Un rêve de Rajasthan

Jaipur, à l’école des maharajas

Jaipur, à l’école des maharajas
Vittorio Carlucci

Étonnement sur la route : les routes à quatre voies se multiplient, mais seules deux sont utilisées, à quoi bon ? De quoi occuper nos réflexions. On croise des ruches, des champs de moutarde aussi. Un panneau peint « Be indian, buy indian » nous étonne. Des camions remplis de soldats nous doublent. Au cul des camions, on lit l’inscription « Blow horn », « klaxonnez ». Décidément.

Étranges récoltes : des champs de briques poussent à tout va le long des chemins ! Des fours en pyramides crachent de la fumée au milieu d’un ciel laiteux. Ce genre d’industries a été déplacé d’Agra, tourisme et prestige obligent. Voici Jaipur.

Dormir dans une demeure de maharaja est tout à fait possible. Il faut compter environ 100 €. Disons-le : on touche du doigt une part du rêve râjasthâni… Des vieilles photos de famille, du mobilier d’époque… cette catégorie d’hébergement est très développée dans cette partie du pays. Un plaisir à goûter absolument. Jaipur offre de belles possibilités de surcroît ! On affronte le City Palace, où vit encore un maharaja (féminin : maharani). Et l’on découvre l’origine du mot pyjama, de pyjaamah, mot commun venu précisément d’Inde, tiré de ces pantalons courts, tenus sur le bas et plus larges à la taille, utilisés alors pour un usage quotidien. Musée d’armes fort bien fourni, avec char aina, pièce maîtresse de l’armure avec quatre miroirs qui reflètent le soleil et entourent le soldat au combat. Mais aussi des « gratte-armures »… C’est vrai, ça, comment ils faisaient pour se gratter une fois qu’ils étaient tout enserrés ?

Toujours au City Palace, petite halte devant le Palais de la Lune (poésie des noms, qui n’en finit pas de nous éblouir), où l’on s’arrête aussi bien sur le thème central, le paon, que sur les turbans rouges des gardiens. J’admire cette sagesse des plis, tissages, enroulements et autres mouvements virevoltants des tissus du Rajasthan. Amusant : dans le hall des audiences publiques, deux énormes jarres en argent de 345 kg, qui permirent au maharaja en goguette en Angleterre en 1902 de ne pas se départir des eaux du Gange pour ses ablutions.

On se laisse aller à bifurquer dans les allées et contre-allées du bazar Johari. Possibilité de se faire faire quelques vêtements sur mesure. Je craque pour la kulta, ample tunique portée par les hommes jusqu’au genou, sur un pantalon. En deux heures, me voici vêtu, pour 300 Rps, sourire compris. À la tombée de la nuit, très tôt – vers 17 h - 18 h –, petit détour par le palais des Vents, très fin, dans lequel le vent s’engouffrait pour rafraîchir ces dames du harem, qui pouvaient ainsi voir dans la rue sans être vues. Juste en face, une école, la Maharaj High School ! Y apprend-on à devenir un parfait maharaja ?

On peut également partir à l’assaut de l’Amber Palace, construit au XVIe siècle, une place forte accrochée à la colline. Certains y vont à dos d’éléphants (un peu tartignole), d’autres en jeep (plus simple, moins folklorique). Nous y voilà. Les coins et recoins du palais sont innombrables, on grimpe, on descend, on atterrit qui dans une chambre, qui dans une cuisine. Mais avouons-le, ce n’est pas notre palais préféré. Sur la route du retour (ou de l’aller, c’est selon), le Lake Palace, au milieu d’un… lac, semble nous toiser : ne suis-je pas tout aussi magique que mon prestigieux voisin l’Amber Palace ?

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Texte : Gavin's Clemente-Ruiz

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