve Oyapock © Atout France – Nicolas Quendez

Pour une parenthèse hors du temps, au plus proche de la nature, rien de tel qu’un séjour dans un campement au bord du fleuve.

L’Approuague en compte quelques-uns que l’on atteint après avoir franchi des sauts spectaculaires comme le saut Grand Canori.  En revanche, l’Oyapock, qui trace la frontière entre le Brésil et la France, est pratiquement désert une fois quitté Saint-Georges. Des projets d’aménagement de la crique Ménora, en direction de Camopi, sont en cours.

Vers l’aval cette fois, des excursions en pirogue conduisent au village amérindien Ouanary. On peut aussi choisir d’aller faire un brin de shopping et de fiesta à Oiapoque, sur la rive brésilienne, ou crapahuter à pied autour du saut Maripa.

Saül en ses chemins

Saül en ses chemins
Randonnée à Saül en forêt tropicale amazonienne © Atout France – Nicolas Quendez

Retranché dans son splendide isolement, Saül accueille avec le sourire ses visiteurs, forcément randonneurs. Car on ne vient pas jusqu’ici pour autre chose. La commune compte une centaine d’habitants et dégage une ambiance paisible, rassurante. Même la gendarmerie installée dans une ancienne auberge a abandonné toute apparence martiale. D’ailleurs ici, tout le monde se connaît et se dit bonjour.

Les militaires, en mission pour quelques semaines seulement, ne dérogent pas à la règle. Ils apprécient ce poste tranquille faisant partie du dispositif de lutte contre l’orpaillage illégal. Leur présence permet de sécuriser le secteur.

Porte d’entrée du Parc Amazonien de Guyane, Saül s’est doté de cinq itinéraires balisés, de différents niveaux, et tous merveilleux. Voici donc un eldorado hors pair pour les marcheurs, jeunes et moins jeunes.

En savoir plus

Plus d'infos sur https://decouvrir.guyane-amazonie.fr

Texte : Routard.com

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