Guyane, terre d’aventure

Guyane, terre d’aventure
Balade en stand-up-paddle sur le fleuve Kourou © Atout-France – Wladimir Kinnoo – Puzzle Media

En partenariat avec Atout France

Avec 83 500 km2 dont une grande part est couverte de forêt amazonienne, la Guyane ne cache pas sa nature sauvage. Ses paysages à la biodiversité sidérante, immenses et préservés, font de la Guyane un formidable terrain de jeu pour les amateurs de nature, de sport et d’activités de plein air. Et, pour ceux qui aiment vivre l’aventure, celle-ci l’attend au détour des rivières, au coin des bois comme au bord des plages !

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Circuler en pirogue

Circuler en pirogue
Débarcadère pour les pirogues, au bord du fleuve Maroni en face de Maripasoula © Atout France - Nicolas Quendez

Le voyage est ici une expérience en soi. Une carte suffit pour se rendre compte que le réseau routier local est bien en deçà de la moyenne française. Hormis le mince ruban littoral, le bitume n’a pas voix au chapitre. Pour découvrir l’intérieur guyanais, vous devrez donc en passer par la voie des airs (vols Air Guyane entre Cayenne, Maripasoula, Saül, Saint-Laurent-du-Maroni et Grand Santi) ou des flots.

Les fleuves qui émaillent le territoire permettent depuis les temps les plus reculés de pénétrer à l’intérieur du pays. Ils sont aujourd’hui encore un lieu de vie et de passage très animé. Impossible donc d’y échapper. En allant en Guyane, vous vous retrouvez forcément à un moment ou un autre assis dans une pirogue à scruter les cimes à la recherche du paresseux froussard !

Que vous ayez opté pour une remontée au long cours sur plusieurs jours sur le Maroni (www.guyane-evasion.com), une excursion de quelques heures, une traversée de frontière, vous aurez alors l’impression de couler dans un autre temps… et ce même si votre embarcation est métallique et dotée de puissants moteurs hors-bord.

En embarquant sur une pirogue, c’est tout un imaginaire qui se met en route : on replonge dans les eaux baigné par les mots d’Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad et les images de The lost city of Z de James Gray.

Le dégrad, embarcadère rudimentaire qui s’incline vers les flots, dégage dès son abord des parfums d’exotisme pur. Amarrées à des perches, les longues embarcations colorées, chahutées par le courant, tanguent au bord des rives boueuses. Les passagers, villageois chargés de sacs de course, de paquets plus ou moins volumineux, et touristes, sacs au dos, font rarement la queue tant l’offre est multiple. D’ailleurs, il n’est pas rare de se faire alpaguer dès la voiture  garée. Les affaires sont les affaires et la concurrence est rude !

Souvent, comme à Maripasoula, deux zones coexistent l’une à côté de l’autre : le dégrad bushinengé et le dégrad amérindien. A vous de choisir votre pirogue et transporteur !

A bord d'une pirogue, une expérience inoubliable

A bord d'une pirogue, une expérience inoubliable
Pirogue sur le marais de Kaw © Atout France - Fred Marie – Puzzle Media

En Guyane, toutes les pirogues ne sont pas les mêmes. À Awala-Yalimapo à l’ouest et dans les régions de l’est mal desservies par la route, des pirogues d’estuaires à étrave, avec deux bordages rehaussés, permettent de naviguer en mer. C’est avec elles que les Kali’na et Palikur peuvent partir pêcher plusieurs jours d’affilée ou parcourir de longues distances. Ces culialas d’une dizaine de mètres de long sont aujourd’hui motorisées. Manœuvrées à la pagaie, les petites embarcations sont en revanche utilisées dans un périmètre proche du lieu d’habitation.

Hormis certains trajets sur la Lawa (le haut du Maroni), les Amérindiens ne font pas commerce du transport en pirogue qui est avant tout le monopole des Bushinengés, les « hommes du Fleuve ». Déjà recrutés pendant la ruée vers l’or pour assurer le transport vers les placers, les Bushinengés connaissent comme leur poche les méandres et humeurs changeantes de leur fleuve. Dans l’éducation, l’enfant apprend presque aussi tôt à pagayer sur le canot-pagaie familial qu’à marcher !

Pour apprivoiser le débit capricieux des cours d’eau, un seul homme, même averti et aidé d’un moteur très musclé, ne suffit pas. Un duo d’équipiers, souvent costauds, manie avec délicatesse l’embarcation qui fait tout de même 12 m de long en moyenne ! Certaines pirogues de frêt peuvent même faire 17 m et transporter, avançant par paire, des engins de travaux publics et des voitures !

Placé à l’avant, le takariste, muni de sa perche, le takari, repère de loin les obstacles et les passes tandis que le motoriste à l’arrière adapte sa vitesse et relève, si besoin, le hors-bord. Assis sur le banc, vous assisterez au dialogue et échange de regards entre ces deux complices qui négocient la remontée ou la descente fluviale avec maestria.

Cette virtuosité n’empêche pas, côté passager, une bonne dose de frissons à l’abord des sauts. En saison des pluies, lorsque les courants sont très forts, et à l’inverse au cœur de la saison sèche, alors que le débit à minima découvre les roches, il arrive qu’on ait à quitter le navire. Seuls à bord, les deux piroguiers affrontent les éléments avant de récupérer tout leur petit monde un peu plus loin. Autre temps fort qui risque d’arriver, l’averse torrentielle, un vrai déluge digne de Noé.

Mais, dans tous les cas, un voyage en pirogue permet de faire le plein de sensations inoubliables !

Se baigner, kitesurfer, pagayer…

Se baigner, kitesurfer, pagayer…
Stand-up-paddle sur le marais de Kaw © Atout-France – Wladimir Kinnoo – Puzzle Media

La proximité de l’Amazone et ses masses colossales d’alluvions teinte l’Atlantique d’une couleur étonnante, plus mordorée que turquoise, et donne à ces brasses océanes un avant-goût d’inconnu, d’étrangeté.

Côté ciel, les voiles gonflées colorées des kitesurfs au-dessus des plages de Rémire-Montjoly et de Kourou renvoient à des images plus familières de bords de mer. Ces spots sont idéaux pour la pratique de la glisse et des écoles de kite proposent des stages d’initiation et de perfectionnement comme la location du matériel (www.planetsports973.com et www.guyakite.club).

Ici, la baignade est le plus souvent associée à la sortie en crique… qui n’a rien à voir avec une calanque mais signifie « rivière ». Pour goûter à un plaisir typiquement guyanais, vous pourrez étendre vos serviettes et pique-nique du côté de la rivière Comté proche de Cayenne, la crique Gabriel dans la montagne de Kaw, les criques Toussaint et Canceler vers Sinnamary… L’eau pure est d’un superbe noir obsidienne, les rochers érodés forment autour des plateformes où prendre le soleil, morphos et libellules volètent sous les ramures.

© Atout France - Nicolas Quendez

La côte n’en est pas moins ponctuée de plages, longues grèves de sable bordées de cocotiers ou léchées par la forêt amazonienne. Des kilomètres presque déserts d’Awala-Yalimapo à l’ouest aux anses plus fréquentées de Rémire-Montjoly à l’est, en passant par les baies autour de Kourou et de Cayenne et les piscines maritimes des îles du Salut, la Guyane plonge avec bonheur dans les joies balnéaires.

Certains prestataires proposent la location de kayak ou de paddle, un vrai passeport pour la découverte en autonomie de quelques fleuves sauvages.

Toutes les informations : www.guyane-evasion.com et www.waykivillage.fr

Grimper au sommet des inselbergs

Grimper au sommet des inselbergs
Sur un inselberg © Atout France - Nicolas Quendez

Il y aurait à peu près 200 inselbergs, ces pitons rocheux façon pains de sucre de Rio, disséminés sur toute la Guyane. Si la plupart sont trop éloignés pour être accessibles, la savane-roche Virginie se trouve opinément au-dessus de la nationale 2, après Regina. Grimper à son sommet, en suivant le sentier balisé, promet 3 heures intenses de crapahutage sous le couvert des bois. Enfin, la vue se dégage et les 138 mètres d’altitude garantissent un tour d’horizon entre ciel et terre. Le massif forestier moutonne sans fin.

De l’autre côté du territoire, les marcheurs courageux peuvent aussi entreprendre une excursion plus ardue qui passe par les chutes Voltaire (4x4 depuis Saint-Laurent-du-Maroni puis marche d’1h) et atteint la dalle de l’inselberg au-dessus après 4 h de marche. Pour faire l’aller-retour, il faut compter deux jours.

Les jusqu’au-boutistes pourront pousser l’aventure plus loin encore et poursuivre la quête du graal guyanais, les monts Tumuc-Humac, accompagnés d’un guide affilié à la Compagnie des Guides de Guyane (www.guides-guyane.com).

Pêcher en mer et en rivière

Toute l’eau qui ruisselle autour et sur le plateau des Guyanes est, cela coule de source, propice à la vie des poissons. La pêche est donc une activité de loisir très prisée, souvent pratiquée de père en fils !

Des sorties en mer sur des bateaux équipés sont proposées, notamment au départ de Kourou. Les fans de pêche au gros poursuivront les thazards, requins et tarpons. Ces derniers sont réputés pour leur vigueur et donnent du fil à retordre à leurs chasseurs !

Star cette fois des eaux douces guyanaises, l’aïmara, un « monstre » tout droit surgi de la préhistoire, se tapisse au fond des fleuves et du lac de Petit-Saut. Sa capture est un haut-fait d’armes ! En camp, on pourra ensuite passer aux choses sérieuses : sa cuisson au feu de bois qui donnera un délicieux goût fumé à la chair et fera un délicieux repas de brousse.

Palika Pêche Sportive : www.palika.org

Guyane Amazonie Pêche : www.amazonie-peche.com

Atmosphère d’Amazonie : www.atmosphere-amazonie.fr

Dormir dans un hamac

Dormir dans un hamac
Nuit en hamacs à Kaw dans un carbet © Atout France - Nicolas Quendez

Et, pour se reposer après tous ces efforts, quoi de plus exotique que de dormir dans un hamac, suspendu dans un bateau au milieu de marais ou dans une cabane perchée à la cime des arbres ?

Incontournable, l’expérience de ces nuits suspendues au bout du monde devient encore plus magique quand elles se déroulent dans un environnement envoûtant. Un coup de pirogue et vous voici transbahuté dans un campement au beau milieu de nulle part, sur le Kourou, l’Approuague, l’Oyapock, le lac de Petit-Saut...

Sachez-le, le couchage en hamac n’a rien de rare dans la région. Il est même la règle dans les carbets, ces petits abris de bois sans mur typiques de la Guyane. Bref, vous aurez plus d’une fois l’occasion de vous endormir bercé par la légère oscillation de cette couchette nomade au milieu de la nuit guyanaise. Vous pouvez même en acheter un joli modèle brésilien au marché de Cayenne ou louer le matériel sur place (compter env 5 € pour le lot hamac, couverture et moustiquaire).

Une fois une part d’appréhension bien légitime dépassée (car vous dormez en plein air au milieu de l’Amazonie !), vous trouverez votre position et vous loverez confortablement au creux du hamac, sous la mousseline de la moustiquaire. Les croassements forment un tapis de bruits presque hypnotiques. Au réveil, avant d’enfiler vos chaussures et vêtements, veillez bien à les secouer.

Enfin, pour les purs et durs, l’option carbet-bâche est ouverte. On accroche son hamac entre deux arbres et on le protège d’une bâche suspendue à une branche.

www.escapade-carbet.com

En savoir plus

Plus d'infos sur https://decouvrir.guyane-amazonie.fr

Texte : Routard.com

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