Dijon, la tournée des Grands-Ducs

Dijon, la tournée des Grands-Ducs
Dijon © bbsferrari - stock.adobe.com

Dijon, c'est la capitale des Ducs, de la moutarde et du pain d'épice. Mais c'est aussi une ville qui joue la carte du contemporain dans ses rues et ses musées. Dijon accueille le 270e membre de la chaîne Design-Hôtels et se voit, en tant que capitale de la Bourgogne, classée dans le top 15 des destinations de l’année du New York Times ! Aux portes de vignobles mondialement connus, Dijon offre une balade dans le temps insolite, avant de se mettre au vert, mais aussi au verre...

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Le Dijon des Ducs

Bravo Dijon ! Le mois dernier,  le centre historique de Dijon et les climats de Bourgogne ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, en tant que « paysage culturel ». Une consécration pour la Bourgogne viticole !

Dijon eut longtemps le goût de l'ordre. L'Hôtel de Ville, noble bâtisse symétrique, un rien trop prétentieuse, est sauvé de l'ennui grâce à sa Tour Philippe le Bon. C'est tout ce qui reste de vraiment visible, depuis la place royale, du Dijon des Ducs, et ça suffit pour créer le panache.

Il vous faudra faire un tour dans le musée des Beaux-Arts pour découvrir, dans une nouvelle muséographie, l'ancien palais des Ducs, entièrement rénové. Des Ducs plus connus en Flandre, en Autriche, aux Pays-Bas ou en Espagne qu'en Bourgogne : Philippe le Hardi (1363-1404), Jean sans Peur (1404-1419), Philippe le Bon (1419-1467), Charles le Téméraire (1467-1477).

En parcourant la ville, de leurs tombeaux au puits de Moïse, le long de la coulée verte menant au lac Kir, en passant par un quartier médiéval resté dans son jus, vous remonterez le temps en prenant le temps de lire leurs vies, qui possèdent tous les ingrédients des feuilletons historiques.

Au menu : des riches mariages calculés au gramme d'or près, des fils qui sauvent leurs pères, un duc qui fait assassiner le frère du roi avant d'être lui-même exécuté sous les ordres du dauphin, futur Charles VII... Le « bon » Philippe qui va s'allier aux Anglais, pour se venger. Tout ça pour finir sous les crocs des loups, comme ce pauvre Téméraire, un hiver glacial, près de Nancy.

Balade dans le temps

Arrêtez-vous pour boire un verre en terrasse, place François Rude, face au Bareuzai, petit personnage rappelant les activités des vendangeurs d'autrefois à travers les bas rosés de ceux qui devaient fouler le raisin, à l'époque où on (se) foulait encore !

C'est à la demande des bourgeois de la ville que Philippe le Hardi interdit en 1395 le « très méchant et déloyal plant nommé gamay » au profit du pinot noir, qui a fait depuis la fortune des vignerons de la côte, qui démarre à la sortie sud de Dijon.

Lestés de l’un des « pavés de santé » (pains d'épice) dont les ducs ont piqué la recette dans le nord, arrêtez-vous pour caresser, à l'ombre de l'église Notre-Dame, la petite chouette en pierre qui exauce tous les vœux, si on la caresse de la main gauche.

Au chevet de l’église, deux belles maisons à pans de bois, dont la maison Millière, construite en 1483, devant laquelle ont été tournées quelques scènes de Cyrano de Bergerac, version Depardieu. Sur son toit ont été perchés, au début du 20e s, un chat et une chouette qui vous feront lever le nez au ciel.

Une belle occasion de découvrir ces toits bourguignons multicolores, destinés à se faire remarquer par Dieu plus que par les passants, pour se faire pardonner des vilaines actions commises sur Terre, dit-on ici.

Pour se mettre au vert et au verre

- Balade au long de l’Ouche depuis le centre-ville :

En passant par la rue Monge, on arrive à l’ancien hôpital général, fermé désormais et appelé à abriter, en 2019, la cité de la gastronomie et du vin.

De là part une coulée verte, longue de 2,2 km, en direction du lac Kir, qui doit son nom à un chanoine peu porté sur l'eau (bus no 12 pour revenir en ville). Profitez de votre passage pour boire un vrai blanc-cassis à la dijonnaise (1/3 de crème de cassis, 2/3 d'aligoté).

Arrêtez-vous pour visiter le Puits de Moïse (rens. auprès de l’office de tourisme). Magnifique et pathétique vestige de la chartreuse de Champmol, la nécropole des ducs de Valois, aujourd’hui enfermée au sein de l’hôpital psychiatrique.

- Une cuverie aux portes de la ville, à Chenôve

Une cuverie construite en 1404 ! Ses deux pressoirs monumentaux donnent une idée de l'important domaine viticole que les ducs y possédaient. Accessible par le tram, désormais. L'occasion de découvrir, dans le vieux village, un bistrot à l'ancienne, où l'on peut encore manger à prix doux.

- Un petit verre avec ça ?

Longtemps, Dijon a laissé à Beaune, la (petite) ville rivale, le titre de capitale du bourgogne, mais avec la future cité de la gastronomie et du vin, et la multiplicité des bars à vins, la donne change. Nombreux cavistes sympas pour goûter à des vins qui ne sont pas donnés, certes, mais c'est le moment d'apprendre à bien choisir.

Inutile d'aller vous perdre sur la route des vins, où certains ne reçoivent que sur réservation, et si vous montrez patte blanche. On vous donne ci-dessous quelques adresses, pour que vous ne repartiez pas de Dijon sans la meilleure moutarde, le meilleur pain d'épice, et quelques bonnes bouteilles.

Fiche pratique et bonnes adresses

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Office de tourisme de Dijon

Bourgogne Tourisme

En savoir plus sur les musées de Dijon

Comment y aller ?

Dijon est desservie plusieurs fois par jour par le TGV au départ de Paris-Gare de Lyon et d’autres villes françaises.

Adresses utiles

- Offices de tourisme : 11, rue des Forges. Tél. : 0892 700 558 (0,34 €/min). Avr-sept, lun-sam 9 h 30-18 h 30, dim et j. fériés 10 h-18 h. Autre bureau à la gare. Mêmes horaires. Propose de nombreuses visites guidées de la ville, toute une série de visites à thème et des balades en Segway.

– Marchés : mar, jeu et sam mat, autour des halles. Celui du samedi matin est une des grandes attractions de la ville. Toutes les terrasses sont prises d'assaut.

Tram : 2 lignes au départ de la gare.

Où dormir ?

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Où manger ?

La Causerie des Mondes : 16, rue Vauban. Tél. : 03 80 49 96 59. Tlj sf dim-lun et j. fériés. Fermé le soir. Formule 14 €.  Cette belle maison d’angle abrite un salon dijonnais où l’on cause, boit, mange bio et bon à la fois. Toute la journée, délicieux plats salés ou sucrés. Terrasse très accueillante elle aussi.

La Maison des Cariatides : 28, rue Chaudronnerie. Tél. : 03 80 45 59 25. lamaisondescariatides.fr Tlj sf dim-lun. Formule déj 26 € ; menu le soir 56 €. Le jeune chef la maison propose aux Cariatides une cuisine d'instant et d'instinct qui fait la part belle au marché autant qu'à l'inventivité. Une des meilleures de la ville. Terrasse cachée très agréable.

B9 : 9, pl. de la Libération. Tél. : 03 80 38 32 02. Tlj sf lun ; service 11 h-23 h. Plat du jour 12 € ; carte 25-30 €. Une brasserie de poche qui est l'annexe du Pré aux Clercs. On y va pour la grande terrasse avec vue sur le Palais des Ducs et pour les plats du jour, qui sortent de la cuisine de « chez Billoux », le gastro étoilé voisin.

D Z’Envies : 12, rue Odebert. Tél. : 03 80 50 09 26. Tlj sf dim et j. fériés. Formules déj 16-19,90 € ; menus 29-36 €. Un bistrot dans le goût de l’époque, ouvert à côté des Halles par David Zuddas, l’un des meilleurs chefs dijonnais, tout simplement.

Bars à vins

- Chez Bruno : 80, rue Jean-Jacques-Rousseau. Tél. : 03 80 66 12 33. Tlj sf dim-lun, à partir de 18 h. Bar à vins et bar à jambons tenu par Bruno Crouzat, lui-même une tête de lard célèbre pour ses coups de gueule et ses découvertes de vins de producteurs qu’il accompagne d’assiettes à sa façon.

L’Âge de Raisin : 67, rue Berbisey. Tél. : 03 80 23 24 82. Ts les soirs sf dim. De la gouaille dans l’assiette et le verre. Que du bon, du maison, de l’authentique ! Des vins bien sélectionnés, des plats mitonnés avec soin par madame, des assiettes de charcuterie qui donnent soif.

Les achats

Aux halles : mar, jeu (à l’intérieur), ven et sam mat. Si vous voulez rapporter de Dijon du jambon persillé, des gougères, des fromages, faites un tour au marché du samedi, sous les halles à l’ancienne.

Pain d’épices Mulot et Petitjean : 13, pl. Bossuet. Tél. : 03 80 30 07 10. Tlj sf dim et lun mat, 10 h-19 h. Une drôle de maison qui a gardé l’esprit médiéval dans ses murs, tout en mettant ses recettes de pain d’épice au goût du jour.

Boutique-Atelier Moutarderie Fallot : 16A, rue de la Chouette. Tél. : 09 54 04 12 62. Tlj en continu. La seule « authentique moutarde de Dijon », produite à l'ancienne... à Beaune, certes mais de façon artisanale, à la meule.  

– Les cavistes : La Route des Vins : 1, rue Musette. Tél. : 03 80 30 45 01. À deux pas des Halles. Deux spécialistes passionnés et passionnants.Mais aussi Au Vieux Millésime (80, rue Monge à Dijon. Tél. : 03 80 41 28 79. Un rendez-vous de bons vivants, pour tous les goûts et toutes les bourses) et Dingovino (29, rue Jeannin, tél. : 03 80 28 50 88. Deux fous de vins, on peut le dire).

Texte : Gérard Bouchu

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